Ils ont fui la clinique où ils étaient enfermés. Ils ont échappé aux tueurs à gages lancés à leur poursuite et semé la panique au sein d’organisations aussi puissantes que mystérieuses. En cherchant à savoir qui ils sont vraiment, ces quatre adolescents hors norme ont déjà dérangé l’ordre du monde. Mais, pour eux, l’heure est maintenant venue de découvrir le secret le mieux gardé de l’histoire de l’humanité. L’inimaginable est là, au bout du chemin, en des lieux obscurs.
Troisième et dernier volet de la trilogie Phaenomen, En des lieux obscurs est passionnant car on y trouve les réponses à nombre de mystères qui s’ouvraient à nous dans les deux précédents opus. Mais c’est là aussi le plus sombre des romans qu’Erik L’Homme a consacré à ses quatre héros, Nicolas, Arthur, Violaine et Claire. Atmosphère dure, hantée par des cauchemars et les humeurs difficiles des différents protagonistes, tout ou presque concourt à dévoiler des vérités qui font -peut-être- mal. Heureusement, quelques lueurs trouent l’obscurité, l’amitié profonde liant les quatre jeunes gens étant l’une d’elles.
L’auteur reprend les mêmes principes d’écriture que dans Phaenomen ou Plus près du secret, avec toujours autant de succès et d’efficacité, assurant ainsi une continuité dans sa trilogie. Erik L’Homme se sert d’une plume dynamique, à la fois fluide et riche : il ne prend pas ses lecteurs pour des abrutis !
L’aventure est au rendez-vous, le fantastique également et En des lieux secrets nous tient sans anicroche dans les filets de son suspens. Une pointe de tristesse ne peut être que ressentie en refermant le livre, qui se termine en nous laissant libre interprétation de certains événements -ça, c’est mon côté optimiste qui parle, refusant certainement la réalité ! ou alors, un peu à la manière de l’excellent Labyrinthe de Pan, film de Guillermo del Toro.
Au final, Phaenomen est une bien belle trilogie, sans concessions, ne cédant en rien à la facilité comme certains auteurs de roman jeunesse ont la faiblesse de le faire trop souvent à mon goût.
Bref : un livre qui clot habilement une saga très réussie, et qui porte bien son titre.
Le petit plus : l’envie de prolonger le plaisir avec cet auteur dans A comme Association, qu’il avait commencé à écrire en collaboration avec Pierre Bottero !
Place aux lecteurs