Elena Michaels est une femme recherchée. Elle n’a pourtant rien fait de mal. Enfin, pas récemment. Mais il y a dix ans, son amant l’a changée en loup-garou. La seule femme loup-garou au monde, en vérité. Et aujourd’hui, alors qu’elle parvient enfin à l’accepter, un groupe de scientifiques apprend son existence. Ils la pourchassent et elle s’apprête à foncer droit dans leur piège. Mais c’est sans compter sur la famille adoptive d’Elena, la Meute, qui ne reculera devant rien pour la retrouver. Et sans compter non plus sur Elena elle-même, ce qui est une grossière erreur.
J’ai, je l’avoue, retrouvé avec plaisir Elena et la Meute. Je pense que ce qui m’a le plus plu dans cet opus, c’est l’humour noir et grinçant adopté par l’héroïne, l’autodérision qu’elle pratique assez régulièrment, et ça permet de dépasser le côté fantastique de ce genre de livre.
Alors, certes, ici encore on a affaire avec un roman classé bit-lit, mais très franchement, Kelley Armstrong développe avec Capture une histoire bien noire, avec des loups-garous aux manières expéditives, où la survie est certainement ce qui compte le plus. D’ailleurs, ce deuxième opus de Femmes de l’Autre-Monde n’est que ça : un livre sur la survie, où la chasse peut prendre divers aspects, celui du jeu, de la nourriture, celui de la vie tout simplement…
On y découvre également une Elena qui s’assume beaucoup plus en tant que loup-garou que dans Morsure, et c’est une évolution de son personnage intéressante à suivre. De nouveaux protagonistes font leur apparition, notamment du côté surnaturel : sorcières, démons, mages et autres créatures nous sont révélés tout comme à l’héroïne. Et puis, je dois être maso, mais j’adore le personnage de Clay, certainement parce qu’il est le plus sombre des protagonistes, en -apparemment- totale opposition avec Jérémy, toujours aussi mystérieux.
Bref : un roman où l’action prend une grande part, et où le style est purement distrayant. De quoi bien se changer la tête ! Avec tout de même une petite réflexion sur l’étude des phénomènes paranormaux et leur utilisation…
Le petit plus : Vraiment, le fait que Kelley Armstrong mette en avant les questions de féminité (je ne dirais pas de féminisme, c’est pas mon truc !) dans des contextes tels que celui-là ajoute un supplément pour un lectorat féminin… mais qui peut sûrement s’avérer utile pour certains hommes !
Et après ? L’auteur ne s’est pas arrêtée en si bon chemin, et on retrouve ses personnages dans Magie de pacotille, Magie d’entreprise, Hantise et Rupture… je crois que je vais me laisser tenter par la suite de l’aventure !
Place aux lecteurs