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Archives pour la catégorie Romans noirs, thrillers, espionnage


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Requiem d’automne, de Brad Coleman

requiem

La majeure partie des hommes s’évertue à occulter les phénomènes paranormaux bien qu’ils se manifestent à eux avec insistance. En dépit de leurs connexions avec nous, la rationalité sous laquelle nous nous dissimulons se dénie elle-même. Notre pseudo-raison échafaude des explications purement imaginaires, élaborées à partir d’un faisceau d’indices à peine concordants.
C’est ce qui arrive au juge d’instruction Jacques Dampierre. La mort aux trousses, il fait appel à l’ex-commissaire Henri Laborde pour l’aider à résoudre au plus vite une énigme qui prend à défaut sa légendaire faculté d’analyse. Ébranlé dans ses convictions véristes, le talentueux et impitoyable magistrat est confronté au surnaturel. D’étranges phénomènes se produisent en sa demeure, l’avertissant quand pour lui sonnera le glas ! Dampierre réfléchit : il lutte, il emploie la ruse, l’étau se resserre, la solution lui échappe.
Son incapacité à intégrer le paranormal l’empêche de discerner qui des fantômes ou des hommes veulent sa perte…

 

Voici donc un livre lu dans le cadre d’un partenariat entre la maison d’édition Kyklos (une heureuse découverte pour moi ! Je les remercie d’ailleurs pour l’envoi gracieux de cet exemplaire) et Livraddict, mon forum de lecteurs préféré…

 

Autant le dire tout de suite, je l’ai englouti ! C’est bien écrit, l’auteur joue des métaphores pour personnifier les éléments naturels comme le vent, ou l’orage, tout de suite on est dans l’ambiance ! Aucune concession n’est faite aux personnages, tant d’ailleurs que leurs personnalités, pleines de reliefs, nous apparaissent tout en contrastes, et qu’on ne sait plus démêler le méchant du gentil… car dans ce livre, rien n’est blanc, rien n’est noir, tout est gris, comme ces journées de novembre pendant lesquelles se déroule l’action. Quel bonheur quand se présente sous mes yeux, que je finis quelquefois par trouver blasés, un livre où les protagonistes ne sont pas des caricatures, où les événements se succèdent de façon surprenante… où les uns et les autres nous prennent au piège de leurs pensées, de leurs actes aussi…

 

Je ne peux pas dire que j’ai eu peur, j’ai du voir trop de films terrifiants ou lire trop de romans sur les vampires (!) ces derniers temps pour vraiment avoir un noeud à l’estomac, mais j’ai été complètement happée par l’histoire. L’auteur sait tenir le lecteur en haleine, les indices semés au fil des pages sont déconcertants, on ne sait jamais comment la tragédie qui se noue sous nos yeux va s’achever… Et puis, si on est un tant soit peu sceptique comme le juge Dampierre, on cherche avec acharnement la vérité, une vérité prosaïque si je peux dire… pour finalement baisser les bras tout comme lui, et refermer le livre en n’ayant pas forcément toutes les réponses auxquelles on s’attendait (ni même toutes les réponses tout court) en ouvrant ce thriller, que je ne peux que qualifier de piégeant ! Et jusqu’au bout, ce qui est assez rare, à mon humble avis. C’est exactement ça, je suis tombée dans tous les pièges ! Et moi, j’aime ça, me faire avoir lorsque je mets le nez dans un bouquin qui promet du suspens, du mystère… donc, aucune déception, le livre a tenu ses promesses, et je ne peux que vous engager à vous jeter dans ses pages !

 

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Thérapie, de Sebastian Fitzek

 

Thérapie

 

Dans le cadre d’un partenariat Le Livre de Poche (que je remercie pour l’envoi gracieux de cet exemplaire) et Livraddict

 

« Josy, douze ans, la fille du célèbre psychiatre berlinois Viktor Larenz, est atteinte d’une maladie qu’aucun médecin ne parvient à diagnostiquer. Un jour, après que son père l’a accompagnée chez l’un de ses confrères, elle disparaît. Quatre ans ont passé. Larenz est toujours sans nouvelles de sa fille quand une inconnue frappe à sa porte. Anna Spiegel, romancière, prétend souffrir d’une forme rare de schizophrénie : les personnages de ses récits prennent vie sous ses yeux. Or, le dernier roman d’Anna a pour héroïne une fillette souffrant d’un mal étrange, qui s’évanouit sans laisser de traces… Le psychiatre n’a dès lors plus qu’un seul but, obsessionnel : connaître la suite de son histoire. »

 

Sebastian Fitzek, le nouveau prodige allemand du suspense, est né à Berlin en 1971. Après des études de droit, il travaille à la radio et à la télévision. Par la magie du bouche à oreille, Thérapie, son premier thriller, s’est retrouvé n°1 des ventes sur amazon.de. Il a été traduit dans 22 pays.

 

Quand je dis être une dévoreuse de mots, eh bien, là je ne mens pas !! En quelques trois heures, j’ai littéralement fait un vrai festin ! Voici un livre très agréable à lire, passionnant, car très surprenant à chaque détour de l’histoire… J’ai été intriguée tout le long par ce grand psychiatre Viktor Larenz, et bluffée jusqu’au bout, ou quasiment car voici un roman qui pratique la mise en abîme ! Un principe dont je suis très friande au cinéma ou en peinture…

 

Petite définition donnée par Wikipédia : la mise en abyme ou mise en abysme (on écrit aussi plus rarement : mise en abîme) est un procédé consistant à incruster une image en elle-même, ou, d’une manière générale, à représenter une œuvre dans une œuvre de même type. On y retrouve le type d’«autosimilarité» qui constitue également le principe des fractales ou de la récursivité en mathématiques.

 

En littérature, la mise en abyme est un procédé consistant à placer à l’intérieur du récit principal un récit qui reprend de façon plus ou moins fidèle des actions ou des thèmes du récit principal, comme dans la pièce Hamlet. Il ne faut pas confondre la mise en abyme avec le récit enchâssé, qui consiste à faire raconter par le personnage d’un récit un autre récit, dans lequel peut apparaître un personnage qui en racontera encore un autre, comme dans les Mille et une nuits.En arts graphiques, Les époux Arnolfini (Jan van Eyck, 1434, 82 × 60 cm, peinture sur bois, National Gallery, Londres) est un exemple fameux dans lequel un miroir convexe reflète l’ensemble de la scène (y compris le miroir lui-même, et ainsi de suite). On peut également citer l’exemple du dessin de la boîte de fromage en portions « La vache qui rit » : la vache porte des boucles d’oreilles qui elles-mêmes sont des boîtes de Vache qui rit, etc. Dans certaines œuvres de théâtre et de cinéma, un comédien joue le rôle d’un comédien qui joue un rôle… (procédé appelé communément «théâtre dans le théâtre»). La mise en abyme est un procédé artistique – ou de réflexion intellectuelle – qui entraîne souvent une sensation de vertige.Ce procédé permet de créer du trouble dans la convention narrative. Le procédé permet de donner le tournis au lecteur ou à l’auditeur qui rapidement ne sait plus qui parle : l’auteur, Shéhérazade ou un personnage ? Ici, il s’agit de redoubler le trouble du roi qui oublie de se débarrasser de Shéhérazade.

 

Dans Les Ménines de Diego Vélasquez (voir illustration) le procédé est utilisé de façon paradoxale parce qu’on ne voit pas réellement le tableau qu’il est en train de peindre, ce qui ajoute au trouble : quel est l’objet de ce tableau, le geste du peintre (qu’on ne voit pas peindre mais regarder), l’infante à ses côtés ou encore ce que regarde le peintre et qu’on aperçoit à peine dans le miroir (le roi et la reine), le tableau retourné ? La mise en abyme peut également jouer le rôle de clin d’œil inséré par l’auteur, ou lui permettre d’engager, sur le mode de l’humour (autodérision), une critique sur sa propre œuvre, voire sur le genre auquel elle appartient.

 

Maintenant que j’ai fait cette petite mise au point, je vais m’expliquer plus avant : pas de clin d’oeil ici, pas d’humour, tout est noir, sombre, oppressant, et l’on ne sait jamais où est vraiment la réalité, qui ment, qui rêve, ce qui vraiment se passe. Finalement, on en vient à être le psychiatre de ce thriller ! Thérapie porte bien son nom, puisque, en définitive, c’est nous, les lecteurs, qui sommes invités à la mener en tant que psy, tout comme le policier mène l’enquête…

 

Sebastian Fitzek, pour un premier roman, s’y entend à merveille à semer le trouble dans nos premières certitudes, dans nos premières interrogations, même… Il nous le conseille lui-même, comme le mentor de Viktor Larenz l’a fait pour celui-ci : « Ecoute le patient ». Reste à savoir qui est le patient !

 

Bref, je recommande chaudement, l’écriture est facile, débarrassée de tout un jargon spécialisé. D’ailleurs Viktor Larenz lui-même est célèbre pour cela : il sait vulgariser son langage professionnel, à l’intention du public, qui n’est autre que nous… quand je vous disais mise en abîme, je ne plaisantais pas… C’est jusqu’au bout, et on est loin ici de l’enquête policiere banale, d’ailleurs de policiers, vous n’en verrez pas. Mais le suspens, lui, est au rendez-vous !

 

Les Ménines

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Le sang des tourterelles, de Pauline Delpech

le sang des tourterelles

Dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Michel Lafon (que je remercie pour l’envoi gracieux de cet exemplaire) et Livraddict

 

« Une nouvelle enquête du commissaire Barnabé, vétéran de la Grande Guerre, sur la piste d’un tueur en série qui exécute des enfants selon un étrange rituel.
Nous sommes en 1938, au lendemain des accords de Munich qui font la part belle à l’Allemagne. Barnabé suit divers suspects dans les cercles d’inspiration celte et nazie, et se débat en même temps dans ses problèmes personnels, le passé qui le hante, son fils Laurent Berry -interné- qui l’obsède, son mariage qui se délite. Et le tueur continue de sévir…
Barnabé devra poursuivre la traque jusqu’à Cologne pour tenter de l’arrêter. Là-bas, chauffée à blanc par les nazis, la population attaque les magasins juifs et bientôt, commence la terrible Nuit de Cristal. Le commissaire parviendra-t-il à ses fins dans cette ambiance barbare ?« 

 

Bon, en fait, dans ce synopsis de l’auteur, tout est dit… que dire de plus, sinon que je me suis ennuyée. Pourtant, je trouvais la 4ème de couverture alléchante, chouette, un roman policier historique… sauf que, sauf que… Dans cette 4ème de couverture, la fin est quasiment déjà révélée (le Commissaire n’ira à Cologne que dans les tout derniers chapitres)… Sauf que j’ai l’impression d’avoir eu droit à tous les clichés du genre : le commissaire est alcoolique, a abandonné ses enfants à leur naissance, l’un deux deviendra un meurtrier psychopathe qui tuera son jumeau (ce n’est pas l’objet de ce livre, mais une évocation du passé du-dit commissaire), qu’il vivra un mariage pépère avec une gentille jeune épousée qui lui donnera un mignon bébé… Le pauvre homme s’ennuit tellement qu’il plonge dans les milieux SM, dont il reviendra à la vitesse de l’éclair dans le prologue (elle nous a pondu ça comme ça, Pauline Delpech, un prologue où elle envoie tout balader, elle qui prend son temps pour nous raconter son histoire, tout le long…). L’un des inspecteurs est homo, l’autre, jeune bleu tout juste débarqué de sa province, adore les bordels où il joue du piano (c’est un grand mélomane !)… Bref, on s’ennuie ferme ! si si !! Rien de neuf sous le soleil… On suit une quantité de personnages, dont on n’apprend finalement pas grand-chose, alors que les descriptions de l’époque sont très documentées. Mais une fois le décor planté, ça a vraiment du mal à se mettre en route.

 

J’ai eu de grandes difficultés avec l’espace temporel du livre, quoi ? il s’est passé une semaine depuis le dernier meurtre ? Heureusement que le Commissaire, aimablement, nous le dit au détour d’un chapitre, parce que moi, j’étais persuadée que deux jours à peine s’étaient écoulés… et ça se répète à plusieurs reprises.

 

Côté style, ça se lit. Le langage est plutôt adapté à l’époque, mais ça ne décolle pas… Ce n’est pas nul, non !! mais ça ne m’a pas envoûté, ni même charmée. Voilà un roman policier honnête, une fin légèrement bâclée… en même temps, elle reste ouverte, puisqu’on ne sait pas tout d’un certain personnage, pourtant central ! A suivre peut-être ? Mais sans moi, je crois.

Perdre est une question de méthode, de Santiago Gamboa

 

Santiago Gamboa

 

 

Dans le cadre d’un partenariat de Livraddict avec Points (merci à eux pour l’envoi gracieux de cet exemplaire), j’ai lu ce roman noir, tel qu’annoncé par l’éditeur.

 

En résumé, Victor Silampa tient la rubrique des faits divers d’un quotidien colombien, il est aussi détective privé et très amoureux. Dans ce roman, il enquête sur l’identification d’un cadavre horriblement mutilé, en compagnie d’un petit fonctionnaire doté d’un grand bon sens qui recherche son frère disparu.

 

Tout d’abord, j’avais très envie de lire un auteur d’Amérique du Sud, et je me suis donc lancée avec enthousiasme dans la lecture de cette oeuvre colombienne. Au prime abord, j’ai été décontenancée par l’alternance du récit des aventures de Silampa avec les tranches du « discours » très journal intime du commissaire chargé officiellement de l’enquête sur l’empalé du Lac Tisga. Je me suis en fait posée beaucoup de questions tout au fil du livre : comment se fait-il que Silampa soit le vrai (le seul ?) à mener des investigations, que toutes les portes officielles lui soient ouvertes et pourtant dans les bureaux de son journal, il est considéré comme un journaliste de faits divers, sans plus ??? Que viennent faire ici les histoires de poids du commissaire ? et d’autres que je ne dévoilerai pas ici pour ne pas trop dévoiler du livre…

 

Et puis, je me suis laissée emporter… C’est finalement assez drôle, déconcertant, surprenant… On est à Bogota, en Colombie, et la vie n’est pas la même qu’ici… d’ailleurs, l’un des personnages rêve de venir vivre à Paris !  Et malgré tout, les histoires d’amour sont toujours aussi compliquées et simples à la fois. L’écriture est assez nerveuse, l’auteur ne s’embarrasse pas de détours… un regret, je n’ai pas tout compris… qui est la poupée ?

 

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