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Archives pour la catégorie Romans noirs, thrillers, espionnage


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Myron Bolitar # 4 : Du sang sur le green, de Harlan Coben

du sang sur le green harlan coben

Myron Bolitar n’aime pas le golf. Mais pour un agent sportif, difficile de faire une croix sur un sport aussi populaire, où les millions se brassent à la pelle. Aussi est-ce sur les greens de l’US Open que Myron va tenter de dénicher son nouveau client… Et comme toujours, ce sont avant tout des ennuis qu’il va récolter : le fils du leader de l’épreuve a été enlevé, et c’est à lui que la famille demande de résoudre discrètement l’affaire. Derrière l’apparence feutrée des club-houses, la réalité se révèle autrement plus sordide, voire franchement crapuleuse. Pas sûr que cette histoire change l’opinion de Myron sur la petite balle blanche…

 

 

 

Il y a très longtemps (au temps de ma folle jeunesse !), lors d’un séjour en Grande-Bretagne, j’ai eu l’occasion de taper dans une petite balle avec un club de golf. Pas évident du tout ! Et je n’ai certes pas rattrapé mon ignorance dans ce domaine, le plus que j’en sais étant les frasques extra-conjugales de Tiger Woods….

 

 

Tout comme moi, et à l’image de son créateur, Myron Bolitar ne connaît rien au golf et ne manque pas d’humour sur ce sujet. Pourtant, en pleine chasse au client lors de l’US Open (Win, son complice de toujours, est un fan, richesse oblige), il se retrouve plongé jusqu’au cou dans son univers , et nous avec !

 

 

Seul sur ce coup, car Win a des liens avec la famille qui a engagé l’ex-basketteur et ne veut pas en entendre parler, il va dénouer les fils du mystère en fouillant dans le passé. Je l’ai déjà dit à propos de Balle de match, mais chez Coben, celui-ci est souvent le centre de la solution. En l’occurence, dans Du sang sur le green, chaque détail a son importance, et en fonction de son lien avec le passé, est une pièce du puzzle complexe qui s’offre à nous.

 

 

Le personnages, multiples, sont tous des composantes de l’énigme, et les ressorts pyschologiques des uns et des autres autant de pierres à l’édifice construit par l’auteur américain. Myron est excellent, comme toujours, et l’autodérision qu’il pratique à souhait un vrai délice. Ses relations avec Win sont plus profondément exploitées, tout comme celles avec Esperanza. Tout cela donne lieu à des dialogues savoureux, où l’amitié transparaît, tout comme la complicité qui unit ces trois-là.

 

 

Le dénouement est parfait, la machine ronronne et le lecteur est plus que satisfait de s’être fait embringué dans ce récit, à l’instar de Myron et ses amis.

 

 

Bref : une enquête au pays mystérieux du golf menée encore une fois de main de maître par Harlan Coben.

 

 

Le petit plus : Forcément, d’autres opus m’attendent dans ma PAL.

 

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Le cadavre dans la rolls, de Michael Connelly

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Anthony Aliso, producteur de cinéma, est retrouvé dans le coffre de la Rolls où il a été abattu. L’inspecteur Harry Bosch pense à une exécution mafieuse, mais les spécialistes de Cosa Nostra lui affirment que non, contre toute évidence… Plus curieux encore, l’emploi du temps d’Aliso fait apparaître qu’il aurait dû être à Las Vegas lorsqu’il a été tué. Enfin, sa veuve n’a pas l’air autrement bouleversée par sa mort… Vengeance d’épouse bafouée ? Règlement de comptes impliquant de gros bonnets de la police ? La question se pose d’autant plus fort que personne ne semble pressé d’aider l’inspecteur dans son enquête.

 

Le cadavre dans la rolls est encore un opus réussi de la série consacrée à Harry Bosch par Michael Connelly. Chronologiquement, ce polar se situe juste entre Le dernier coyote et L’envol des anges, deux enquêtes d’un de mes Harry préférés que je n’ai pas lues.

 

 

Celui-ci vient de réintégrer la Brigade des Vols et des Homicides, et c’est sa première affaire depuis un an ; il fait équipe avec Jerry Edgard et, pour la première fois, avec Kiz Rider. Ceci étant, il est toujours aussi talentueux, intuitif et conscient de sa mission, très humain également. L’enquête qu’il dirige va le mener sur différents sentiers, qu’il explorera avec ses co-équipiers ; ils croiseront le chemin de différents services de police, mettant une fois encore en lumière les arcanes complexes de ceux-ci, qu’ils soient politiques, territoriaux…

 

 

C’est passionnant, car l’intrigue a été mitonnée aux petits oignons, qu’elle réserve rebondissements et surprises qui auront prise aussi bien professionnellement qu’intimement sur les différents acteurs de ce polar. Parce qu’aussi Michael Connelly explore plusieurs aspects de la société américaine (les quartiers résidentiels sécurisés -bunkerisés ?-, le blanchiment d’argent), et que Bosch se frottera une nouvelle fois au FBI avec qui, décidément, les relations sont difficiles.

 

 

Ca bouge bien, les protagonsistes ont de l’épaisseur et de la nuance, on ne s’ennuie pas une seconde et si j’ai entrevu une partie de la vérité, la lumière ne m’a été apportée qu’à la fin, par l’auteur, sur un joli plateau d’argent, lorsque l’inspecteur principal du LAPD dénoue pour nous les fils d’un écheveau entremêlé et tortueux, dans un dénouement… mortel !

 

 

Bref : un Connelly comme je les aime avec un Harry Bosch aux commandes comme je l’aime !

 

 

Le petit plus : Même si je ne les lis pas dans l’ordre chronologique, j’apprécie vraiment de découvrir à chaque fois de nouveaux aspects chez ce héros sombre.

 

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Les aventures de Sherlock Holmes, d’Arthur Conan Doyle

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 Ce volume contient : Un scandale en Bohême, La ligue des rouquins, Une affaire d’identité, Le mystère du Val Boscombe, Les cinq Pépins d’orange, L’homme à la lèvre tordue, L’escarboucle bleue, Le diadème de Béryls, Les Hêtres rouges, Le ruban moucheté, Le pouce de l’ingénieur, Un aristocrate célibataire.

 

Après avoir lu et grandement apprécié Le Chien des Baskerville, je ne comptais pas en rester là avec Sherlock Holmes. Ce volume qui regroupe plusieurs de ses enquêtes m’a donc accompagnée dans le tram (oui, je choisis le format poche pour mes lectures mobiles).

 

D’emblée, j’ai été ravie de renouer avec le célèbre détective de Baker Street, raconté par son fidèle Watson. J’ai aimé qu’ici soient rassemblées diverses aventures ne racontant pas que des succès de Sherlock Holmes : on y trouve des histoires où l’homme a pris le pas sur le justicier, préférant donner une seconde chance à un voleur repentant, des récits où l’astucieux britannique résoud des mystères par amour de la chose…

 

On suit pas à pas les développements des affaires confiées à l’infatigable déjoueur d’énigmes, on s’épouvante d’actes horribles, on sourit des petites combines mises au jour, on admire la logique et le don d’observation du londonien.

 

L’homme est surprenant, s’intéressant à de nombreux domaines, mais il est attachant -souvent-, agaçant -quelquefois- et intrigant -toujours. Ce que j’ai préféré dans ce recueil, c’est avoir découvert plus profondément les relations entretenues par Holmes et Watson, l’un et l’autre partageant une grande et belle amitié, une confiance et une admiration mutuelle. Oui, Sherlock Holmes admire le Dr Watson -contrairement à ce que laissent entendre ou à voir certaines séries télévisées adaptées de l’œuvre de Sir Conan Doyle.

 

Bref : des histoires plus que sympathiques qui s’accommodent bien d’une lecture qu’on doit interrompre parce qu’on est arrivé à son arrêt !

 

Le petit plus : Conan Doyle a écrit plus de cinquante nouvelles consacrées à son héros, j’en ai encore quelques-unes en réserve dans ma PAL

 

 

les aventures de sherlock holmes arthur conan doyle les aventures de sherlock holmes arthur conan doyle

 

Le quatuor de Los Angeles # 1 : Le Dahlia Noir, de James Ellroy

le dahlia noir james ellroy

Le 15 janvier 1947, la police de Los Angeles trouve sur un terrain vague le cadavre nu d’une femme de 22 ans, Betty Short. Le corps est sectionné en deux au niveau de la taille, vidé de ses organes et de son sang, il présente de nombreuses lacérations et brûlures, notamment aux seins, et la bouche a été ouverte d’une oreille à l’autre. La police met toutes ses forces sur ce meurtre qui, à cause de la tendance de la victime à se vêtir de noir, devient « l’affaire Dahlia noir ». Elle va faire la une du Herald Express pendant douze semaines.  

 

James Ellroy est un grand auteur américain contemporain, sans nul doute possible. Avec Le Dahlia Noir, où il exorcise la mort violente de sa mère, il signe une œuvre noire comme l’encre qui couvre les pages de ce premier volet du Quatuor de Los Angeles, un roman qui frappe fort.

 

Tout d’abord, je ne m’attendais pas du tout à ce que j’ai lu, honnêtement. Et j’ai adoré ça. Sans cesse déstabilisé, le lecteur qui croit certainement n’avoir au départ affaire qu’à une enquête autour d’un des plus célèbres meurtres aux Etats-Unis (et aujourd’hui encore irrésolu), se retrouve confronté aux obsessions de l’auteur (génial) au travers de celles de ses personnages.

 

On suit le parcours de deux flics du LAPD, tous deux boxeurs, adversaires puis co-équipiers et enfin amis. C’est Bucky, le narrateur, qui nous fait vivre toute l’histoire, toutes les histoires : celle d’une amitié, celle d’un amour, celle d’une victime hors-norme, et bien d’autres choses encore.

 

Bleichert et Blanchard, que tout semble séparer, et qui sont au final bien plus proches qu’on ne croit, la faute à leurs patronymes à la limite de l’homophonie ? ou la faute à Ellroy dont ils sont tous deux des facettes, qui finissent par se fondre pour ne laisser la place qu’à l’enfant qui a perdu sa mère et qui cherche la vérité ?

 

Mais avec James Ellroy, rien n’est jamais simple, et les acteurs du Dahlia Noir se révèlent d’une complexité, d’une profondeur abyssale, aux secrets dévoreurs d’âmes. Chez lui, point de manichéisme, mais une psychologie fine, des portraits intelligemment tracés, au service d’une intrigue élaborée, où rien n’est évident, où tout est sublime de subtilité !

 

Les rebondissements sont nombreux, dans une ambiance souvent pesante, étouffante et moite. Pour ajouter à la noirceur du roman, les personnages évoluent principalement la nuit, tels des fantômes, des vampires ou des loups-garous, au gré de leurs humeurs ou de leurs personnalités.

 

Le style est brillant, percutant et colle tant à l’époque qu’aux êtres qui peuplent ce thriller inquiétant dont on ne sort pas indemne, à l’instar des personnages.

 

Bref : un roman coup de cœur, une œuvre coup de poing !

 

Le petit plus : Je pourrais bien sûr vous parler de l’adaptation cinématographique, mais je préfère vous annoncer ma prochaine lecture de La malédiction Hilliker, œuvre autobiographique de l’écrivain autour de la mort violente de sa mère.

 

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Mystic River, de Dennis Lehane

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Ce jour de 1975, quand éclate une bagarre en pleine rue entre Sean Devine (le plus raisonnable), Jimmy Marcus (la tête brûlée) et Dave Boyle (le plus timoré), les trois garçons sont loin de se douter que leur destin va basculer de façon irrémédiable. Une voiture s’arrête, deux hommes qui se prétendent de la police font monter Dave avec eux sous prétexte de le ramener chez lui. Dave ne reparaîtra que quatre jours plus tard. On ne saura jamais ce qui s’est passé pendant ces quatre jours. Mais les trois garçons cesseront de se fréquenter. Vingt-cinq ans plus tard, ils sont mariés et pères de famille.

 

Mystic River est un roman terrible, celui d’un événement qui a marqué à jamais un enfant, ses copains, leurs parents, leur quartier… Des années plus tard, c’est au tour de la fille de l’un d’entre eux de subir l’irréparable, qui laissera non seulement une empreinte indélébile, mais qui s’étendra peu à peu aussi, à la manière d’une gangrène.

 

 

C’est un livre sombre, où l’on retrouve les gangsters comme les aime Dennis Lehane, notamment dans sa série de Kenzie et Gennaro, et  où la culpabilité règne en maître, la violence fait la loi et le mot famille a un sens, dynastique, puissant, porteur d’amour.

 

 

J’ai aimé ces personnages -ils sont nombreux , typés, jouent tous un rôle comme dans une belle pièce de théâtre, où les actes apportent leur cargaison de drames- qui m’ont parlé, attachés à un quartier de Boston assez improbable, mais un quartier où tous ont une histoire commune, et qui sentent qu’il leur échappe, dévoré peu à peu par les jeunes cadres dynamiques.

 

 

Je n’ai pu m’empêcher de penser à l’ambiance de Smoking No Smoking ; le petit commerce est et demeure le point de ralliement des habitants-habitués, une mini-société à l’intérieur d’une société plus large, où chacun se demande s’il aura encore longtemps sa place.

 

 

L’intrigue est ciselée finement, l’auteur nous embarque pour mieux nous perdre, pour nous donner à nouveau l’espoir et nous replonger dans l’abîme. Les rebondissements ont eu le don de me faire pester, sursauter, quelquefois sourire…  L’émotion est forte, n’oublions pas, avec un tel sujet, de tels sujets devrais-je dire même.

 

Le style de Lehane est impeccable, il n’a pas tout à fait la saveur pour moi d’un James Ellroy, mais il est évocateur, a le sens des mots et des ambiances.

 

Bref : Mystic River est un roman prenant, où l’on vit le drame en totale empathie.

 

 

Le petit plus : Clint Eastwood a signé l’adaptation cinématographique, à voir donc !

 

mystic river dennis lehane

 

 


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