Archives pour la catégorie Romans jeunesse


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A.N.G.E. # 1 : Antichristus, d’Anne Robillard

Antichristus

À l’insu des habitants de la Terre, des hommes et des femmes travaillant pour l’Agence Nationale de Gestion de l’Étrange (mieux connue sous le nom de l’A.N.G.E.) veillent sur l’humanité. Peu importe le pays où ils sont affectés, ces courageux agents secrets la protègent des ténébreuses machinations des serviteurs du Mal.
Lors d’une enquête de routine sur les enseignements trompeurs d’un prétendu gourou, les agentes Océane Chevalier et Cindy Bloom de Montréal découvrent que les sombres évènements prédits par des textes bibliques sont sur le point de se produire. Leurs collègues, Yannick Jeffrey et Vincent McLeod, se joignent alors à elles et se heurtent rapidement à la puissance du Faux Prophète.
Aux tueurs de l’Alliance s’ajoutent bientôt des intervenants inattendus qui plongent l’A.N.G.E. dans l’incertitude. Quelle est en effet la véritable mission de l’envoyé du Vatican qui s’intéresse lui aussi aux crimes de l’Alliance? Qui est vraiment cet homme en noir qui apparaît aux agents de l’A.N.G.E. lorsqu’ils sont en difficulté? L’Agence pourra-t-elle arrêter la percée de l’Antéchrist en Amérique?

 

Après avoir tant entendu parler de la série des Chevaliers d’Emeraude, je me suis précipitée sur ce partenariat proposé par Blog-o-Book et Michel Lafon, que je tiens à remercier.

 

 

 

Tout d’abord, je suis restée perlexe pendant une bonne partie de ma lecture. En effet, même si je sais que c’est un roman jeunesse, je trouve le style d’Anne Robillard assez pénible. Narration par le menu de choses plutôt anodines ou qui n’apportent rien au récit, écriture très simple et saut d’un personnage à un autre tel que le tournis m’a prise, intrigue embrouillée… Je me suis demandé alors à plusieurs reprises pourquoi les Chevaliers d’Emeraude avaient rencontré un tel engouement. J’avoue que les mots « le vétéran » et « la recrue » par exemple, dans la chaîne anaphorique des personnages m’ont agacée, car je les trouvais assez peu adaptés aux personnages au bout de plusieurs chapitres.

 

 

 

Malgré tout, j’ai poursuivi, m’entêtant. Et j’ai bien fait ! Car tout s’éclaircit. En fait, Anne Robillard démarre son roman d’une façon très « cash », et le prologue est en cela bien utile pour expliquer les enjeux dont le livre fait le récit. L’histoire devient vraiment chouette : du mystère à la sauce ésotérique, où la mythologie mais aussi les Révélations (vous connaissez bien sûr l’Apocalypse ?) rattrapent le présent, avec de l’action, une pointe de romantisme et un zeste d’humour. On sent que l’auteur s’est documenté, aussi bien en terme de religion, que de théories extraterrestres, les deux s’affrontant dans son livre comme dans la réalité.

 

 

 

De plus, quand l’action s’accélère, le style s’améliore grandement à mon humble avis. Pour parler des personnages, au départ, comme je l’ai dit, j’ai été plutôt dérangée par la façon dont ils étaient dépeints, et puis, au fur et à mesure, j’ai trouvé qu’ils s’étoffaient, prenaient du relief, et donc de l’intérêt.

 

En bref, j’ai bien fait de m’accrocher. J’ai d’ailleurs l’intention d’acquérir la suite quand elle paraîtra !

 

Le petit plus : Ce roman fait partie des prochaines lectures de ma fille Coquelicot !

 

L’info qui tue :  Au Canada, 6 tomes de l’A.N.G.E. sont déjà parus :

tome 2 : Reptilis

tome 3 : Perfidia

tome 4 : Sicarius

tome 5 : Codex Angelicus

(là, je suis curieuse, ayant lu l’excellente BD du Codex Angélique : vol 1, vol 2, vol 3)

tome 6 : Tribulare

 

D’autres avis : Phooka, Lelanie, Melo et Merkillia (qui parle de toute la série !)

 

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Matilda, de Roald Dahl

matilda

A l’âge de cinq ans, Matilda sait lire et a dévoré tous les classiques de la littérature. Pourtant, son existence est loin d’être facile, entre une mère indifférente, abrutie par la télévision et un père d’une franche malhonnêteté. Sans oublier Mlle Legourdin, la directrice de l’école, personnage redoutable qui voue à tous les enfants une haine implacable. Sous la plume acerbe et tendre de Roald Dahl, les événements se précipitent, étranges, terribles, hilarants. Une vision décapante du monde des adultes !

 

Matilda est l’objet de la lecture commune du mois de mars de Livraddict ; je l’ai lu il y a quelque temps, et j’ai donc décidé d’y participer.

 

Tout d’abord, et je vais me faire hurler dessus, je ne suis pas une grande fan de Roald Dahl, ben oui, c’est comme ça ! Ensuite, je n’ai pas craqué sur Matilda.

 

Certes, l’histoire est bien construite, peut être drôle, et on retrouve les personnages typiques des contes de fées : les méchants, l’enfant qui passe des épreuves, et la solution finale avec sa morale. Mais, moi qui ai pourtant l’habitude de me plonger dans la littérature de jeunesse, je n’ai pas eu le coup de foudre. J’ai l’impression d’un décalage, je me sens trop « vieille » pour le lire. C’est bizarre, car en général, ça ne me pose pas de problème. Mais, là, ça m’a freinée. Je reconnais sans peine la qualité du roman, surtout par rapport aux thèmes traités (l’entraide, l’amour de la lecture, la différence), mais j’ai eu un peu de mal tout de même avec les pouvoirs magiques de Matilda par exemple. J’ai trouvé ça trop facile ! (pas taper, pas taper !)

 

Oui, je crois que ce qui m’a bloquée, c’est vraiment ça : je trouve l’écriture très enfantine. A tel point que je me suis même forcée pour le finir ! Je pense également que Roald Dahl a forcé le trait, c’est « too much », au niveau des personnages notamment. Je m’explique, si vous le voulez bien : Matilda, surdouée, qui se débrouille toute seule, qui lit à 4 ans tous les grands classiques de la littérature anglaise, je suis désolée, ça ne passe pas. Je n’ai pu m’empêcher d’établir un parallèle avec un autre surdoué de la lecture, Marcel Pagnol, obligé de lire en cachette l’annuaire, car sa mère avait banni les livres de la maison, par peur que son cerveau « explose » lorsque le papa de Marcel avait découvert qu’il savait lire (eh oui, ça sert d’être assis au fond de la classe de son papa -in La Gloire de Mon Père). Matilda m’a laissée froide (elle s’organise si bien toute seule qu’elle a l’air de n’avoir besoin de personne, ce dont je doute !), alors que Marcel Pagnol me touchait : ma mère à moi aussi s’inquiétait de me voir toujours plongée dans les bouquins à tel point que je devais lire en cachette (même si j’ai appris à lire à l’âge de 6 ans, moi !).

 

Et puis, la méchante directrice, moi, ça m’allait, mais lorsqu’elle se met à balancer des gosses comme ça, par-dessus le mur de l’école, que les parents d’élèves n’y trouvent rien à redire, que le fantastique débarque à ce moment-là aussi, ça me gêne. J’ai l’impression que l’auteur a rajouté cette dimension, comme si le reste n’y suffisait pas. Mlle Legourdin est déjà si terrible, qu’en remettre une couche ne me semblait pas nécessaire. Alors, bien sûr, que Matilda ait des pouvoirs paranormaux vient rétablir l’équilibre, mais là, pareil : tout semble trop facile pour cette enfant. Vous me direz qu’elle a des parents horribles, qui ne s’occupent pas d’elle. Oui, mais ces parents sont moins intéressants que les Ténardier, trop caricaturaux. OK, Les Misérables, on ne les lit pas à partir de 9 ans ! Mais bon…

 

Bref, le seul personnage qui m’a semblé digne d’intérêt, c’est la jeune institutrice, Mlle Candy ; elle apporte de la tendresse, de la fraîcheur, de la naïveté (ce dont semble dépourvue Matilda) dans ce monde de brutes !

 

Pour conclure, je pense vraiment que les personnages manquent de nuances, l’héroïne peu attachante,  que l’écriture est trop enfantine (à partir de 9 ans, je trouve ça même un peu trop simpliste peut-être, mais j’attendrai l’avis du fils de Véro. J’hésite même à le faire lire à ma fille de 12 ans !).

 

Le petit plus : Matilda a fait l’objet d’une adaptation ciné par Danny  De Vito, que ma soeur Jellybells dit excellente. Peut-être devrais-je la regarder, et que ça me plairait plus que le livre.

 

Pour aller plus loin : Roald Dahl est l’auteur de livres qui ont fait l’objet d’adaptations également : les excellents Charlie et la Chocolaterie, de Tim Burton, et James et la Pêche Géante, de Henry Sellick. Fantastique Mr Fox est sorti tout récemment également en salle.

 

Et tout de même : Si je n’ai pas aimé Matilda, j’ai par contre énormément apprécié Un conte peut en cacher un autre du même auteur, que je ne saurai trop vous recommander : un détournement des contes traditionnels, à mourir de rire !

 

D’autres que moi ont aimé Matilda : ça se passe ICI !!

 

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L’impératrice des éthérés, de Laura Gallego Garcia

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Un majestueux palais que l’on croirait sculpté dans la glace, une Impératrice aussi sublime qu’ensorcelante, un monde paradisiaque où vivent des être purs… La légende du Royaume éthéré fascine les enfants des Cavernes, ces grottes où vivent les hommes. Mais lorsque Bipa, l’une d’entre eux, partira à la recherche de son meilleur ennemi, un garçon qu’elle adore détester, elle croisera en chemin des créatures animées d’une inquiétante puissance magique. À bien y réfléchir, c’est à se demander si cette terre idéale ne cache pas un désert de givre… et de mort.

 

 

Je viens de terminer à mon tour ce beau roman fantasy, après que ma Coquelicot l’ait lu et chroniqué ici, dans le cadre d’un partenariat entre les éditions Baam et Blog-o-Book. Merci à eux pour ce bon moment de lecture !

 

Tout d’abord, les personnages sont vraiment très intéressants, même si l’on sait finalement bien plus de choses sur Bipa que sur Aer, puisque c’est elle qu’on va suivre lorsqu’elle va partir à la recherche du garçon. Pragmatique, dotée d’une franchise à toute épreuve, déterminée, elle a le caractère de ceux qui ont perdu un parent très jeune et ont pris en partie en charge le survivant.

 

Elle n’est pas curieuse de ce qui se passe en dehors de ses Cavernes, car il y est bien et se satisfait de ce qu’elle a. Elle est profondément respectueuse de la vie, de la nature et de ce qu’elle offre. Et c’est en cela qu’elle est très différente d’Aer, toujours à rêver à un ailleurs, qui a pour nom le palais de l’Impératrice des Ethérés. Ici, ce sont vraiment deux visions qui s’affrontent, deux mondes qui divergent…

 

Bipa est en cela fascinante, qu’elle semble dépourvue d’imagination, et se retrouve embarquée dans des aventures où la magie va prédominer. Ces réactions, ses sentiments, sa foi en la vie seront ses armes face à l’adversité.

 

Le monde décrit par Laura Gallego Garcia est d’une cohérence parfaite, on peut sans problème s’imaginer que c’est un temps au-delà du nôtre, où une catastrophe écologique aurait eu lieu, comme on peut tout simplement prendre son roman pour de la fantasy pure.

 

L’écriture est simple, fluide, mais jamais niaise ; le rythme est parfait, géré par des chapitres qui s’enchaînent judicieusement.

 

En conclusion, un livre à lire, pour les ados, certes mais qui saura trouver un public plus adulte sans difficulté !

 

Le petit plus : C’est l’occasion de faire une étape en Espagne d’où est originaire l’auteur !

 

Pour aller un peu plus loin : Laura Gallego Garcia a écrit également Les Chroniques de la Tour, La Légende du Roi Errant (prix Barco de Vapor 2001), ou encore Deux Cierges pour le Diable.

 

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Blog-O-Book  logo baam   tour du monde

 

 

 

 

Les agents de Mr Socrates, tome 1 : La Confrérie de l’Horloge, de Arthur Slade

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Ere victorienne, la campagne anglaise : le mystérieux M.Socrate se rend dans une galerie de monstres. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Modo, nouveau-né difforme aux pouvoirs de transformation étonnants. Durant quatorze ans, Modo recevra les étranges enseignements de M Socrate où les cours de géographie et de latin côtoient les leçons d’arts martiaux. Elevé dans un manoir dépourvu de tout miroir à quelques kilomètres de Londres, Modo est brutalement jeté dans les rues de la capitale pour accomplir sa première mission. Aidé de la belle Miss Octavia, il devra mettre tous ses talents à l’oeuvre pour arrêter la terrible machination de la Confrérie de l’horloge.

 

 

Tout d’abord, un grand merci à Livraddict et aux Editions Le Masque pour l’envoi gracieux de cet exemplaire, qui m’a permis de découvrir cet auteur jeunesse.

 

Ce roman s’inscrit dans la pure ligne du steampunk. Kezako, me direz-vous ? Le steampunk est un genre littéraire. C’est à l’origine un sous-genre de la science-fiction uchronique, dont l’intitulé a été forgé par allusion au cyberpunk par l’auteur K.W. Jeter à titre de boutade. L’expression steampunk, qui signifie littéralement punk à vapeur et est souvent traduite par futur à vapeur, est un terme inventé pour qualifier un genre de la littérature de science-fiction né à la fin du XXe siècle, dont l’action se déroule dans l’atmosphère de la société industrielle du XIXe siècle. Le terme fait référence à l’utilisation massive des machines à vapeur au début de la révolution industrielle puis à l’époque victorienne.

 

Sous-genre de la SF, les œuvres steampunks relèvent aussi de l’aventure et du roman policier – voire du western comme Wild, Wild West. Pour les distinguer du récit où interviennent des éléments relevant du Fantastique, les critiques utilisent le terme de Gaslight Fantasy, genre dans lequel s’illustrent notamment Anne Rice et le Français Fabrice Bourland. Le steampunk recoupe fréquemment d’autres genres référentiels de la SF comme le voyage temporel, l’ uchronie (décalage temporel et histoire alternative) et les univers parallèles. Cet aspect uchronique canonique a valu aux œuvres de SF steampunks les labels de « chroniques du futur antérieur » ou de « rétrofutur » chez les fans du genre.


Le courant steampunk a donné naissance à deux catégories d’œuvres : celles qui créent leur propre univers en obéissant aux contraintes fixées par les pionniers du genre, Powers, Blaylock, Gibson & Sterling et Stableford, et celles qui se veulent systématiquement référentielles.

 

Ces dernières exploitent l’environnement littéraire et culturel de l’époque victorienne pour mettre en scène des personnalités réelles ou imaginaires (Sherlock Holmes, Frankenstein, Dracula et le Dr Jekyll, mais aussi Jack l’éventreur, Charles Babbage ou Ada Lovelace), ou bien s’inspirent de romans de l’époque de Wells, Verne ou Doyle. Le fameux univers généalogique Wold Newton, rassemblant tous les grands héros de la littérature populaire, inventé par Philip José Farmer, n’est pas étranger à cet engouement. Ce dernier sous-genre est illustré notamment par la BD La Ligue des gentlemen extraordinaires d’Alan Moore, traduite et portée à l’écran depuis, mais aussi par des auteurs comme Kim Newman, Stephen Baxter, René Réouven ou Johan Heliot.

 

La série Les agents de Mr Socrates est également de celles-ci. Nombreuses sont les références en effet : Dr Jekyll et Mr Hyde (qui deviennent ici le Dr Hyde), Notre-Dame-de-Paris, Frankenstein, et je vous laisse pister les autres… On est en pleine ère victorienne, et on croise des personnages historiques comme le Prince Albert… uchronie ! Mais aussi policier, aventure, bref, un mélange détonnant.

J’ai passé un bon moment en compagnie de Modo, personnage très attachant qu’on rencontre à l’âge d’un an et qu’on va suivre tout au long du livre. Les personnages d’ailleurs sont suffisamment mystérieux en règle générale pour qu’on ait envie de s’y intéresser, de s’interroger à leur sujet, et d’en découvrir plus au fil de ce premier opus, et tout n’étant pas résolu, on n’a qu’une hâte : que le deuxième paraisse vite !

L’intrigue est captivante, on a envie d’en savoir plus à chaque moment clé du livre… Très bien mené, le suspens nous happe, et nous balade de pages en pages, difficile de s’arrêter de lire. C’est bien simple, j’ai dévoré ce livre comme un rien !

L’écriture est fluide, l’auteur ne nous prend pas pour des imbéciles, et on se prend même à pister les indices, romanesques, historiques, ou même langagiers.

Je ne vais pas hésiter à mettre cette Confrérie de l’Horloge entre les mains de ma Coquelicot (12 ans), en attendant de lire la suite. Car même s’il lui manque certaines références, il est construit de telle manière qu’elle peut s’en passer.

 

Le petit plus : Je me rends compte que j’ai lu peu de steampunk, et que je vais certainement devoir allonger ma LAL ! Et j’ai fait une halte au Canada, dans mon Tour du Monde !! Youpi !

 

Pour aller plus loin : le site de l’auteur est ici. Egalement, la collection MSK, chez Le Masque, fourmille de romans à l’air bien sympathiques, et dans lesquels je vais certainement puiser prochainement (pour moi et mon ado de fille, dont c’est bientôt l’anniversaire !)

 

livraddict small logo le masque logo lattèstour du monde

 

 

La Résistance, l’histoire de Peter, de Gemma Malley

la résistance

« Peter contempla Anna un moment et se remémora la certitude qui était la sienne, quand il l’avait rencontrée, que les Surplus étaient un Fardeau pour Mère Nature, qu’il était de leur devoir de travailler dur, de servir la population Légale et de payer pour la Souillure de leur existence. Il lui pencha le front pour y déposer un baiser. «Nous vieillirons ensemble, murmura-t-il en caressant ses cheveux. Avec des rides, des enfants. Et nous détruirons la Longévité, aussi. Je te le promets. »

Angleterre, 2150.
La mort n’existe plus. Les hommes vivent à l’ère de la Longévité : pas de morts… mais, pour éviter le surpeuplement, pas de naissances non plus. Peter et Anna ont un point commun : ils n’auraient jamais dû naître. Parce qu’une vie éternelle leur semble contre nature, parce que le système de la Longévité a gâché leur enfance, parce qu’il menace leurs rêves, ils ont décidé d’entrer en lutte. Pour sa suppression.

Au sein du Réseau souterrain, la résistance s’organise : Peter a pour mission d’infiltrer le plus grand des laboratoires, le centre névralgique du système, Pincent Pharma… dirigé par son grand-père, Richard Pincent. Un homme puissant et influent, bien décidé à faire plier les rebelles ; une présence troublante pour Peter : quand les liens du sang s’en mêlent, tout se complique…

« La Résistance » est la suite de « La Déclaration, L’Histoire d’Anna » (naïve, 2007), le premier roman de Gemma Malley. « L’Histoire de Peter »- personnage terriblement attachant – donne lieu à un récit haletant, qui aborde des questions essentielles. Que devient une société qui refuse la mort ?

 

J’ai lu cet été La Déclaration, L’Histoire d’Anna, et j’avais beaucoup aimé. On y découvrait la vie des Surplus, entassés dans des maisons qui ressemblent fort à des maisons de correction, où ils apprennent à racheter les fautes de leurs parents (il est interdit de faire des enfants, dès lors qu’on a signé la Déclaration -qui donne droit à la Longévité en parallèle). Ils sont éduqués en vue de devenir Utiles, et donc au mieux domestiques au service des Légaux ou au pire des Bons à Rien, pour ceux qui sont les plus maladroits ou les plus rebelles.

 

Mais là, j’ai trouvé ce volume excellent. Le système de la Longévité nous apparaît dans toute son horreur, sous couvert de sauver l’humanité et la planète. La Longévité, ce n’est qu’une histoire d’égoïsme, au fond, celle de « vieux » qui ne veulent pas mourir, qui ne supportent pas les jeunes, car la jeunesse est synonyme d’agitation, de trouble, de changement… Et puis d’autres choses que je ne dévoilerai pas ici. Et face à cet égoïsme, cette jolie histoire d’amour entre deux adolescents, Surplus auparavant, devenus Légaux (la procréation est interdite, les enfants ne deviennent légaux qu’à la mort d’un de leurs parents -Une Vie pour Une Autre), qui veulent résister, être les parents de la Nouvelle Génération…

 

Les personnages sont bouleversants, à l’image de Peter et d’Anna (dont on avait suivi l’histoire dans le volume précédent), ou magnifiques de machiavélisme comme Richard Pincent, le grand-père de Peter et grand patron de Pincent Pharma, qui fabrique la précieuse petite pilule qui donne l’éternité à qui la prend.

 

Les Autorités ne sont pas sans faire penser à des entités comme Big Brother, dans 1984 de George Orwell ; d’ailleurs on y retrouve les mêmes baratins sur les dépenses énergétiques, qui ont mené à l’asservissement d’une population, se jetant tête baissée dans une sorte de remède miracle : la fameuse Longévité !

 

Un beau roman d’anticipation que peuvent lire vos ados sans problème (ma Coquelicot a 12 ans et le lit !), et qui aide à prendre conscience des limites de la science, à parler tout bonnement d’éthique, sans même que ce mot soit prononcé une seule fois. Qui remet en tête le cycle de la vie, et ce que cela signifie…

 

 Le petit plus : L’avantage, c’est qu’on peut lire ce roman indépendamment du premier, mais je vous recommande de lire La Déclaration car c’est vraiment bon !

 

Petite info : Un tome 3, The Revelation, sort cette année… Il faudra attendre encore un peu pour la traduction française. Et pour changer de l’histoire de la Longévité, The Returners, est sorti en février (à quand la traduction ?)

 

Merci qui ? Merci Marc, qui m’a signalé ma petite erreur sur la suite de La Résistance !

the returners

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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