Archives pour la catégorie Romans jeunesse


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Le dos au mur, de Christophe Lambert

le dos au mur christophe lambert

2020. Afin de combattre l’immigration clandestine, un mur a été construit entre le Mexique et les États-Unis. Tous les mois, sous les caméras excitées du nouveau grand jeu télévisé America’s most hunted, le Mur laisse passer deux cents clandestinos. Le dernier à être repris par les forces de l’ordre gagne cent mille dollars et le droit d’être naturalisé. Diego Ortega, 19 ans, est l’un des « deux cents ». Ce n’est pas l’american dream qui l’intéresse, mais l’argent, car son père s’est endetté auprès d’un dangereux mafieux local. Une seule solution pour le sauver gagner. Mais une obscure machination politique se cache derrière ce sanglant show.

 

 Encore un roman d’anticipation qui, cette fois-ci, a pris racine dans un des problèmes majeurs des Etats-Unis : l’immigration mexicaine et le mur construit à la frontière entre les deux pays sous l’administration Busch Jr. Ici, Christophe Lambert pousse les excès de la société du spectacle à leur paroxysme : Fear Factor, à côté, c’est du « pipi de chat » ! Pensez, une émission où la récompense est la green card, et où les morts font grimper l’audimat, où télévision et police marchent main dans la main…


Le dos au mur, c’est le reflet de l’humanité dans ce qu’elle a de plus noir et ce qu’elle a de plus beau : un éventail de caractères, de sentiments entre l’amitié, la cupidité, l’astuce, la violence, le racisme, la vengeance… Ils sont deux cent candidats, tous différents et tous semblables au fond, ou presque ! Christophe Lambert offre ainsi à notre regard une collection de personnages prêts à tout pour parvenir à leur but, quel qu’il soit.

 

Car son roman est une réflexion sur l’immigration, mais aussi, et intrinsèquement, sur la xénophobie ; l’avenir de pays qui se voient se vider de leurs ressortissants conduisant ainsi à l’appauvrissement encore plus grand de leurs ressources humaines. A l’heure actuelle, ce livre est à lire absolument pour prendre conscience, si ce n’est déjà fait, des tenants et des aboutissants de ce qui constitue un des plus grands débats de nos sociétés occidentales. Attention, l’auteur n’est point un donneur de leçons ; il fait de ce livre une formidable aventure, entre thriller et course-poursuite à 100 à l’heure, très visuelle et scénaristique, servie en outre par une écriture agréable, fluide et graphique.

 

On retient son souffle quasiment tout du long, le rythme est trépidant, les rebondissements et les surprises sont nombreux, maintenant le lecteur accroché aux pages jusqu’au dénouement, qui nous offre une belle mise en abyme, un procédé que j’apprécie énormément pour ma part (je vous en avais parlé à propos de Thérapie, de Sebastian Fitzek).

 

Bref : Le dos au mur tient ses promesses et séduit tant les grands ados (collection 15-20 ans oblige !) que les adultes.

 

Le petit plus : Christophe Lambert -qui n’est pas le comédien !- est l’auteur d’une quarantaine de romans, de quoi se faire plaisir…

 

mur frontière états unis mexique

La Cité des Ténèbres # 2 : L’Epée mortelle, de Cassandra Clare

la cité des ténèbres l'épée mortelle cassandra clare

Le monde obscur est en émoi depuis le meurtre mystérieux d’un loup-garou survenu devant le Hunter’s Moon, l’un des repaires de lycanthropes les plus fréquentés de New York. Du côté des Chasseurs d’Ombres, l’Inquisitrice, une femme insensible et austère, est dépêchée par l’Enclave pour s’emparer de l’Institut: Valentin est de retour et une guerre sanglante se prépare. Pris dans la tourmente des événements récents, écartelés entre coeur et raison, Clary et Jace se lancent à corps perdu dans la lutte sans merci qui oppose les défenseurs du bien aux forces du mal. Une lutte qui les ménera des souterrains de la Cité Silencieuse aux eaux sombres de l’East River…

 

 J’ai vraiment accroché à cette trilogie fantastique, la preuve : je me suis jetée sur le deuxième opus, sitôt le premier terminé. Le style n’est pas fracassant, mais l’histoire fonctionne bien, avec sa part de drames, de rebondissements, et d’émotions. Avec pour fond la question du fascisme, tout comme dans Harry Potter… Et c’est cohérent !

 

Dans L’Epée Mortelle, on entrevoit des vérités, des secrets mais on est également initié à la « politique » de ce monde surnaturel, entre l’Enclave et les Créatures Obscures, fait de lois et de règles… On ne s’ennuie pas une seconde, et à peine la dernière page refermée, j’ai ouvert la suite ! Il faut dire qu’en dehors d’un univers bien construit, les personnages -pour la plupart rencontrés dans La Coupe mortelle- sont la force de ce roman… On s’attache aux uns, on déteste les autres, le tout puissamment. De plus, tout cela a un tout petit goût de bit-lit très sympa… miam !


Bref : Le deuxième volet de La Cité des Ténèbres tient ses promesses et c’est tant mieux !!!

 

Le petit plus : Cette trilogie de Cassandra Clare a beaucoup plu à l’auteur des Chroniques de Spiderwick, et à Stephenie Meyer, auteur de Twilight et des Âmes Vagabondes.

 

the city of ashes cassandra clare

 

 

Risque zéro, de Pete Hautman

risque zéro pete hautman

Imaginez un monde où tout risque est banni, un monde où le danger n’existe plus, où tout ce qui peut nuire est un délit. Fini le sport, trop dangereux! Interdites, les passions, trop violentes ! Ce monde du risque zéro, c’est celui des États-Sécurisés d’Amérique, en 2074. C’est aussi celui de Bo Martensen, 16 ans. Pour lui, ce monde est un cauchemar. Et il a décidé de résister. Pour être libre. Pour prendre le risque de vivre, tout simplement…

 

La mode littéraire actuelle est à la dystopie -une utopie négative-, grâce à des romans jeunesse comme La Déclaration de Gemma Malley et sa suite La Résistance, ou encore la série Uglies de Scott Westerfeld. Risque Zéro fait partie de cette catégorie et est un donc un livre dont les héros sont des adolescents. Pourquoi ? Parce que les ados ont en eux cette capacité à se rebeller propre à leur âge. Bo, le personnage principal, ne fait pas exception, même si sa propension à la révolte est d’abord expliquée par l’hérédité familiale.


Pete Hautman a imaginé un futur où le principe de précaution et la sécurité prévalent sur tout. Futur parfaitement plausible quand on voit nos sociétés occidentales de plus en plus hygiénistes, et de plus en plus sécuritaires. Alors, l’auteur n’hésite pas et charge la mule : le principe de précaution est érigé au rang de profession de foi, à tel point que l’ironie et le ridicule d’une telle situation sont omniprésents. Heureusement que le ridicule ne tue pas, sinon que deviendraient les habitants des Etats Sécurisés ? Pour preuve, imaginez que la course à pied est si règlementée pour éviter tout accident (il est interdit d’attenter à l’intégrité de sa personne), que les concurrents portent un harnachement digne d’un Power Rangers, évoluant sur une piste qui a tout du matelas ouatiné à l’excès. Vous connaissez l’expression « élever dans du coton » ? Eh bien, voilà la mentalité de cette société !

 

Bo détonne et se laisse mener par ses hormones en effervescence, sa rebellion pubère, mais aussi un désir de vivre vraiment, plus que par les diktats énoncés par son pays. Ce qui le mènera en terrain inconnu, et nous révèlera, tout comme à lui, le revers de la médaille, l’autre face d’un système qui produit plus que sa part de frustration, nous offrant par la même occasion une belle galerie de portraits de « délinquants » et approfondissant ainsi la réflexion sur la possibilité d’une telle société, et ses dérives.Bref : un roman dystopique qui parle, aux racines ancrées dans nos peurs et aux accents ironiques, donnant un ton humoristique très plaisant.

 

Le petit plus : Ne vous fiez pas à la collection visant un public ado, car une telle démarche philosophique (le propre de ce genre de roman) nous touche tous.

 

Et pour en parler : Le Book Club sur le thème de la dystopie aura lieu le 11 mai prochain autour d’Uglies de Scott Westerfeld. Venez nous rejoindre !

 

rash cycle pete hautman rash cycle pete hautman

 

 

La Cité des Ténèbres # 1 : La Coupe mortelle, de Cassandra Clare

la cité des ténèbres la coupe mortelle cassandra clare

Clary n’en croit pas ses yeux. Elle vient de voir le plus beau garçon de la soirée commettre un meurtre. Et détail terrifiant: le corps de la victime a disparu d’un seul coup! Mais le pire reste à venir…Sa mère a été kidnappée par d’étranges créatures et l’appartement complètement dévasté.  Sans le savoir, Clary a pénétré dans une guerre invisible entre d’antiques forces démoniaques et la société secrète des chasseurs d’ombres… Une guerre dans laquelle elle a un rôle fatal à jouer.

 

 

Une chouette découverte que ce premier opus de La Cité des Ténèbres ! Je ne regrette pas de m’être laissée tenter par une belle couverture et une quatrième de couv’ prometteuse, pour une fois…

 

 

Avec La Coupe mortelle, on plonge dans un univers où les créatures surnaturelles, les démons, les néphilim et autres vivent au milieu des êtres humains, protégés par leurs secrets et des charmes qui les dissimulent au commun des mortels. Cassandra Clare a créé un monde cohérent, à la fois sombre et lumineux, dont le manichéisme est absent (ouf !), et dont les protagonistes séduisent le lecteur. Car ils sont bien croqués, attachants et mystérieux pour les plus sympathiques, et bien répugnants et odieux pour les plus maléfiques.

 

 

L’intrigue est plutôt étoffée, et nous réserve sa part de rebondissements et de surprises. Evitant l’écueil du convenu et du prévisible la plupart du temps, ce qui est très agréable dans ce qui pourrait n’être qu’une énième oeuvre fantastique destinée à la jeunesse, depuis la mode générée par Harry Potter.

 

Le style de Cassandra Clare est fluide, simple sans être simpliste. Elle plante les décors et les personnages efficacement et nous accroche de telle sorte qu’il est difficile de reposer le livre une fois celui-ci commencé. La preuve : j’ai lu ce roman d’une seule traite !

 

Bref : un premier volet des aventures de Clary, Jace et les autres réussi.

 

Le petit plus : et bientôt une adaptation au cinéma !

 

the city of bones cassandra clare

 

 

Alice au pays des merveilles, de Lewis Carroll

alice au pays des merveilles lewis carroll

« Quand le Lapin sortit une montre de son gousset, la regarda et reprit sa course, Alice se leva d’un bond car, en un éclair, elle réalisa qu’elle n’avait jamais vu un lapin avec un gousset et une montre à en sortir. Dévorée de curiosité, elle le suivit à travers champs, et eut juste le temps de le voir s’engouffrer dans un vaste terrier sous la haie. » Pourquoi Alice s’étonnerait-elle alors de rencontrer chemin faisant une Reine de Cœur, un Griffon, un Chapelier, un Lièvre de Mars ou de prendre le thé chez les fous ? C’est au pays des merveilles que l’a entraînée le lapin blanc, un pays où elle ne cesse de changer de taille, et où tout peut arriver.

 

 C’est un tout petit roman qu’Alice au pays des merveilles, mais un roman très surprenant. Je n’en connaissais que l’adaptation éponyme de Walt Disney, et il faut bien reconnaître que le livre de Lewis Carroll est autrement plus absurde.

 

Tout d’abord, l’auteur adore jouer avec les mots, profitant de ce qu’Alice soit une petite fille convaincue de son savoir et de son importance, ce qui donne lieu à toutes sortes de fantaisies. Personnellement, je ne les ai pas trouvées très drôles, ces aventures, peut-être parce que l’héroïne a eu le don de me taper sur les nerfs. Rarement un personnage livresque m’aura fait un tel effet ! Elle est une enfant à la langue bien pendue, imprudente et toute gonflée d’orgueil. Résultat : elle ne s’émerveille pas de ce qu’elle voit la plupart du temps, mais fait la leçon à tous ceux dont elle croise le chemin. En somme, une mini-adulte qui, n’étant qu’une enfant, sait assez peu de choses et est souvent blessante.

 

Ensuite le pays des merveilles est un univers parfaitement absurde, doté d’une logique bien particulière, où l’on ne comprend pas tout à fait le rôle de chaque personnage à l’intérieur de celui-ci (on a longtemps l’impression d’une accumulation !). Les choses s’éclairent un peu plus à la fin du roman , où tout s’articule finalement autour de la Reine de Coeur et de son « jeu de cartes ».

 

Au bout du compte, on finit par comprendre que le pays des merveilles est un monde parallèle, qui reproduit notre société d’une façon telle que tout semble possible, mais où, en fait, rien ne l’est : les différents protagonistes semblent en effet tous bloqués dans des systèmes de fonctionnement dont ils ne peuvent sortir, à l’instar du Chapelier qui prend indéfiniment le thé (point de non-anniversaire comme dans le dessin animé) ou la Reine qui passe sont temps à clamer « Qu’on lui coupe la tête ! ». Métaphore d’une société adulte qui nous emprisonne ??!?

 

J’ai par ailleurs peu goûté les poèmes qui parsèment le  récit ; j’ai eu l’impression à chaque fois de « cheveu sur la soupe » au milieu d’un rythme trépidant, et venant tout casser… Peut-être n’ai-je pas la culture britannique qui permet de les apprécier…

 

Bref : un grand classique qui me laisse une impression mitigée.

 

Le petit plus : La suite, De l’autre côté du miroir, m’attend bien au chaud dans ma PAL !

 

Merci qui ? Merci à Bleue et Violette chez qui j’avais gagné les deux romans lors d’un concours qu’elles organisaient.

 

 


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