Archives pour la catégorie Albums jeunesse


123456

ouvre les yeux !, de Claire Dé

ouvre les yeux claire dé

Dans ce livre, Claire Dé nous offre sa vision de la nature, belle, joyeuse, pleine d’énergie, à la lisière du réel et de l’imaginaire. Les éléments naturels composent au fil des pages et des saisons un domino visuel poétique et coquin, où formes et couleurs nous emmènent à la découverte d’un univers sensuel, peuplé de drôles de petites bêtes, d’étranges végétaux…Entre ciel et terre, eau et feu, monde végétal, minéral ou animal, les splendides matières invitent l’enfant à toucher les images du bout des doigts. Ressentir l’indicible, l’invisible, l’émotion… 

 

Difficile de dire plus que la présentation de l’éditeur, qui est vraiment très juste…

 

Je rajouterais que les albums jeunesse sont rarement des albums de photographies, qu’ici elles sont vraiment très belles, et que les adultes y trouvent autant de plaisir que les enfants. Les photos se répondent, elles nous invitent à regarder les détails, à trouver ce dont il est question, au-delà des simples apparences, tout en nous offrant un plaisir des yeux très fort.

 

De plus, ouvre les yeux ! est vraiment évocateur, tant au niveau des matières, que des émotions, des ressentis, des souvenirs aussi… C’est vraiment chouette d’entendre son enfant s’écrier « oh, je me souviens, quand j’étais petite…. » alors même que Violette n’a que 5 ans ! Lorsque j’ai ramené ce livre de la médiathèque, nous avons réussi l’exploit de nous retrouver tous les six, parents et loulous, autour de lui, cherchant, découvrant, s’exclamant, riant et s’extasiant. C’est dire le pouvoir de ce très bel album où Claire Dé s’est permise de retoucher à certaines photographies pour créer des illusions de théâtre d’ombres, ajoutant encore à la magie.

 

Bref : un vrai livre plaisir !

 

Le petit plus : ouvre les yeux ! a reçu le Prix Sorcières 2008.

 

ouvrlesyeux3.png ouvrelesyeux2.png ouvrelesyeux.jpeg

 

 

Alphabetville, de Stephen T. Johnson

alphabetville

En ville, les lettres de l’alphabet sont parfois dissimulées là où on s’y attend le moins : un feu tricolore se transforme soudain en E, un G apparaît dans un réverbère, le K surgit d’un assemblage de câbles électriques. Et bientôt tout l’ordinaire de la ville devient extraordinaire. Jusqu’aux illustrations mêmes de ce livre. Photos ou peintures ? A chacun de regarder avec soin cet album qui a obtenu la Caldecott Honor Medal 1996, l’une des plus hautes distinctions américaines du livre pour la jeunesse. Cet album donne l’occasion aux enfants et adultes lecteurs de poser un regard neuf et amusé sur leur environnement quotidien. Il invite à discerner la beauté cachée des choses par delà le banal et les sombres aspects de la ville.


Que dire de plus que la présentation de l’éditeur ? Mes enfants ont adoré cet album, chercher dans chaque page la lettre dont il est question… Ce qui est intéressant, c’est qu’on voit la construction de la lettre. Je veux dire qu’au-delà du ludique, graphiquement c’est d’un haut intérêt, pour l’éveil des sens, de la curiosité mais aussi pour l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.

 

Les illustrations sont magnifiques, avec un côté très américain bien sûr amené par l’architecture… mais en même temps, on découvre différents types d’environnement et c’est une vraie ouverture sur l’urbain, ainsi que sur le land-art.

 

Je rajouterais seulement que Violette, 5 ans, un peu après la lecture (et la relecture, et la re-relecture d’Alphabetville -elle l’a beaucoup manipulé), a trouvé la lettre A dans la passerelle qui mène de chez nous au Centre Commercial : il faut absolument que nous la prenions en photo et que je vous la mette ici !). Jacinthe, petit garçon de presque 4 ans, y a vu, de son côté, des triangles : eh oui, les ptits mecs sont plus branchés par l’espace et la géométrie que les louloutes !

 

Bref : Un magnifique album, très ludique, mais aussi très pédagogique…

 

Le petit plus : Il a servi et sert encore à de nombreux enseignants pour construire des abécédaires avec leurs élèves de CP/CE1… Je vais pour ma part m’en inspirer pour fabriquer un livre de géométrie !

 

alphabetville extrait

 

17/24 je lis des albums 

 

 

Monsieur Cloud, nuagiste, de Fred Bernard et François Roca

monsieur cloud nuagiste

Monsieur Cloud est un éminent nuagiste, un grand savant spécialiste des nuages, employé dans une usine de parapluies. Il vient de réaliser une incroyable machine à fabriquer des nuages, ce qui devrait inciter la population à l’achat de parapluies. Le problème, c’est que si la ville est envahie par les nuages, ceux-ci sont incapables de produire la moindre goutte de pluie. Monsieur Cloud, aidé par un petit nuage, cherche une solution.

 

Si vous êtes un lecteur régulier de mon blog, vous savez certainement mon amour du dessin noir et blanc. Aussi, ce petit album avait de grandes chances de me séduire…

 

Bingo ! En plein dans le mille ! Lu avec Violette dans la salle d’attente du médecin, ce petit album a su faire son effet, aussi bien auprès de ma fille de 5 ans que de moi. Tout d’abord, les dessins sont magnifiques, avec un travail sur le noir et blanc tout en crayonné, apportant profondeur et contraste aux différentes scènes. Les points de vue adoptés sont intéressants avec une petite reprise -ou pas !- sur chaque page de texte de ce qui va se passer à la prochaine, créant ainsi un sentiment d’attente supplémentaire.

 

Le personnage principal, Monsieur Cloud, est tout en rondeur, à l’image du petit nuage… et en totale opposition avec les lignes architecturales de la ville ! Le petit côté savant « fou » de Monsieur Cloud est renforcé par une ambiance à la Jules Verne, limite steam-punk !!

 

L’histoire, ensuite, est très jolie et finalement d’actualité : comment faire pleuvoir à la demande ? Mais la science a oublié que les éléments avaient leur proore volonté, et une capacité poétique et émotionnelle. Le choc de deux mondes : la science et ses progrès, face à la nature et ses lois.

 

Bref : Un très joli album qui s’adresse fortement à l’imaginaire, que les adultes ont tendance à oublier au profit de la rationalisation, de la science et du pragmatisme.

 

Le petit plus : Le duo Bernard/Roca avait déjà frappé un grand coup avec son célèbre album, La Reine des Fourmis a disparu (magnifique !).

 

bernardrocacloud1.jpeg

bernardrocacloud2.jpeg  bernardrocacloud4.jpeg

 

 

 

Monsieur Cloud, nuagiste, de Fred Bernard et François Roca dans Albums jeunesse challengealbums

16/24

 

 

 

 

 

Les rouges et les noirs, de Hubert Ben Kemoun et Stéphane Girel

les rouges et les noirs

Une nuit, une ombre noire se faufile dans le territoire des Coeurs. C’est Lancelot, le Valet de Trèfle, qui essaie d’atteindre le balcon de Judith, la Reine des Coeurs. Il ne vient pas déclarer la guerre, mais son amour.
Hélas, le Trois de Coeur a surpris le baiser ! Le scandale se répand comme une tramée de poudre, traverse même le royaume des Carreaux et parvient jusqu’aux oreilles de Charles, le roi de Coeur, qui explose de fureur. La guerre est déclarée entre les Rouges et les Noirs, et l’As de Coeur reçoit l’ordre d’assassiner Lancelot.

 

Hubert Ben Kemoun sait écrire pour les enfants, c’est indéniable, comme me l’avait déjà prouvé L’épouvantail qui voulait voyager ! Sous une forme poétique, Les rouges et les noirs nous raconte une histoire à la Roméo et Juliette, mais qui se termine bien mieux…

 

Ce n’est ni plus ni moins un conte, avec une jolie morale finale. A lire à ses enfants, il est extra, pour peu que vous aimiez théâtraliser vos lectures -ce qui est mon cas. Murmures amoureux, chuchotis de la rumeur qui peu à peu enfle, éclats de voix coléreuses, cris guerriers, le ton monte crescendo. Heureusement, le sauveur est là, mi-rouge, mi-noir, les deux à la fois, qui va tout arranger. De guerre point, si ce n’est celle de la Bataille des cartes, car tous ont subli la transformation pour que ne soit point versé le sang.

 

Les dessins de Stéphane Girel, forcément tout en contrastes de rouge et de noir, exploitent l’ambiance nocturne pour faire des noirs de belles ombres chinoises -ce que ne manquent pas de remarquer mes chers petits. Anguleux, géométriques, ils ne font que préfigurer dès le début le destin de ces deux peuples différents… Le tout donne un ensemble fort réussi qui nous transporte véritablement et nous fait rêver, réagir, ressentir.

 

Bref : un bel album aux contrastes significatifs, comme il se doit, qui suscite les commentaires des loulous, ainsi qu’il interroge leur intelligence.

 

Le petit plus :  Pour les enseignants, cet album est parfait pour travailler sur les contes des origines.Et les deux compères ont travaillé ensemble sur d’autres albums, que je vais tâcher de trouver.

 

pénélope   1523417241.jpg

 

 

15/24challenge albums

 

 

 

 

 

 

Non pas dodo ! de Stephanie Blake

non pas dodo !

Gaspard et son grand frère Simon ont passé une journée de rêve à construire une Mega Giga Grande Cabane trop stylée ! Mais c’est la nuit maintenant, et il faut dormir.
Aïe ! Gaspard a oublié son doudou dans la cabane. Sans doudou, pas de dodo ! Que faire ?  » Gaspard, va chercher ma cape !  » dit Simon. C’est décidé. L’heure est grave. Il est temps pour Simon de révéler à son frère qu’il est Superlapin, un héros capable de braver les ténèbres pour rapporter son doudou à un petit sans défense… 

 

 Voilà une histoire très sympathique à lire à ses jeunes enfants, surtout quand c’est une fratrie. Les miens se sont retrouvés dans la relation aîné-cadet, les jeux (ah la cabane !), la protection du grand envers le petit qui le regarde avec admiration, les confidences et les secrets qu’ils partagent. C’est aussi un livre qui raconte les peurs qu’on surmonte tout seul, parce qu’on grandit et qu’on n’a pas trop le choix. 

 

Les illustrations sont simples, naïves, à la limite enfantines, pleines de couleurs et collent parfaitement à la narration et à l’âge des jeunes lecteurs, renforçant ainsi le sentiment d’identification donné par le texte, jamais niais…

 

Bref : un chouette album à partager en famille avant d’aller au lit avec un dernier bisou.

 

Le petit plus : allez, bientôt, je vous parle de Je veux des pâtes de Stephanie Blake, promis !

 

challenge albums

 

 

 

 

 

14/24

 

 


123456

Lecture en cours

vertige franck thilliez

Calendrier

mars 2025
L Ma Me J V S D
« fév    
 12
3456789
10111213141516
17181920212223
24252627282930
31  

Visiteurs

Il y a 1 visiteur en ligne

Mon blog se nourrit de vos commentaires

Mon blog se nourrit de vos commentaires


Au delà des apparences... |
Les Aixclats du coeur |
crlemansbien |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | .Thought of one evening.
| Jedi PACA
| Poesie et Autres