L’histoire se déroule dans un monde futuriste cyberpunk et nous fait suivre les aventures de Motoko Kusanagi, dite «major», et Batou, deux cyborgs appartenant à une unité spéciale du gouvernement (la section 9, anti-terroriste) qui essaient de capturer le pirate informatique le plus dangereux et insaisissable au monde, connu seulement sous le pseudonyme de Puppet master (« le marionnettiste »).
Cette traque se fait sur un fond de guerre des services avec la section 6, qui s’intéresse elle aussi au Puppet master dans le cadre d’un projet mystérieux, le « projet 2501 ».
Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler ciné. Hier soir, ma Coquelicot voulait regarder un film avec ses parents, petit privilège de grande fille. Notre choix s’est porté sur Ghost in the Shell. Ma ptite fleur avait adoré Matrix (ben oui, ma fille de 12 ans ne regarde pas High School Musical, à la maison on est plutôt porté sur un autre style, alors…) et franchement, je n’ai pas regretté d’avoir sorti le DVD qui dormait depuis presque trois ans dans la dvdthèque (je ne vous ai jamais dit qu’en dehors de ma PAL, j’avais une DVDAV -DVD A Voir ? Bien, maintenant, c’est fait). Tout de suite, ça saute aux yeux que les frères Wachosky se sont inspirés de plusieurs scènes de Ghost in the Shell, sans parler du générique (la distribution).
Voilà un film d’animation qui pourrait au départ sembler n’être qu’un film d’action, mais qui est bien plus que cela. Philosophique, métaphysique, et portant bien des interrogations des êtres humains. Enfin, vous, je ne sais pas, mais moi oui, et je ne vous dis pas Chéri ! Quand on sait à quel point les Japonais sont branchés robots, ce film ne peut que refléter beaucoup de leurs réflexions à leurs sujets. Saviez-vous que les nippons pensent que les objets ont une âme ? Et que c’est pour ça en grande partie que là-bas, il n’y a pas de problème pour le business de la robotique ?
J’ai beaucoup apprécié l’esthétisme de ce film, il est vraiment très beau, aussi bien au niveau de l’animation, des graphismes, des lumières (bravo au directeur de la photographie), les détails sont hallucinants : ce n’est pas de la synthèse, et pourtant il y a une impression de réalisme assez fulgurante. La musique aussi est magnifique : des choeurs traditionnels japonnais accompagnés de percussions qui vous emportent dans de longs plans sur le décor de la ville (d’un côté en décrépitude, de l’autre en construction permanente). Une certaine lenteur se dégage alors, pas gênante pour deux sous. Le décor est posé, la poésie est à l’oeuvre, des regards s’échangent, et nous, on a le cerveau en pleine ébullition.
Les protagonistes sont passionnants, surtout le Major. Une cyborg dotée d’un ghost en pleine réflexion sur son existence, sur la réalité de sa vie. L’enquête menée par la Section 9 est intéressante, certes, mais ce sont vraiment les relations entre les personnages, leurs dialogues aussi (Batou et le Major dissertent volontiers de leur condition androïde/humaine) qui font l’intérêt du film.
Alors, certes ce sont des choses qu’on a pu déjà voir, lire ou entendre, mais Ghost in the Shell a l’avantage de ne pas donner de réponse tranchée, mais bien de nous laisser libre de continuer à réfléchir encore…
Petit plus : je lirai bien les mangas, ça m’a donné envie… A voir si ça parait toujours !
Attention : déconseillé au moins de 12 ans.
Place aux lecteurs