Contrainte de passer à l’action pour protéger le secret , qui la déchire, Cassie Black, en liberté conditionnelle, décide de cambrioler la suite d’un grand flambeur du Casino Cleopatra, à Las Vegas. Caméras de surveillance, gardes armés, coffres-forts blindés, la sécurité est sans faille – et dirigée par un certain Karch, individu sadique et retors. S’attaquer à lui, c’est courir à la mort, mais c’est le risque que doit prendre Cassie si elle veut réussir. Et ce n’est rien en comparaison de ce qui l’attend lorsqu’on comprend que l’enjeu est mille fois plus grand que ce que l’on croyait au début de l’affaire. Car, bien sûr, dans l’énorme partie qui se joue, toutes les cartes sont biaisées.
La lune était noire est le premier roman de Connelly que je lis ne mettant pas en scène l’un de ses agents de la loi comme Harry Bosch, Terry McCaleb, ou le journaliste Jack McEvoy. J’étais donc curieuse de voir ce que l’auteur américain allait faire sans avoir recours à l’une de ses séries.
Grâce à Cassie Black, on plonge dans l’univers des casinos de Las Vegas, côté voleurs et non pas joueurs (rappelez-vous, Eleanor Wish est une passionnée de poker). Mais on est surtout jusqu’au cou dans une folle histoire de braqueuse, de monte-en-l’air qui veut faire un dernier coup avant de disparaître. Cassie, souvenez-vous, on l’avait entraperçue voisine de Harry Bosch dans Los Angeles River , quelques années avant ce roman.
C’est sympathique en diable de mettre le nez dans les ficelles du « métier » de la jeune femme, et intéressant aussi d’en savoir plus sur le système des libérations sur parole aux USA. Grâce à Connelly, on approche toujours un aspect légal (ou illégal !) de la société américaine.
Mais au-delà de ces considérations, La lune était noire est le roman d’une arnaque, et en tant que lecteurs on est les premiers servis, car on se fait rouler dans la farine plus d’une fois. Les personnages sont fascinants, surtout Cassie, pétrie de culpabilité, Léo qui se pique d’astronomie ou bien encore psychologue qui a plus d’un tour dans son sac. Bien menée, l’intrigue nous prend à son piège, et ce polar se dévore comme un rien.
Bref : même si l’un des flics de mon cœur est absent de cet opus, j’ai passé un excellent moment.
Le petit plus : Je n’ai pu m’empêcher d’établir un parallèle entre le destin de Cassie Black et celui de l’héroïne de Signé : Allison Murietta.
Place aux lecteurs