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Archives pour la catégorie Romans noirs, thrillers, espionnage


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Le léopard, de Jo Nesbo

le léopard jo nesbo

Deux femmes sont retrouvées mortes à Oslo, toutes les deux noyées dans leur sang. La police, en pleine guerre inter-services, se retrouve face à un mystère, puisque les blessures à l’origine des hémorragies fatales semblent avoir été provoquées de l’intérieur. La belle Kaja Solness, de la brigade criminelle, est envoyée à Hong Kong pour retrouver le seul spécialiste norvégien en matière de tueurs en série. Le policier alcoolique s’est caché dans une ville d’un million d’habitants pour fuir les démons assoiffés de sang … Ce flic s’appelle Harry Hole…

 

 Je suis une grande fan de Jo Nesbo et de son héros fétiche, l’inspecteur principal Harry Hole. Aussi, je ne pouvais que me jeter sur Le léopard, le dernier-né (chez nous, car on a du retard niveau traduction !) des enquêtes de cet homme sombre, tourmenté, et si doué pour son métier.

 

A mon humble avis, ce roman est le plus riche, le plus complexe et le plus intelligent qu’a créé l’auteur norvégien jusque là. Rebondissements, retournements de situations, émotions et actions se succèdent sur fond de guerre fraticide entre deux services de police, et au cours d’une des enquêtes les plus extraordinaires qu’ait connu Harry Hole. Considéré comme le spécialiste norvégien des serial killers, après l’affaire du Bonhomme de Neige, il replonge dans les méandres complexes du cerveau et du mobile d’un assassin atypique.

 

Toujours en prise avec ses vieux démons (ok, vous allez me dire que le flic alcoolo est un vieux cliché du polar, mais vous auriez tort de ne pas aller voir plus loin), le policier le plus réputé de son pays mène plusieurs combats à la fois. Les gagnera-t-il tous ? Ou devra-t-il encore renoncer à une partie d’entre eux ? Nesbo ne ménage pas son héros, pas plus que les autres personnages du roman, faisant de cet opus un cru bien noir et bien corsé, qui ne nous épargne aucune bassesse d’âme, tout comme il nous offre de lumineux éclairs de belle humanité, de « dons de soi », lors de délicats moments.

 

On est complètement immergé dans cette intrigue aux fils bien emmêlés, qu’on dénouera avec peine en même temps que Harry Hole, mais qui aura eu le temps de faire de nous ses marionnettes  : le lecteur est manipulé de bout en bout et lorsqu’on repose Le Léopard, on sait qu’on en a eu pour son argent ! La fin est hallucinante, j’irais au bout du chemin avec l’un de mes flics de lecture préféré, en retenant mon souffle, le pouls palpitant et le coeur un peu plus rapide qu’il ne devrait l’être alors que je suis au fond de mon lit, un bouquin entre les mains. Mais quel bouquin !

 

L’épilogue me laisse un goût doux-amer, empreint de regrets et d’espérance… L’auteur norvégien a réussi son pari. Hole est attachant plus que jamais, et je quitte son univers avec la crainte de ne jamais le retrouver, mais aussi avec le sentiment que ça ne peut pas s’arrêter comme ça.

 

Bref : Que du lourd ! Quelques 760 pages noircies d’encre, comme l’âme du meurtrier, riches et intelligentes, captivantes, toujours surprenantes…

 

Le petit plus : En sus d’un voyage en Norvège, on part aussi à Hong-Kong et au Congo avec notre héros.

 

Carnages, de Maxime Chattam

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 » À présent le mal se répandait dans la ville. Il allait éclater au grand jour dans un avenir proche. Et tuer, encore et encore.  »

 

Avec Carnages, Maxime Chattam évoque les massacres de lycéens par un ou plusieurs de leurs camarades, qui ont traumatisé les Etats-Unis et choqué le reste du monde. Ici, c’est horrible ; en effet, au début de cette nouvelle, l’auteur nous fait découvrir plusieurs adolescents dans un lycée de Harlem dans leurs quotidiens, leurs petits travers, un morceau de leur humanité, de leur caractère… et on est déjà tout prêt à s’attacher à eux, quand surgit le drame. La charge émotionnelle est alors très forte, et la surprise aidant, on se retrouve plus ou moins dans une situation très inconfortable.

 

On suit ensuite l’enquête menée par Lamar, un géant noir du NYPD, et si l’on n’est pas dans un thriller aussi envoûtant que La trilogie Josh Brolin, on n’en est pas moins très investi dans ce qui semble être une investigation sur un accès de folie d’un ado qui craque. Rapidement, le lecteur apprécie l’inspecteur aux méthodes efficaces, qui trace sa route méthodiquement, et qui nous embarque dans un récit intrigant.

 

J’ai été happée par Carnages, dévorant cette nouvelle avec la fébrilité de celle qui redoute les tragédies, espère le dénouement heureux, et qui se retrouve avec une fin étonnante, aux rebondissements inattendus, et en forme de réflexion, non pas sur notre société comme on aurait pu s’y attendre avec le sujet traité, mais sur un thème très philosophique et très humain.

 

Bref : Carnages est un récit bien charpenté, qui fait son effet !



Le petit plus
: Il est temps peut-être de continuer l’aventure avec Chattam en lisant Léviatemps, déjà dans ma PAL.

 

Merci qui ? Merci à  Pimprenelle qui, avec son opération mensuelle Découvrons un auteur, m’a permis de prolonger le plaisir déjà éprouvé en compagnie de cet auteur français. N’hésitez pas à faire un petit tour du côté des avis des autres participants.

 

 

logo découvrons un auteur chattam
 

 

Une eau froide comme la pierre, de Deborah Crombie

une eau froide comme la pierre deborah crombie

Premier Noël en famille pour le commissaire Duncan Kincaid, sa compagne, le sergent Gemma James, et leurs deux fils respectifs. Vacances aussi attendues que redoutées dans la ferme des parents de Duncan au coeur du pittoresque Cheshire. Mais le froid, la neige et le brouillard qui ensevelissent les canaux alentours masquent mal les tensions. Surtout après la découverte du cadavre momifié d’un enfant, scellé dans le mur d’une vieille grange. Tandis que le couple vient en aide à la police locale, un nouveau meurtre bouleverse la communauté. Loin d’être idyllique, le paradis d’enfance de Duncan recèle de bien sombres mystères, menaçant ce que le couple a de plus cher au monde… 

 

Je ne connaissais pas cette auteure, Deborah Crombie. Eh bien, autant le dire tout de suite, je suis ravie d’avoir réparé cette lacune !

 

D’abord, parce que Deborah Crombie a un réel talent pour camper des décors et des personnages ; j’ai ainsi découvert non seulement le Cheshire mais l’ambiance bien particulière du canal, le Cut, et de ses mariniers. J’ai été enchantée de l’atmosphère de Noël dans ce coin de l’Angleterre, me rappelant ainsi le goût de nos voisins insulaires pour ce moment particulier de l’année qui, dans ce roman, est troublé par des événements tragiques.

 

Mais aussi, parce que l’écrivain britannique (d’adoption) raconte d’abord une histoire avec des personnages, avant de raconter une enquête. Et c’est passionnant. C’est ça : c’est d’abord un roman, et ensuite un policier. C’est avant tout le récit d’une famillle, celle de Kincaid et de sa compagne, mais aussi celui d’une femme qui navigue sur les canaux et dont la « route » va croiser celle du commissaire du Yard et de son fils. Ressorts psychologiques, secrets, passé, tout y est, et nourrit l’intrigue. Les personnages sont plutôt nombreux, mais assez marquants pour qu’on ne s’y perde pas une seule fois. On s’attache d’ailleurs assez facilement à certains d’entre eux…

 

Que les aficionados de romans noirs se rassurent : ils trouveront leur compte dans l’entremêlement des deux affaires, dans l’enchevêtrement des différents protagonistes au milieu de celles-ci, et dans le fonctionnement des enquêteurs.D’ailleurs, le récit est émaillé des souvenirs en filigrane de celui dont on ne peut que se dire qu’il est l’assassin, et donne un petit côté thriller à l’ensemble.  Pour les inconditionnels de Duncan Kincaid et de Gemma James, héros récurrents des oeuvres de Mrs Crombie, ils les retrouveront hors de leurs sentiers battus peut-être, non pas en charge mais mêlés de près à ces mystèrieuses morts. Un petit remerciement au traducteur s’impose d’ailleurs pour les notes permettant de se repérer dans le passé des deux policiers, et dans certaines particularités so british.

 

L’écriture est fluide, et j’ai tourné les pages sans m’en rendre compte, happée par Une eau froide comme la pierre, qui m’a accompagnée ces trois derniers jours dans tous mes déplacements, et au fond de mon lit, car j’avais du mal à le lâcher. Petit clin d’oeil : la lectrice passionnée que je suis n’a pu qu’apprécier que Kincaid père soit libraire et entendre parler livre à l’intérieur d’un livre est toujours un plaisir !

 

Bref : une belle découverte que je prolongerai certainement avec d’autres titres de la romancière !

 

Le petit plus : je viens de me rendre compte que j’ai onze livres de retard sur cette série ! De quoi donner des sueurs froides à ma LAL !!

 

Merci qui ? Merci à Livraddict et au Livre de Poche pour cette lecture plus qu’agréable faite dans le cadre d’un partenariat.

 

 

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Genesis, de Bernard Beckett

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Anax est prête à affronter le jury. Pendant cinq heures, face à trois examinateurs, elle va montrer qu’elle connaît parfaitement son sujet. Mais plus elle en dit, plus elle referme son propre piège…  Et le meilleur… est pour la fin !

 

 

Quel roman étonnant ! Genesis est un livre palpitant où l’on se fait piéger sans s’en rendre compte, où l’on ne comprend pas tout de suite où l’auteur nous emmène. Et c’est en fait à un beau voyage en philosophie que nous invite Bernard Beckett, sous couvert de l’examen d’entrée à l’Académie que passe Anax, étudiante passionnée d’histoire et d’Adam Ford.

 

 

Ainsi, Anax expose son point de vue sur le parcours de ce personnage déterminant de la République, tout en le retraçant, nous offrant par la même occasion une belle réflexion sur ce qu’est être humain. Vaste sujet, exploré par tant de philosophes. « Je pense, donc je suis » ; l’auteur a ravivé le souvenir de mes huit heures hebdomadaires de cours passionnants en Terminale!

 

 

Ici, le néo-zélandais nous guide dans les méandres de l’esprit humain confronté à la machine, à l’androïde… Jamais ce n’est ennuyeux, c’est au contraire vivant, haletant même, car on est dans l’attente de ce qui se joue, intellectuellement, physiquement, moralement, scientifiquement et même dans l’action ! Une sorte de thriller philosophique, que Genesis, dont le support futuriste -je dirais même dystopique- est le prétexte à ce débat d’idées : comme dirait mon homme, « faut-il mettre de l’homme dans la machine ou de la machine dans l’homme ? »…emoticone

 

 

On s’attache à Anax, qui subit cette épreuve, le rêve d’une vie… Elle nous fait ainsi découvrir sa société, son monde, et on y adhère sans hésitation, car l’univers créé par Beckett est totalement cohérent et crédible, construit plutôt simplement, un peu sur le modèle de la République d’Athènes.

 

 

Le rythme est par ailleurs soutenu, le style fluide, le vocable clair tout en étant érudit (mais toujours compréhensible même pour les néophytes en philo) ; le découpage du roman qui alterne séances de questions et d’exposé avec les pauses où Anax entre en phase d’introspection (ce qui la rend plus proche du lecteur) réussit à donner à l’ensemble un équilibre surprenant quand on s’attarde sur le sujet du livre.

 

 

Bref : un très bon roman de science-fiction (anticipation, dystopie), qui aborde une thématique récurrente mais d’une façon originale.

 

 

Le petit plus : La fin est tout simplement géniale !!

 

 

Merci qui ? Merci à Véro de 1000-et-1, qui m’a donnée envie de lire Genesis grâce à son billet.

 

genesis bernard beckett genesis bernard beckett genesis bernard beckett

 

22/50tour du monde

 

 

 

 

Signé : Allison Murrieta, de T. Jefferson Parker

signé allison murrieta T. Jefferson parker

La très belle Suzanne Jones descend d’un célèbre hors-la-loi de Californie, Joaquin Murietta. Le jour, elle enseigne l’histoire et élève ses enfants. La nuit, sous le nom d’Allison Murietta, elle détrousse les riches et les puissants. Et envoie des photos de ses exploits aux médias qui l’adorent. Jamais elle ne tue et, généreuse, elle redistribue toujours une partie de son butin à des œuvres charitables.  Jusqu’au jour où, en dérobant des diamants au « Taureau », elle tombe sur une tuerie perpétrée par un certain Lupercio. Elle quitte immédiatement les lieux avec les pierres mais est rapidement arrêtée par Charles Hood, un adjoint au shérif de L. A. qui, charmé, lui demande ses papiers. Elle lui donne ceux de Suzanne Jones, tandis que, caché un peu plus loin, le tueur assiste à la scène. Hood comprend peu à peu qui est Suzanne mais, amoureux d’elle, il ne sait que faire et souhaiterait qu’elle identifie Lupercio. L’homme, lui, est prêt à tout pour retrouver les diamants du très mystérieux Taureau.

 

Allison Murrieta est un mélange d’Arsène Lupin -comme lui, elle ne tue pas-, de Robin des Bois -comme lui, elle vole aux riches pour donner une part aux pauvres- et de Catwoman -comme elle, elle endosse un costume et un personnage pour perpétrer ses méfaits. Signé : Allison Murrieta a tout d’un roman d’aventures teinté de polar, et c’est plutôt addictif.

 

Préparez-vous donc à une plongée dans la double vie de Suzanne Jones, découvrez ses plans, ses astuces, ses frissons, ses sentiments et ses motivations, grâce au récit qu’elle nous fait, en alternance avec d’autres chapitres consacrés par l’auteur à Lupercio, le tueur légendaire et à Charlie Hood, le shérif adjoint qui la démasque quasi aussitôt. C’est ainsi qu’on suit l’enquête du vol de diamants et de la tuerie qui l’a précédé, pour en découvrir les responsables.

 

Allison/Suzanne est attachante, hors-la-loi hors normes et donc surprenante… A ses côtés, en sa compagnie, on admire la galerie de portraits que T. Jefferson Parker a dressé pour nous : d’Ernest à Charlie, en passant par Bradley ou Madeline Jones, la mère de Suzanne, sans oublier Joaquim Murrieta, l’illustre ancêtre bandido de la jeune femme, tous sont marquants, chacun à leur façon.

 

L’intrigue est menée sans faille, l’air de rien souvent, nous acheminant vers le dénouement final qui plane tel une ombre menaçante tout le long du roman. Roman empreint d’une certaine tristesse, traversé par quelques moments de joie, fugitifs, arrachés à la réalité de la vie de braqueuse que s’est choisi Suzanne, en marge de son métier de prof d’histoire sans histoires dans un collège, et néanmoins au rythme enlevé et à l’écriture alerte et fluide.


Bref : Signé : Allison Murrieta est un livre assez étonnant, au charme étrange duquel on se laisse facilement prendre.

 

Le petit plus : Joaquim Murrieta a réellement existé, seul son lien de parenté avec l’héroïne a été inventé par l’auteur.

 

Merci qui ? Merci à Livraddict et aux éditions Calmann-Lévy pour ce beau moment de lecture.

 

LA Outlaws T. Jefferson Parker

livraddict small   Signé : Allison Murrieta, de T. Jefferson Parker dans Aventures Calman-levy_138

 

 

 

 


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