Archives pour la catégorie Romans jeunesse


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Coraline, de Neil Gaiman

coraline

Coraline vient de déménager et découvre son environnement, une étrange maison qu’elle et ses parents partagent avec des voisins peu communs : deux anciennes actrices et un vieux toqué éleveur de souris savantes. « Je suis une exploratrice ! », clame Coraline. Gare pourtant : derrière la porte condamnée, un monde magique et effrayant l’attend.

 

C’est le premier ouvrage de Neil Gaiman qui passe entre mes mains, et sûrement pas le dernier ! Coraline est tout simplement un petit trésor d’inventivité, qui laisse la porte ouverte aux questions des lecteurs. En effet, jamais on ne saura exactement quels genres de créatures Coraline rencontre ni pas mal d’autres éléments du roman.

 

L’univers fantastique est très bien construit, mais le talent de Gaiman est de laisser le lecteur se faire son film. Visuellement et créativement, de nombreuses trouvailles font de ce court roman un livre passionnant. Tout d’abord, l’auteur sait ménager ses effets et créer des ambiances, ainsi que des personnages. D’entrée de jeu, on comprend que Coraline est dans une maison pas comme les autres, avec des voisins loufoques, et des parents si occupés que la petite fille est plutôt livrée à elle-même. 

 

Son passage dans l’autre maison fait irrésistiblement penser à Alice au Pays des Merveilles, avec un soupçon de De l’autre côté du Miroir (où tout semble être presque comme chez elle), un chat qui n’est pas sans rappeler le Chat du Cheshire et une héroïne effrontée qui entre très vite en résistance contre la Méchante Reine (de Coeur ?). Ainsi, tout s’inverse, comme dans le miroir… Les parents semblent attentionnés, le chat du jardin parle et… je vous laisse le soin de lire Coraline pour le découvrir !

 

Roman qu’on pourrait qualifier de conte initiatique, où l’héroïne doit apprendre et grandir, faire preuve d’intelligence d’âme et de coeur, ce récit est écrit simplement, comme on pourrait le raconter lors d’une veillée au coin du feu, pour frissonner, rire, espérer et… aimer !

 

Bref : une découverte très agréable, celle d’un talent d’auteur très riche…

 

Le petit plus : Henry Selick a adapté le roman pour le cinéma, je ne l’ai pas encore vu, mais ma chère Jellybells en a écrit une chronique.

 

Challenge Livraddict 2010  logo challenge alice

 

 

Phaenomen, d’Erik L’Homme

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Fous? Idiots? Bons à rien? Aux yeux du personnel de la Clinique du Lac, Violaine, Claire, Nicolas et Arthur sont un peu tout ça à la fois. Pas vraiment des héros. Et pourtant… Quand le seul médecin qui se soucie de leur sort disparaît, enlevé par de mystérieux agents, ses jeunes protégés n’hésitent pas : ils se lancent sur ses traces. Sans se douter qu’ils sont aussi sur la piste d’un des plus grands secrets du XXe siècle. Leur vie ne sera plus jamais la même. L’historie de l’humanité  » non plus. Une course poursuite haletante, où quatre adolescents vont puiser dans leur handicap la source de pouvoirs surnaturels. Le premier livre de la nouvelle saga d’Erik L’Homme vous emporte dans un monde plus vaste que le nôtre.

 

Ca faisait un moment que j’avais mis Phaenomen dans ma LAL et ne voilà t’il pas que je tombe dessus par hasard à la Médiathèque ? Ni une, ni deux, hop dans mon sac à livres !

 

Je l’ai devoré, celui-ci !! Un roman assez court, bourré de références sans jamais être ennuyeux, avec échanges de mails, souvenirs des différents personnages en ouverture de chaque chapitre, citations de livres, poésies, lettres ou propos pour les clôturer. De ce point de vue, il m’a d’ailleurs fait penser au roman de Folco Chevallier, Le Chant des Anges.

 

De l’action, de la réflexion, de l’humour, du suspens, des personnages intéressants qui se dévoilent peu à peu… une recette délicieuse ! J’ai particulièrement aimé les noms de code des « méchants », tirés de Goldorak, dessin animé de mon enfance, et dont le choix par Erik L’Homme n’est pas vraiment innocent. Je n’en dis pas plus, mais j’espère vous avoir suffisamment mis l’eau à la bouche !

 

Le style de l’auteur est simple, efficace, avec des mots qui font mouche, au service de son intrigue et de ses protagonistes : tout coule de source !

 

Bref : un bon moment avec un roman peut-être destiné à un lectorat adolescent, mais où les adultes trouvent leur compte.

 

Le petit plus : La suite de la trilogie est en rayon à la médiathèque, j’ai faim d’un coup !!

 

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Un conte peut en cacher un autre, de Roald Dahl

un conte peut en cacher un autre

Blanche-Neige inculpée, Boucle d’Or démasquée par les trois ours ! Découvrez les dessous de l’affaire Cendrillon, la véritable histoire du Petit Chaperon rouge ou encore le sort incroyable réservé aux Trois Petits Cochons… Reconnaîtrez-vous nos plus célèbres contes de fées, dans cette version en rimes épouvantablement comique ?

 

 

Quel plaisir que ces petits contes détournés par Roald Dahl ! Drôles, cyniques, cruels, ils offrent une nouvelle vision des contes de fées bien connus. J’ai adoré notamment Boucle d’Or, qui devient une leçon sur cette sale gamine qui se permet tout chez les Trois Ours. Désopilant ! De plus, certains contes se « répondent », considérant l’univers féérique comme un seul où tous les personnages évoluent…

 

 

Dahl a le chic pour trouver l’angle inattendu et pourtant logique, quand on y réfléchit. Le travail de la langue est superbe, rimes, allitérations, tout y est. Bravo à la traductrice, c’est un régal !

 

« Ce qui se passe, marraine ? Je suis dans la mélasse

pendant que mes sœurs en dansant se prélassent ! »

De rage, frappant le mur comme un vrai punching-ball

Elle crie à sa marraine : <

Il y a au palais une surboum-partie,

Et moi je moisis ici, folle de jalousie !

 

Je ne peux pas oublier les illustrations de Quentin Blake qui soulignent bien le caractère ironique de ces détournements.

 

 

Bref, un bon moment où le sourire et le rire sont souvent présents, et qui m’a réconciliée avec Roald Dahl après Matilda .

 

 

Le petit plus : ça se lit super vite, à peine 64 pages, pour les élèves c’est tordant (j’ai testé) et super pour travailler autour de ce genre. Et si vous aimez les contes détournés, il y a le long métrage animé de La véritable histoire du Petit Chaperon Rouge, que j’ai adoré pour ma part !

 

D’autres avis ? Mes cop’s de LC : Azariel87Lau’, Lynnae

 

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Oliver Twist, de Charles Dickens

oliver twist

Élevé dans un orphelinat de l’Angleterre victorienne, Oliver Twist survit au milieu de ses compagnons d’infortune. Mal nourri, exploité, il est placé chez Mr  Sowerberry, fabricant de cercueils et croque-mort de son état. Là encore, il ne connaît que privations et mauvais traitements. Oliver endure tout, jusqu’au jour où une provocation d’un apprenti le pousse à se battre puis à s’enfuir vers Londres.

 

Je n’avais jamais rien lu de Charles Dickens jusque là, et le Book Club spécial Londres de ce mois de juin sur Livraddict m’a permis de combler cette lacune. Une vraie découverte ! Avec un roman sur la misère (il n’y a pas d’autre mot), je ne m’attendais pas à cette dose d’humour et d’ironie… Le style de Dickens est réjouissant pour une lectrice comme moi… Sans fioritures, sans détours, et gérant très bien l’intrigue -annonçant des chapitres qui n’ont l’air de rien comme ça mais qui se révèleront utiles par la suite, l’auteur a su me tenir en haleine, tout comme certainement ses premiers lecteurs, lors de la parution originelle d’Oliver Twist sous forme de feuilleton. D’ailleurs, je suis une fan de feuilleton -j’adore Arsène Lupin, par exemple-, et je pense que c’est pour ça que, contrairement à certains de mes camarades sur Livraddict, je n’ai pas trouvé de longueurs à ce roman.

 

 Je tiens d’ailleurs à souligner l’excellent travail du traducteur  (M. Sylvère Monod, professeur à la Sorbonne) de mon édition, qui, ainsi que vous pouvez le voir, est un de mes livres d’enfance. En effet, le traducteur, par le biais de notes de bas de page, explique certains choix de Dickens, ou donne les noms actuels des rues évoquées par l’auteur (pour le coup, j’ai voyagé dans Londres, quartiers malfamés ou plus huppés), ou encore souligne les significations de certains patronymes de personnages. M. Monod explique entre autres choses le portrait qui est fait de Rose, par le souvenir et le culte de Mary Hogarth, la belle-soeur de l’écrivain. Il n’est pas dépourvu d’humour non plus, comme le prouve ceci :

 

 La position décrite ici ne paraît guère facile à adopter (la bouche contre l’oreille et les yeux dans les yeux), mais chacun est libre d’essayer…

 

Quant aux personnages, d’aucuns les ont trouvés manichéens. Pour ma part, je suis plus circonspecte : certains d’entre eux, comme Nancy (certainement le personnage féminin le plus intéressant de ce livre), ou Bates, ou même Fagin sont ambigus, ou tout au moins nuancés.

 

L’intrigue, elle, fait subir pas mal de déboires à Oliver Twist, et m’a fait penser à Sans Famille d’Hector Mallot, où le jeune héros vit de sombres aventures, avant de se retrouver plus ou moins au calme, à l’abri… L’histoire est bien ficelée, pleine de rebondissements, avec des fins de chapitres -courts- en cliffhanger. Je n’y ai pas trouvé de misérabilisme, même si de prime abord, le monde des adultes et la société sont décrits comme peu charitables, méchants, et radins. Mais l’ironie de Dickens contrebalance tout ça, permettant un peu de légereté et de comprendre qu’il force un peu le trait afin d’éviter justement le misérabilisme… A souligne rdu reste, que Dickens avait une dent contre l’église (merci M. le traducteur !) et que pour lui charité ne va pas de pair avec instititution religieuse.

 

Bref, j’ai passé un bon moment avec Oliver Twist, pendant lequel j’ai souri à plusieurs reprises voire ri (la scène de demande en mariage de M. Bumble vaut son pesant d’or), me suis aussi quelquefois indignée (l’intendante de l’asile est tout de même un des pires personnages du roman !).

 

Le petit plus : Roman Polanski a adapté le film, dont Laurence alias Venzo2b m’a offert le DVD lors du deuxième Livraswap

 

Le petit plus du plus : Nancy mérite à mon avis de figurer dans mon Challenge On veut de l’héroïne, par son attachement à Oliver qui va lui faire prendre de grands risques, et qui, si elle semble faible face à son bandit d’homme de Sikes, fait preuve d’un beau courage pour un enfant. Par rapport à notre Bella, elle ne se frotte pas à un vampire végétarien en qui elle a toute confiance, mais bien à un homme dangereux, sous la coupe duquel elle est tombée très jeune, et pour qui elle fait preuve d’un attachement assez incompréhensible hormis que c’est sûrement ce qui se rapproche le plus de l’amour pour elle. Notre Bella, elle, aime à se faire un peu peur. Nancy, elle, a vraiment peur !

 

Merci qui ? Merci à Papa et Maman pour m’avoir offert cette jolie collection de grands classiques. Je n’avais pas encore lu celui-ci par peur de finir en larmes !

 

illustration Oliver Twist

 

livraddict small  Défi classique

# 9 challenge héroïne  3/65 logo summer pal challenge

 

 

Le monde de Narnia, tome 1 : Le Neveu du Magicien, de C.S. Lewis

narnia

II était une fois, à Londres, la petite Polly qui vivait une vie tranquille, jusqu’au jour où elle rencontre son nouveau voisin, Digory. Héla, Digory vit avec sa mère malade – son père est parti aux Indes et son vieil oncle est à moitié fou. Et s’il était plutôt magicien? II propose aux deux enfants d’essayer des bagues magiques qui doivent les transporter dans un monde inconnu. Projetés au milieu d’une merveilleuse forêt, les deux amis découvrent qu’en sautant dans chacune des mares de la forêt, ils atterrissent dans un monde différent. Malheureusement, tous les mondes ne sont pas heureux. Dans l’un d’entre eux ils trouvent une sorcière maléfique.

 

 

 

J’ai lu Narnia quand j’étais enfant -ça remonte à un bail maintenant ! J’en avais gardé un vague souvenir mais un souvenir émerveillé, celui d’une enfant aimant énormément un lion majestueux, et qui passait par une armoire magique pour retrouver celui-ci, qu’à l’occasion elle chevauchait. J’ai longtemps cherché le titre de ce livre, la mémoire m’ayant joué des tours, je l’avais complètement oublié. Et quand Disney a sorti le premier volet de Narnia, j’ai compris qu’il s’agissait de mon livre. Oui, mon livre, parce que je l’adorais…

 

 

 

La LC organisée sur Livraddict a été l’occasion de renouer avec mes souvenirs d’enfance, et se prolongera jusqu’en novembre, au rythme d’un livre par mois, pour former ces chroniques de Narnia. Et c’est tout à fait ça : une plongée en enfance. Le style de C.S. Lewis donne le ton : sur un mode humoristique, on découvre les petits héros et surtout le grand héros de cette fabuleuse épopée, Aslan, qui dans ce Neveu du Magicien, crée devant nos yeux ce monde parallèle.

 

 

J’ai bien aimé cette petite histoire, pas prétentieuse pour deux ronds, qui pose les fondations, et qui reste ce qu’elle prétend être : un conte pour enfants. Certes, c’est enfantin, mais moi qui me suis ennuyée en lisant Matilda, ici, je n’ai pas vu les pages tourner (et ça va vite, il y en a une toute petite centaine). Je n’ai pas trouvé ça nunuche, des petites choses m’ont bien amusée, comme la barre de fer qui devient un réverbère, ou la bêtise de l’oncle.

 

 

Après, je ne peux vous cacher que j’ai fait quelques recherches sur le net sur l’interprétation qu’en ont fait certains. Notamment, l’une d’elles m’a interpelée, celle qui dit que ce récit est très chrétien : Aslan est dieu, il crée le monde (d’ailleurs, l’épisode de la pomme et de la tentation m’a vraiment rappelé quelque chose, je suis sûre que vous voyez de quoi je veux parler !). D’un autre côté, des détracteurs de cette théorie soutiennent que ce n’est pas possible, soulignant le côté anthropomorphiste d’Aslan comme contraire à la religion chrétienne. Je vous fais grâce du reste, mais je garde un passage à l’esprit : Philipp Pullmann, l’auteur d’A la croisée des mondes (que j’ai personnellement adoré), a dit que Narnia est truffé d’inepties, et est très « machiste ». A suivre donc !

 

 

Bref, tout ceci n’a pas gâché mon plaisir, et a, au contraire, exacerbé ma curiosité pour la suite de l’histoire. Ou, quand mes souvenirs d’enfance vont rejoindre mon regard d’adulte…

 

 

D’autres avis : Lyra Sullivan, Lolo, Melisende, Lelanie, Lili44, Mystix, Alexielle, Melcouettes, Aceituna, Kel-Ly, Setsuka, mamzellebulle, Alexiel, Kactusss, Vero, Ethernya, Alice, Poet24.

 

dark side 6/12

 

 

 

 

 

 

 


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