• Accueil
  • > Romans noirs, thrillers, espionnage

Archives pour la catégorie Romans noirs, thrillers, espionnage


1...56789...22

L’oiseau des ténèbres, de Michael Connelly

l'oiseau des ténèbres michael connelly

Tout ce qu’Hollywood compte de stars vibre au procès David Storey, un producteur que l’inspecteur Harry Bosch s’est juré de confondre à la barre, lorsque Terry McCaleb, le héros de Créance de sang, reçoit la visite de l’inspectrice Jaye Winston qui n’arrive toujours pas à élucider l’assassinat d’un petit malfrat, Edward Gunn.
McCaleb jette un coup d’oeil au dossier et reste pétrifié par ce qu’il découvre : les mains dans le dos et la tête dans un seau, Gunn s’est étranglé lui-même en resserrant le noeud coulant relié à ses pieds. Plus étrange encore, sur son bâillon le tueur a écrit  » prends garde, prends garde, Dieu voit « . Où le meurtrier voulait-il mener la police avec ces mots ? Telle est l’énigme que doit résoudre McCaleb s’il ne veut pas céder à l’évidence : l’assassin de Gunn est un flic passé de l’autre côté – celui des ténèbres.
 

 

J’ai dévoré ce roman qui réunit Terry McCaleb, héros de Créance de sang, et Harry Bosch. On y rencontre même Jack McEvoy, héros du superbe Poète.

 

Parallèlement au procès où Harry joue un grand rôle et qui nous permet de suivre rétrospectivement son enquête, on suit Terry qui aide à nouveau Jaye Winston dans un de ses dossiers. L’un et l’autre sont passionnants, d’autant que très vite, les deux hommes vont se rencontrer, la victime du meurtre sur lequel travaille McCaleb étant un suspect dans une affaire de Bosch.

 

Intrigue bien ficelée, personnages toujours aussi fascinants, avec une fin vraiment réussie, le tout servi par un rythme efficace, on ne s’ennuie pas un instant avec L’oiseau des ténèbres. De plus, Michael Connelly s’est -enfin- servi du patronyme de son héros fétiche, mais chuuuuuuuuuut !!!

 

Bref : un bon polar de Connelly qui permet de croiser deux grandes figures des romans de l’auteur.

 

Le petit plus : un opus pour les amateurs d’histoire de l’art !

 

l'oiseau des ténèbres michael connelly a darkness more than night michael connelly a darkness more than night michael connelly

 

Being, de Kevin Brooks

being kevin brooks

Jusqu’à ce jour, Robert Smith croyait être comme les autres. Bien sûr, il n’avait pas beaucoup de souvenirs d’enfance. C’est sûrement normal quand on a été aban­donné à la naissance.
Il avait rendez-vous à l’hôpital. Un examen de routine. Pourquoi s’inquiéter ? Mais voilà, on l’a anesthésié, et ensuite tout a basculé dans le pire des cauchemars : quand il se réveille, des hommes armés l’entourent avec le regard de ceux qui viennent de voir un monstre. Des médecins scrutent l’intérieur de son corps. Hurlent des choses incompréhensibles.
Peut-il être autre chose que Robert Smith, un type de 16 ans qui a mal au ventre ? Avant de répondre à cette question, le plus urgent n’est pas de réfléchir, mais de sauver sa peau.

J’ai trouvé ce roman dans le rayon policier de la médiathèque. Or, je m’interroge… C’est un roman hybride que Being, à la fois policier, suspens, SF : difficile à classer, donc. Oh, et puis qu’importe de le mettre dans une belle petite case ! Ce qui compte avant tout, c’est que c’est un bon roman.

 

Au rythme rapide -phrases courtes, quelquefois seulement des mots-, il nous raconte l’histoire de Robert, récit extraordinaire, hors du commun et plein d’un mystère, celui de l’humanité que l’on porte en chacun de nous.

 

On suit donc cet adolescent et c’est essentiellement autour des questions qu’il se pose que tourne le livre, tout en nous faisant partager sa cavale et sa quête de la vérité, obsédante. C’est lui  le narrateur de Being, et il n’en est que plus attachant. Même si tout du long, on se demande qui il est réellement, si ce qu’il nous conte est vrai, s’il n’est pas fou. Kevin Brooks a le don de nous faire douter à chaque instant, maintenant ainsi le suspens, et donc le lecteur à bout de souffle. J’ai ainsi lu ce roman d’une seule traite, happée par l’intrigue mais également par les personnages et l’écriture nerveuse de l’auteur.

 

Bref : un roman à ne pas rater, qui nous laisse un goût doux-amer et nous met sur les genoux !

 

Le petit plus : Being a beau être étiqueté jeunesse, il a largement de quoi satisfaire un  lectorat plus âgé.

 

D’autres références ? Kevin Brooks est également l’auteur d’iBoy et de Comment j’ai tué mon père… sans le faire exprès.

 

being kevin brooks  being kevin brooks
 

 

L’anneau de Moebius, de Franck Thilliez

l'anneau de moebius franck thilliez

Pour sa première enquête, Victor Marchal aborde son métier de flic par sa face la plus noire : une ex-star du porno torturée, une mise en scène macabre, et une plongée dans le monde interlope des déviants sexuels et des monstres de la nature.
Depuis toujours, Stéphane Kismet est, quant à lui, hanté par des images prémonitoires mais cette fois elles obéissent à une indéchiffrable et terrifiante logique. Dans ses rêves, Stéphane possède une arme, il est recherché par la police, une petite fille est morte…
Les trajectoires de Victor et Stéphane vont se rejoindre. C’était écrit.
L’un n’a encore rien vu, l’autre ignore qu’il sait déjà tout…

 

Franck Thilliez est incontestablement un auteur de thrillers à talent : il nous a concocté ici une intrigue où le fantastique le dispute à l’horreur, horreur des crimes commis bien sûr, mais aussi celle que vit un homme persuadé de voir l’avenir et qui veut le changer. Ce n’est certes pas la première fois qu’un écrivain se sera penché sur la question du destin, du temps et de son fonctionnement, des univers parallèlles. Mais Thilliez nous prend au piège de son histoire et de ses personnages, et sous couvert de son énigme policière, nous emmène sur les chemins de la physique quantique, sur la conscience des rêves…

 

Ses protagonistes, complexes pour la plupart, nous offrent une large palette de caractères et de situations dramatiques -dans le sens théâtral du terme. Les rebondissements sont nombreux, la vérité joue à cache cache avec nous et il est difficile de lâcher L’anneau de Moebius une fois qu’on en a commencé la lecture, tant l’auteur a su tissé sa toile habilement.

 

On se pose nombre de questions, tant sur l’enquête menée par Victor Marchal que sur les rêves de Stéphane Kismet, tout comme sur les autres personnages qui partagent leurs existences. On est sur le fil du rasoir, toujours, l’émotion est là, souvent, et quand on croit en avoir fini, il y en a encore !

 

Bref : un très bon thriller qui confirme et même au-delà, tout le bien que je pensais de Thilliez lors de mes lectures de Train d’enfer pour Ange rouge et Deuils de miel (dont je m’aperçois que je ne l’ai pas chroniqué !)

 

Le petit plus : Vous pouvez retrouver ici le récapitulatif des billets des autres participants à Découvrons un auteur chez Pimprenelle.

 

Et dedans ? 

Les monstres représentent pourant la rencontre du scandaleux et de l’obscène, ils concilient l’inconciliable, ils sont l’association des contraires.

 

 

logo thilliez

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les carnets de Max Liebermann # 1 : La justice de l’inconscient, de Frank Tallis

la justice de l'inconscient frank tallis

En ce début de XXe siècle à Vienne, où l’on peut croiser Freud, SchSnberg, Klimt et bien d’autres encore, les cafés sont le lieu de débats fiévreux. C’est dans cette atmosphère d’effervescence artistique et scientifique que Max Liebermann, jeune psychiatre et pianiste à ses heures, mène ses enquêtes avec son ami Oskar Rheinhardt, inspecteur et… chanteur lyrique amateur. Et ils vont avoir fort à faire avec le cas de cette jeune et jolie médium retrouvée morte chez elle dans une pièce fermée de l’intérieur. Une note griffonnée de ses mains laisse penser à un suicide. Pourtant, les indices déroutants s’accumulent : l’arme du crime, un pistolet, a disparu, et aucune trace de la balle n’est retrouvée durant l’autopsie… Serait-ce l’intervention d’un esprit maléfique ?

 

La justice de l’inconscient s’inscrit dans la grande tradition des romans policiers dits « énigmes en chambre close », comme Le Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux, l’un des tout premiers. Mais, au contraire de ce dernier qui m’avait profondément ennuyée, le roman de Frank Tallis est passionnant. Parce qu’il s’inscrit  dans un contexte particulier, celui des débuts de la psychanalyse et de la psychologie qui abandonne peu à peu ses préjugés, et historiquement  dans celui d’un sentiment antisémite grandissant. 

 

On est donc à Vienne, ville de musique,  et on suit en parallèle l’enquête sur le meurtre mystérieux d’une jeune medium et les soins que donne le Dr Liebermann à une jeune femme soudainement atteinte de paralysie partielle. Le tout est très accrocheur. Liebermann met au service de l’énigme ses talents et ses connaissances de psy : hypnose, interprétation des rêves, observations (lapsus, comportements…), que l’on peut retrouver plus ou moins lors des séances avec sa patiente.

 

Les personnages se dévoilent peu à peu et nous apparaissent plus complexes qu’au prime abord. L’auteur fait la part belle aux femmes dans un monde en mutation -sociétale, technologique, médicale- au travers de beaux portraits. Frank Tallis écrit  bien, ses démonstrations et explications, scientifiques et psychologiques notamment, ne tournent jamais à la leçon de choses ennuyeuse. En outre, La justice de l’inconscient est très bien documenté, et permet de se plonger dans la Vienne du début du 20ème siècle, avec plaisir pour les lecteurs passionnés d’histoire comme je le suis.

 

De plus, l’intrigue est construite comme une machine bien huilée, la fin est étonnante, et on referme le livre avec un sentiment d’attente, car on sait que nous n’en avons pas fini avec les héros des Carnets de Max Liebermann.

 

Bref : un bon roman policier, inscrit dans une grande tradition, mais avec un gros atout, celui de la psychologie clairement revendiquée.

 

Le petit plus : Frank Tallis est docteur en psychologie, spécialiste des troubles obsessionnels, un gage quant à cet aspect du livre.

 

Et après ? Du sang sur Vienne est la deuxième aventure de Liebermann, et j’ai bien l’intention de la lire !

 

 

mortal mischief frank tallis

 

 

La blonde en béton, de Michael Connelly

la blonde en béton michael connelly

L’inspecteur Harry Bosch en est persuadé : Church, l’homme qu’il a abattu quatre ans plus tôt était bien le Dollmaker, le tueur en série de blondes qu’il maquillait après les avoir assassinées. Le procès intenté par la veuve de Church échoue et l’inspecteur est réhabilité. Tout semble être terminé lorsqu’Harry reçoit une lettre qui semble une parfaite imitation des messages du Dollmaker. Et on retrouve une blonde sous la plaque de béton d’un immeuble de Los Angeles. Le tueur aurait-il fait un disciple ou Harry Bosch a-t-il abattu un innocent ? L’inspecteur doit résoudre cette énigme le plus vite possible et pas seulement pour prouver qu’il a raison !

 

Un très bon Connelly que celui-ci ! Parce qu’il est centré sur l’idée de justice, philosophiquement et pratiquement, et parce que l’enquête est très bien menée, ainsi que le récit.

 

L’auteur, au travers de son héros fétiche dont La blonde en béton est le troisième roman qui lui est consacré, s’attadre sur des notions telles que les droits civiques (on est juste après l’affaire Rodney King), le rôle de la police et de la justice. On découvre également un Harry Bosch amoureux, en prise avec ses doutes et son passé, un homme qui a fait de son combat sa vie et qui doit faire des choix, tant dans sa relation amoureuse qu’à son procès, ou au travail lors de ses investigations.

 

L’histoire, habilement construite, nous emmène sur des chemins plus ou moins détournés, des carrefours  ou des impasses. De plus, l’aspect psychanalytique du serial killer est exploité assez profondément, permettant de satisfaire notre curiosité vis à vis d’une telle créature. Les personnages sont justes, exploités pour servir l’intrigue, et très vivants. On a quelques surprises, à plusieurs reprises, et c’est très agréable de se faire balader ainsi par Connelly.

 

Bref : un très policier, qui nous emmène au coeur des ténèbres, jusqu’à la lumière (?) et très humain.

 

Le petit plus : La blonde en béton a reçu le Prix Calibre 38.

 

la blonde en béton

 

 


1...56789...22

Lecture en cours

vertige franck thilliez

Calendrier

avril 2025
L Ma Me J V S D
« fév    
 123456
78910111213
14151617181920
21222324252627
282930  

Visiteurs

Il y a 1 visiteur en ligne

Mon blog se nourrit de vos commentaires

Mon blog se nourrit de vos commentaires


Au delà des apparences... |
Les Aixclats du coeur |
crlemansbien |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | .Thought of one evening.
| Jedi PACA
| Poesie et Autres