Archives pour la catégorie Romans jeunesse


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Arthur, l’autre légende, de Philip Reeve

arthur l'autre légende philip reeve

Tout le monde a entendu parler du roi Arthur, mais qui connaît la vérité ? Arthur est-il vraiment le plus grand héros de tous les temps, comme dit la légende ? Le jour où Wynna, la jeune esclave, est recueillie par le barde, Myrddin, pour devenir son écuyer, elle est bien loin d’imaginer la folle épopée qui l’attend et le rôle qu’elle va jouer dans la construction du mythe arthurien.

 

Fan inconditionnelle de la légende arthurienne, je n’ai pu qu’être intriguée en lisant la 4ème de couverture d’Arthur, l’autre légende. C’est Wynna qui nous raconte son histoire où Myrddin va jouer un grand rôle, faisant d’elle d’abord un garçon, et l’impliquant dans cette construction du mythe arthurien, tel qu’on le connaît. C’est passionnant, il n’y a pas d’autre mot. Parce que Philip Reeve sait faire surgir des images fortes, des personnages bien construits et très vivants, et une intrigue qui tient vraiment la route.

 

Certes, Arthur n’est pas celui qu’on a pu lire dans les textes médiévaux comme ceux de Chrétien de Troyes, et il faut vraiment se « laver » l’esprit de l’admiration qu’on peut avoir pour ce héros qui, pour beaucoup, a bercé notre imaginaire. Mais il est fascinant de lire ce qu’un conteur peut faire d’un homme, parce qu’il a besoin d’y croire et qu’il sait que le peuple en a besoin aussi. Ce conteur, c’est Myrddin, première figure de Merlin, le fameux enchanteur.

 

Philip Reeve s’appuie sur des textes historiques même s’il reste peu de traces écrites d’Arthur, et sait mêler habilement ceux-ci et les contes, qui finalement s’apparentent à la propagande. Même si l’auteur se défend d’avoir écrit un ouvrage historique, il n’en reste pas moins qu’il fait vivre avec talent pour nous une époque sur laquelle on a peu d’indications (l’après-occupation romaine de l’actuelle Angleterre), avec beaucoup de réalisme.

 

Par ailleurs,  la jeune héroïne -la narratrice- que l’on suit de son enfance à sa vie de femme, est attachante, dotée d’un pragmatisme certainement nécessaire à cette période du Haut Moyen-Âge et dépourvue d’illusions qui pouvaient bercer les  hommes et les femmes liés à Arthur. Un vrai regard, quasi objectif, qui permet de faire le tri entre légende et réalité, pour un récit a priori en direction des jeunes lecteurs, mais dans lequel les adultes y trouvent leur compte !

 

Bref : un très bon roman à mi-chemin entre Histoire et contes de notre enfance, qui relate une aventure hors du commun.

 

Le petit plus : Arthur, l’autre légende a reçu le Prix Carnegie Medal 2008.

 

here lies arthur

 

 

La mort, j’adore ! Saison 1, d’Alexis Brocas

la mort j'adore saison 1 alexis brocas

Au lycée, Clémence porte le surnom de « sale truie », les autres la poursuivent avec des compas pour lui percer ses boutons. Un soir, miracle, on l’invite à une fête mais elle s’offre son premier coma éthylique et finit la tête dans les toilettes. C’est au réveil que son existence bascule : elle apprend que sous ses bourrelets se cache en fait une démone, née pour faire le Mal, le servir, l’adorer. Flanquée d’une zombie bimbo en guide de suivante et d’un sanglier tortionnaire en guise d’instructeur, elle mène deux vies : d’un côté l’enfer au lycée, de l’autre l’école de l’enfer. Damned.

 

Alexis Brocas eprend ici le principe d’Entretien avec un vampire d’Anne Rice : Clémence, jeune démone, va confier son histoire toute une nuit durant à un journaliste et son magnétophone. On y découvre donc sa naissance, le Sombre Royaume et ses missions sur Terre.

 

Humour noir, comme il se doit au vu du sujet, gtrinçant aussi, La mort, j’adore ! se concentre essentiellement sur le personnage de la jeune démone et son parcours, nous dévoilant les arcanes lucifériens exploitant le monde terrestre pour y faire le Mal, via notamment l’incarnation de celle-ci dans le corps d’une adolescente mal atiffée, mal dans sa peau de 15 ans.

 

L’intrigue est bien menée, le personnage de Clémence, typiquement ado -quelle est la part de démone en elle ? quelle est la part de jeune humaine en plein bouleversement hormonal ?- fonctionne bien ainsi que ceux de son entourage, démoniaque, familial ou amical. Alexis Brocas met en oeuvre pour nous le monde du Mal avec sa hiérarchie, son histoire et sa guerre avec l’Adversaire (comprenez : Dieu), tout autant que l’univers de jeunes lycéens pour la plupart ordinaires.

 

C’est dynamique, on ne s’ennuie pas, l’auteur sachant ménager ses effets et manier la dérision à bon escient. Au final, c’est une lecture pour jeunes, mais qui se laisse lire par les adultes sans problème, avec une fin en forme de cliffhanger donnant envie d’aller faire un tour du côté de la saison 2.

 

Bref : un bon roman qui fait sourire et laisse quelquefois à réfléchir, honnête vis-à-vis de son lectorat « coeur de cible » entre fantastique, trash à la Lovecraft, quelques moments poétiques et préoccupations adolescentes, et très accessible aux plus âgés…

 

Le petit plus :  Alexis Brocas a une page MySpace, où on découvre que parmi ses auteurs préférés, comptent certains des miens comme Dantec, Lovecraft, Ellroy ou encore Tchekhov…

 

 

Comment se débarrasser d’un vampire amoureux, de Beth Fantaskey

comment se débarrasser d'un vampire amoureux beth fantaskey

Jessica attendait beaucoup de son année de terminale : indépendance, fêtes à n’en plus finir… Elle n’avait certainement pas vu venir Lucius Vladescu !Soudain, elle découvre que ses parents l’ont adoptée seize ans plus tôt en Roumanie, quand elle s’appelait encore Antanasia. Et, entre sa naissance et son adoption, ses vampires de parents biologiques ont eu l’excellente idée de la fiancer à un prince vampire, qui débarque aujourd’hui aux Etats-Unis pour récupérer sa promise. Lucius est beau, prévenant, élégant : ça ne fait aucun doute, Jessica va lui tomber dans les bras. Malheureusement, la fiancée en question a d’autres projets et pas la moindre envie de suivre un inconnu en Roumanie, tout prince vampire qu’il soit.

 

J’ai hésité longtemps avant de lire ce roman, m’attendant à une bluette adolescente de plus. Eh bien, oui, les personnages sont des ados, oui, il y a des vampires, dont un beau comme un dieu, oui il y a une jeune fille qui se mésestime, des pimbêches, des sales types… Pour faire court, pas mal d’ingrédients qu’on peut retrouver dans d’autres spécimens du genre bit-lit.

 

Mais Comment se débarrasser d’un vampire amoureux a un petit plus : le ton adopté est drôle, ironique, et le parti pris de départ (un pacte de mariage) donne lieu à des situations épiques, de dénis en quiproquos, de jalousie en indifférence ou colère… une belle palette. Le choc des cultures -vampires humains versus ados américains- donne à rire, et à réfléchir.

 

Je terminerai en disant qu’on est loin d’une pâle copie de Twilight, comme Eternels par exemple, et on ne suit pas, mais pas du tout le schéma de la fameuse saga d’ailleurs, à laquelle Beth Fantaskey ne manque pas de faire des clins d’oeil. Plutôt un genre de parodie, bien plus réussie qu’Imitation par ailleurs !

 

Bref : L’auteur a su écrire avec fluidité un roman qui se démarque du lot, notamment par son ton.

 

Le petit plus : Beth Fantaskey est également l’auteur d’Alchimie, inspiré de L’Etrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde de Louis Stevenson.

 

 

 

Eternels # 1 : Evermore, d’Alyson Noël

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Avant l’accident, Ever Boom était une adolescente comme les autres. Elle a perdu toute sa famille dans cet épisode tragique, et reçoit soudain un terrible don : celui de lire dans les pensées des gens, de voir leur aura et de connaître leur vie en les touchant. Elle se renferme alors sur elle-même et évite le contact. Les élèves du lycée la regardent comme une bizarrerie, la pointent du doigt… jusqu’au jour où elle rencontre Damen Auguste. Damen est mystérieux, plein de charme et terriblement beau. Toutes les filles du lycée se le disputent mais c’est à Ever qu’il s’intéresse. Or c’est le seul être dont elle ne peut pas découvrir les pensées. Et personne ne sait réellement qui il est ni d’où il vient. La seule chose dont Ever est sûre, c’est qu’elle est profondément et irrémédiablement amoureuse de lui.


Eternels est à mes yeux le roman typique pour ado en vogue en ce moment : surnaturel, romance, méchants, gentils, copains-copines… tout y est. Si on y ajoute le fait que l’héroïne est la « paria », une des loosers de son lycée et qu’elle rencontre le plus beau des mecs, qui vient d’arriver et dont toutes les filles tombent raides dingues amoureuses, on est en plein cliché. Si à cela, en plus, Ever, l’héroïne, est télépathe, voit le fantôme de sa petite soeur et les auras des gens qui l’entourent… On finit par l’ingrédient fatal : le beau mec, Damen, a l’air un peu spécial…

 

Bingo ! On nous ressert une histoire d’amour à la Twilight, les vampires en moins… avec la touche au-delà en supplément ! Bon, au moins, Alyson Noël tient la route du point de vue grammatical. emoticone

 

Au final, on ne s’ennuie pas tant que ça quand on a l’âge de le lire, je pense, et quand on est adulte… eh bien, ça a le mérite de se lire vite et de s’oublier tout pareil.

 

Bref : de la bit-lit pour ado pur jus, très tendance, pas trop mal écrit, mais trop cliché à mon goût et qui ne me fera pas lire la suite.

 

Le petit plus : pour une fois, ni vampires, ni loup-garous, mais un petit quelque chose d’autre qui en fait sûrement sa seule originalité.

 

 

La mode est au rouge sang, de Valerie Stivers

la mode est au rouge sang

Kate McGraw vient d’être embauchée comme stagiaire à la rédaction du prestigieux magazine Tasty, référence en matière de mode, capable de faire et défaire la tendance en deux ou trois phrase bien senties. Ses dirigeants – d’une minceur vertigineuse et d’une pâleur mortellement chic – font couler beaucoup d’encre et certains vont jusqu’à les surnommer les vampires de la mode. Du second degré bien sûr ! Quoique… Force est de constater que, malgré la vue imprenable sur Manhattan, personne ne remonte jamais les stores, qu’un breuvage rouge foncé a remplacé le café, que l’ail est tout bonnement interdit à la cantine, et que certains dissimulent de longues boîtes en bois dans leurs bureaux… Bientôt, un premier cadavre est retrouvé, celui d’un petit chien portant une trace de morsure cachée sous son collier. Et ce n’est que le début ! Kate doit rapidement trouver un échappatoire si elle ne veut pas que son stage se prolonge… éternellement  !

 

 Valerie Stiver, en bonne fan de vampires -ou voulant exploiter le filon ?-, connaît ses classiques : Dracula de Bram Strocker, Anita Blake ou encore Anne Rice… Mais elle les a « digérés » pour en faire un premier roman à sa sauce, exploitant un milieu qu’elle connaît bien, celui de la mode et des magazines glamours, puisqu’elle a travaillé pour la presse spécialisée.

 

Le résultat en est une nouvelle histoire de vampirisme, qui fait de ses vampires des êtres assoiffés non seulement de sang mais aussi de mode. C’est drôle, je n’ai pu m’empêcher de penser à L’Accro du Shopping (je n’ai pas lu, mais vu le film) : ce qui me fait dire qu’ici on est dans un croisement entre la bit-lit et la chick-lit.

 

Les personnages sont particuliers, en totale adéquation avec le renouveau du mythe vampirique créé par l’auteur. Du côté humains, on a droit à une palette plutôt très clichés, l’objectif étant de faire rire. L’intrigue, quant à elle, n’est pas trop mal menée, avec quelques surprises mais quelques attendus du genre (les méchants vampires, la romance qui pointe le bout de son nez, les jalousies inévitables entre nanas surtout dans ce milieu…).

 

Bref : un premier roman assez sympathique, non dénué d’humour (on ne hurle tout de même pas de rire !), et qui fait voir le vampirisme -et les canons de la mode- sous un autre angle.

 

Le petit plus : une fin en forme de cliffhanger qui laisse présager une suite… pas sûre que je m’y plonge, tout de même !

 


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vertige franck thilliez

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