Archives pour la catégorie Fantastique


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Phaenomen # 2 : Plus près du secret, d’Erik Lhomme

phaenomen plus près du secret erik lhomme

Handicaps ? Pouvoirs surnaturels ? Les troubles dont souffrent Violaine, Claire, Nicolas et Arthur en ont fait des marginaux. Persuadés qu’il existe un lien entre leur état et l’existence d’une vie extraterrestre, ils mènent l’enquête de Londres jusqu’en Patagonie. Mais quels intérêts supérieurs menacent-ils ? Quelle est cette mystérieuse organisation qui lance contre eux ses tueurs à gages ? Les quatre adolescents vont l’apprendre à leurs dépens : plus près du secret, c’est aussi plus près du danger… Le deuxième livre de la nouvelle trilogie d’Erik L’Homme : Attention, dossier ultrasensible !

 

Cette série est excellente ! D’abord parce que l’intrigue est vraiment très bien construite : tout s’enchaîne comme dans une horlogerie bien huilée. De plus, Erik Lhomme mêle avec brio action, aventure, mystère et fantastique, ce qui donne un mélange très réussi, de rebondissements en révélations, et qui accroche le lecteur aux pages de ce deuxième opus, tout comme il l’a fait pour Phaenomen qui ouvrait la trilogie éponyme. C’est tout simple, je l’ai dévoré d’une seule traite ! Je peux dire également que l’écrivain s’appuie sur tout un fond historique, littéraire et mythologique, qui vient enrichir le fil de l’histoire.

 

Ensuite, parce que les personnages sont réellement intéressants : on les découvre petit à petit, non seulement au travers de leurs actes, leurs comportements, mais aussi de bouts de souvenirs, de cauchemars, de réflexions qui ouvrent chaque début de chapitre, comme l’auteur l’a fait dans le précédent volume. Les quatre héros sont attachants, plein de complexité, et ont grandi… Les adultes autour d’eux sont surprenants, on avance peu à peu dans le mystère qui s’éclaircit tout en s’épaississant… si, si ! En ayant parfaitement imaginé les protagonistes de Plus près du secret, l’auteur nous donne un éventail de caractères, de personnalités et d’histoires riches et particulièrements vivantes, très réalistes paradoxalement au contexte fantastique choisi.

 

Enfin, l’écriture est fluide, on a droit à des extraits de documents à la fin de chaque chapitre qui donne un éclairage sur les différents sujets ou thèmes que traite le roman. De quoi satisfaire une part de notre curiosité, tout en l’attisant davantage encore. Et de quoi donner lieu à des questionnements, des réflexions sur notre société autour de Big Brother, pour aller un peu vite, et bien d’autres sujets !

 

Bref : ce roman est une belle réussite, et lorsqu’on le referme, une seule idée : ne plus seulement être Plus près du secret, mais connaître le fin mot du mystère !

 

Le petit plus : une saga jeunesse qui ravira également les adultes, car d’une simplicité de ton certes, mais digne de nombreux intérêts (historique, scientifique, informatif…) en dehors de « l’emballage » divertissant.

 

L’anneau de Moebius, de Franck Thilliez

l'anneau de moebius franck thilliez

Pour sa première enquête, Victor Marchal aborde son métier de flic par sa face la plus noire : une ex-star du porno torturée, une mise en scène macabre, et une plongée dans le monde interlope des déviants sexuels et des monstres de la nature.
Depuis toujours, Stéphane Kismet est, quant à lui, hanté par des images prémonitoires mais cette fois elles obéissent à une indéchiffrable et terrifiante logique. Dans ses rêves, Stéphane possède une arme, il est recherché par la police, une petite fille est morte…
Les trajectoires de Victor et Stéphane vont se rejoindre. C’était écrit.
L’un n’a encore rien vu, l’autre ignore qu’il sait déjà tout…

 

Franck Thilliez est incontestablement un auteur de thrillers à talent : il nous a concocté ici une intrigue où le fantastique le dispute à l’horreur, horreur des crimes commis bien sûr, mais aussi celle que vit un homme persuadé de voir l’avenir et qui veut le changer. Ce n’est certes pas la première fois qu’un écrivain se sera penché sur la question du destin, du temps et de son fonctionnement, des univers parallèlles. Mais Thilliez nous prend au piège de son histoire et de ses personnages, et sous couvert de son énigme policière, nous emmène sur les chemins de la physique quantique, sur la conscience des rêves…

 

Ses protagonistes, complexes pour la plupart, nous offrent une large palette de caractères et de situations dramatiques -dans le sens théâtral du terme. Les rebondissements sont nombreux, la vérité joue à cache cache avec nous et il est difficile de lâcher L’anneau de Moebius une fois qu’on en a commencé la lecture, tant l’auteur a su tissé sa toile habilement.

 

On se pose nombre de questions, tant sur l’enquête menée par Victor Marchal que sur les rêves de Stéphane Kismet, tout comme sur les autres personnages qui partagent leurs existences. On est sur le fil du rasoir, toujours, l’émotion est là, souvent, et quand on croit en avoir fini, il y en a encore !

 

Bref : un très bon thriller qui confirme et même au-delà, tout le bien que je pensais de Thilliez lors de mes lectures de Train d’enfer pour Ange rouge et Deuils de miel (dont je m’aperçois que je ne l’ai pas chroniqué !)

 

Le petit plus : Vous pouvez retrouver ici le récapitulatif des billets des autres participants à Découvrons un auteur chez Pimprenelle.

 

Et dedans ? 

Les monstres représentent pourant la rencontre du scandaleux et de l’obscène, ils concilient l’inconciliable, ils sont l’association des contraires.

 

 

logo thilliez

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Arthur, l’autre légende, de Philip Reeve

arthur l'autre légende philip reeve

Tout le monde a entendu parler du roi Arthur, mais qui connaît la vérité ? Arthur est-il vraiment le plus grand héros de tous les temps, comme dit la légende ? Le jour où Wynna, la jeune esclave, est recueillie par le barde, Myrddin, pour devenir son écuyer, elle est bien loin d’imaginer la folle épopée qui l’attend et le rôle qu’elle va jouer dans la construction du mythe arthurien.

 

Fan inconditionnelle de la légende arthurienne, je n’ai pu qu’être intriguée en lisant la 4ème de couverture d’Arthur, l’autre légende. C’est Wynna qui nous raconte son histoire où Myrddin va jouer un grand rôle, faisant d’elle d’abord un garçon, et l’impliquant dans cette construction du mythe arthurien, tel qu’on le connaît. C’est passionnant, il n’y a pas d’autre mot. Parce que Philip Reeve sait faire surgir des images fortes, des personnages bien construits et très vivants, et une intrigue qui tient vraiment la route.

 

Certes, Arthur n’est pas celui qu’on a pu lire dans les textes médiévaux comme ceux de Chrétien de Troyes, et il faut vraiment se « laver » l’esprit de l’admiration qu’on peut avoir pour ce héros qui, pour beaucoup, a bercé notre imaginaire. Mais il est fascinant de lire ce qu’un conteur peut faire d’un homme, parce qu’il a besoin d’y croire et qu’il sait que le peuple en a besoin aussi. Ce conteur, c’est Myrddin, première figure de Merlin, le fameux enchanteur.

 

Philip Reeve s’appuie sur des textes historiques même s’il reste peu de traces écrites d’Arthur, et sait mêler habilement ceux-ci et les contes, qui finalement s’apparentent à la propagande. Même si l’auteur se défend d’avoir écrit un ouvrage historique, il n’en reste pas moins qu’il fait vivre avec talent pour nous une époque sur laquelle on a peu d’indications (l’après-occupation romaine de l’actuelle Angleterre), avec beaucoup de réalisme.

 

Par ailleurs,  la jeune héroïne -la narratrice- que l’on suit de son enfance à sa vie de femme, est attachante, dotée d’un pragmatisme certainement nécessaire à cette période du Haut Moyen-Âge et dépourvue d’illusions qui pouvaient bercer les  hommes et les femmes liés à Arthur. Un vrai regard, quasi objectif, qui permet de faire le tri entre légende et réalité, pour un récit a priori en direction des jeunes lecteurs, mais dans lequel les adultes y trouvent leur compte !

 

Bref : un très bon roman à mi-chemin entre Histoire et contes de notre enfance, qui relate une aventure hors du commun.

 

Le petit plus : Arthur, l’autre légende a reçu le Prix Carnegie Medal 2008.

 

here lies arthur

 

 

Les éveillés, de Jérôme Camut et Nathalie Hug

les éveillés jérôme camut nathalie hug

Élise est l’une d’entre eux.
Infirmière dans un centre pour polytraumatisés, elle souffre depuis des mois d’insomnie rebelle. Dans le service, les gens racontent qu’elle a le don de réveiller les comateux. C’est impossible…
Et pourtant. Élise a ranimé celui qu’il ne fallait pas. Lorsqu’elle est enlevée par ce redoutable assassin, c’est un inconnu guidé par de terribles visions qui va retrouver leurs traces. Qui est-il ? Arrivera-t-il à temps ? Un terrible compte à rebours commence alors, suscitant des questions aussi redoutées que fascinantes.

 

Roman hybride que Les éveillés, à mi-chemin entre thriller et fantastique, un peu comme De fièvre et de sang de Sire Cédric, des considérations génétiques, médicales et philosophiques en plus. Un genre un peu périlleux a priori, mais dont se sortent à merveille Jérôme Camut et Nathalie Hug, dans ce livre à quatre mains.

 

L’intrigue, bâtie en fait comme un écheveau de plusieurs histoires, certes entremêlées par le hasard, est remarquablement imaginée et construite. A la fois course-poursuite autour d’un serial killer, recherche médicale, quête d’un mystère familial et visions (prémonitoires ?), ce roman nous lance sur autant de pistes que de personnages. Tout est passionnant, haletant, angoissant et intrigant.

 

Les personnages, tous très vivants, sont pour la plupart attachants et servent le récit sans états d’âme de la part des deux co-auteurs. Certaines scènes n’en sont que plus difficiles à supporter, d’autres extrêmement touchantes. Il faut donc avoir le coeur bien accroché face à certains détails un peu « gores » (le serial killer est d’une imagination terrifiante), et si celui-ci est un peu sensible comme le mien, s’attendre à verser quelques larmes.

 

La plume -conjointe- est fluide et sait retranscrire tous ces moments. De plus, le roman est sérieusement documenté, et n’en rend que plus crédible la part de fantastique, sans pour autant prendre position pour l’une au l’autre des théories avancées, laissant planer un doute, un flou donnant une marge d’interprétation agréable au lecteur. Je reconnais toutefois que pour certaines de ces thèses scientifiques, il faut être attentif, car tout n’est pas simple !

 

Bref : un bon thriller fantastique, qui se dévore allègrement, et procurant de vives émotions.

 

Le petit plus : Jérôme Camut et Nathalie sont également les co-auteurs de la trilogie La Voie de l’Ombre, série plus orientée thriller que Les éveillés.

 

les éveillés les éveillés

 

La mort, j’adore ! Saison 1, d’Alexis Brocas

la mort j'adore saison 1 alexis brocas

Au lycée, Clémence porte le surnom de « sale truie », les autres la poursuivent avec des compas pour lui percer ses boutons. Un soir, miracle, on l’invite à une fête mais elle s’offre son premier coma éthylique et finit la tête dans les toilettes. C’est au réveil que son existence bascule : elle apprend que sous ses bourrelets se cache en fait une démone, née pour faire le Mal, le servir, l’adorer. Flanquée d’une zombie bimbo en guide de suivante et d’un sanglier tortionnaire en guise d’instructeur, elle mène deux vies : d’un côté l’enfer au lycée, de l’autre l’école de l’enfer. Damned.

 

Alexis Brocas eprend ici le principe d’Entretien avec un vampire d’Anne Rice : Clémence, jeune démone, va confier son histoire toute une nuit durant à un journaliste et son magnétophone. On y découvre donc sa naissance, le Sombre Royaume et ses missions sur Terre.

 

Humour noir, comme il se doit au vu du sujet, gtrinçant aussi, La mort, j’adore ! se concentre essentiellement sur le personnage de la jeune démone et son parcours, nous dévoilant les arcanes lucifériens exploitant le monde terrestre pour y faire le Mal, via notamment l’incarnation de celle-ci dans le corps d’une adolescente mal atiffée, mal dans sa peau de 15 ans.

 

L’intrigue est bien menée, le personnage de Clémence, typiquement ado -quelle est la part de démone en elle ? quelle est la part de jeune humaine en plein bouleversement hormonal ?- fonctionne bien ainsi que ceux de son entourage, démoniaque, familial ou amical. Alexis Brocas met en oeuvre pour nous le monde du Mal avec sa hiérarchie, son histoire et sa guerre avec l’Adversaire (comprenez : Dieu), tout autant que l’univers de jeunes lycéens pour la plupart ordinaires.

 

C’est dynamique, on ne s’ennuie pas, l’auteur sachant ménager ses effets et manier la dérision à bon escient. Au final, c’est une lecture pour jeunes, mais qui se laisse lire par les adultes sans problème, avec une fin en forme de cliffhanger donnant envie d’aller faire un tour du côté de la saison 2.

 

Bref : un bon roman qui fait sourire et laisse quelquefois à réfléchir, honnête vis-à-vis de son lectorat « coeur de cible » entre fantastique, trash à la Lovecraft, quelques moments poétiques et préoccupations adolescentes, et très accessible aux plus âgés…

 

Le petit plus :  Alexis Brocas a une page MySpace, où on découvre que parmi ses auteurs préférés, comptent certains des miens comme Dantec, Lovecraft, Ellroy ou encore Tchekhov…

 

 


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