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Archives pour janvier 2012

Le clan Rhett Butler, de Donald McCaig

Le clan Rhett Butler, de Donald McCaig dans Littérature étrangère le-clan-rhett-butler

Aucun des millions de lecteurs d’Autant en emporte le vent n’a oublié la passion flamboyante de Rhett Butler et Scarlett O’Hara, ni le déchirement de leur séparation. Mais un si grand amour ne pouvait pas finir ainsi : voici la suite de leur histoire.
Et l’on retrouve le Sud des États-Unis, les bals dans les grandes maisons blanches, les plantations de coton, l’esclavage, la guerre de Sécession.
Rhett Butler, rejeton insoumis d’une grande famille, Scarlett O’Hara, ravissante, volontaire, libre, beaucoup trop pour une femme de son temps.
Deux personnalités hors du commun aux prises avec une époque bouleversée.
Scarlett et Rhett se ressemblent et s’aiment bien plus qu’ils ne se l’avouent. Non, ils n’étaient pas destinés à se quitter ce jour-là, séparés à jamais par la mort de leur fillette. Il leur reste tant à vivre !

Autant en emporte le vent est un des romans que j’ai lu et relu, et re-relu plus d’une fois, autant dire l’un de mes livres préférés… Alors, depuis le temps que Le clan Rhett Butler me faisait de l’œil, j’ai fini par céder à la tentation.

J’en ressors avec un sentiment mitigé : à la fois préquelle et séquelle du best-seller de Margaret Mitchell, ce roman ne m’a pas totalement convaincue. J’y ai certes apprécié l’histoire du jeune Rhett et de son entourage à Charleston, même si je ne la juge pas indispensable pour éclairer le personnage adulte, mais j’ai le trouve le reste plutôt banal. Il manque à tout cela le souffle épique qui parcourt les pages écrites par Mme Mitchell. J’ai lu il y a quelques années Scarlett, autre suite donnée, et je l’ai largement préférée à celle-ci, car bien plus dans l’esprit de son aîné.

Ici, cela a eu pour moi un goût de réchauffé, et j’ai failli abandonner ma lecture plus d’une fois (d’autant que c’est un pavé), mais je me suis accrochée, voulant donner encore et encore et malgré tout sa chance à Donald McCaig. Las, la sauce n’a pas pris et j’ai refermé le livre, sans avoir ressenti les frissons que j’en attendais. Alors, le fait que cette suite avait recueilli l’entière approbation, voire l’enthousiasme des descendants de Mme Mitchell, m’a semblé bien douteux…

Bref : une lecture dont on peut se passer sans peine, et à laquelle il vaut mieux préférer une relecture d’Autant en emporte le vent !

Le petit plus : sous sa plume, l’auteur fait revivre des personnages secondaires, comme Belle Watling, et c’est certainement le côté le plus intéressant de ce Clan Rhett Butler.

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La route, de Cormac McCarthy

La route, de Cormac McCarthy dans Littérature contemporaine la-route

L’apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d’une humanité retournée à la barbarie.

Si j’ai eu un peu de mal à accrocher au début de ce roman, trouvant le style légèrement artificiel (peu de ponctuation, usage intensif de la liaison « et », pas de marque de dialogue),  j’ai très vite été happée par l’histoire et les personnages… D’un coup, tout s’est harmonieusement mis en place, le style venant au service de ce roman post-apocalyptique.

Les répétitions, l’impression de « hâché » donnent un rythme, adoptent une routine se calquant sur celle de l’homme et du petit, marchant, marchant, cherchant de la nourriture, se reposant, et recommençant sans cesse. Il  y a là quelque chose d’obsédant, confinant quelquefois à la folie… du monde, du père ? d’ailleurs, dans la narration, je trouve qu’on y sent à maintes reprises les pensées du père qui  ont été retranscrites, pétries de fatigue, de lassitude, de peur, de désespoir, d’urgence aussi à raconter…

On se laisse prendre à cette histoire, s’identifiant facilement aux héros de La route, désignés seulement par  les termes de l’homme et le petit : ils peuvent être n’importe qui, là-bas, un peu plus loin ou de l’autre côté de la terre. On assiste à une lutte pour la survie, coûte que coûte, de ces deux-là, mais aussi des autres survivants, perdus dans ce monde dévasté recouvert de poussière grise, à l’infini. Partis vers l’océan, il semble que le voyage n’en finira jamais, et il est difficile de s’imaginer comment l’humanité survivra dans ce nouvel environnement.

Cormac McCarthy raconte surtout les relations entre un père et son fils, entre un éducateur et un apprenant, c’est un passage de relais sur la planète, c’est aussi un être qui vieillit, un autre qui grandit. Ils apprennent mutuellement l’un de l’autre (quand on est parent, on apprend beaucoup !), se soutiennent,  et finalement, même si les conditions de vie sont extrêmes, l’essentiel et l’important sont là.

Petit bémol : quelques facilités de scénario, ici ou là, avec des rebondissements bien pratiques, qui dénaturent à mon sens l’esprit de La route ; l’auteur cède au mélo, et même si la fin apporte de l’émotion, je l’ai trouvée légèrement afadie par ces concessions.

Bref : un roman que j’ai failli reposer, mais qui a su m’emmener à la suite de ses héros, pour réfléchir et ressentir…

Le petit plus : l’adaptation cinématographique avec Vigo Mortensen, que je me laisserai aller  à regarder si d’aventure elle me tombe sous les yeux.

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Kitty Norville # 3 : Vacances Sanglantes, de Carrie Vaughn

Kitty Norville # 3 : Vacances Sanglantes, de Carrie Vaughn dans Bit-Lit, urban fantasy, paranormal romance kitty-3

Après avoir fait mon coming out en direct à la radio en révélant au monde que j’étais un loup-garou et, après avoir risqué ma vie en témoignant devant le Sénat, je méritais bien quelques jours de vacances, non ? Comme on ne voulait pas me lâcher, j’ai prétexté un bouquin à écrire, mon autobiographie en quelque sorte. Et me voici tranquille au cœur des montagnes du Colorado. Tout ce que je veux, c’est un peu de paix. Est-ce trop demander ?
Sûrement puisque quelqu’un dépose devant ma porte les dépouilles de petits animaux mutilés… Convivial.
Mais, lorsque Cormac débarque avec Ben, je peux définitivement dire adieu à mes vacances !

Kitty Norville est une de mes héroïnes de bit-lit préférées et la retrouver dans Vacances Sanglantes a été un vrai plaisir. Peut-être parce que, encore mieux que Les Ondes de Minuit ou Kitty au Capitole, ce volet parle le mieux de l’état de loup-garou.

Ici, la magie est très présente, et l’on approche certaines légendes amérindiennes avec intérêt  -là, c’est motus et bouche cousue : le spoiler ne passera pas par moi ! En tout cas, si vous aimez Mercy Thompson ou Jane Yellowrock, vous devriez apprécier.

Mais, surtout, on retrouve Cormac et Ben aux côtés de la jeune femme, dans un moment bien particulier, et c’est l’occasion pour Carrie Vaughn de développer les relations de ce trio, et d’en apprendre un peu plus sur les deux hommes. L’histoire prend d’ailleurs un tour assez inattendu, et c’est agréable d’être surprise par un auteur qui ne suit pas le schéma auquel on s’attendait depuis le début de la série.

Ce roman se lit très facilement, fluide, même si on passe quelques rudes moments aux côtés des trois héros de Vacances Sanglantes.

Bref : un troisième volet surprenant et riche en révélations, on ne s’ennuie pas une seconde !

Le petit plus : difficile d’attendre la parution du 4ème tome chez nous, et donc direction la VO où Kitty en est déjà au neuvième volume de ses aventures !

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Feu Follet, d’Alain Singeot et Ronan Javré

Feu Follet, d'Alain Singeot et Ronan Javré dans Albums jeunesse feu-follet

La maman de P’tit Louis, le petit lapin, lui fait souvent les mêmes recommandations : ne pas accepter de cadeau de personnes qu’il ne connaît pas, ne jamais suivre un inconnu. Et le jour où Monsieur Garou, le loup déguisé en lapin, voudra le capturer, P’tit Louis saura quoi faire !

Voici un petit album tout sympa, dès la couverture… Graphiquement, il donne déjà envie, et tient ses promesses, les formes et les couleurs enveloppant le petit lecteur dans un monde plutôt rond, et permettant vite à celui-ci de s’identifier au jeune héros de Feu Follet.

L’histoire imaginée par Alain Singeot est de celles dont tout parent rêve car son thème aborde celui, délicat, de l’enlèvement d’enfant par un adulte malintentionné. Las, l’intrigue reste plutôt convenue, les rebondissements peu nombreux, et le tout est un résultat plutôt simple se résumant au message de départ.

Ce qui pouvait n’être qu’un prétexte ne l’est finalement pas, et ceux qui cherchaient comment dire à leurs enfants les dangers qui les menacent ont ainsi un exemple qui peut leur parler, par l’intermédiaire d’un malin petit lapin et d’un méchant loup, et ont donc ici le livre qu’ils recherchaient. A condition de continuer à en parler avec les marmots, Feu Follet étant une bonne ouverture.

Pour les autres, il manque un petit quelque chose, le texte restant assez convenu, limite moralisateur et donc peut-être légèrement indigeste…

Bref : un livre qui se voulait certainement divertissant, mais qui remplit surtout sa toute première mission, instruire les petits lapins des dangers à suivre le grand méchant loup (et pas que parce qu’il a de grandes dents) et de la façon de les éviter.

Le petit plus : ils sont peu les livres qui aident les parents à aborder ce sujet, avec d’aussi jolis dessins, et surtout à partir de 7 ans !

Merci qui ? Merci à Babelio et à Balivernes éditions pour l’envoi grâcieux de cet exemplaire !

 

 

Critiques et infos sur Babelio.com

La rivière noire, d’Arnaldur Indridason

La rivière noire, d'Arnaldur Indridason dans Arnaldur Indridason la-rii%C3%A8re-noire-195x300Dans un appartement à proximité du centre-ville, un jeune homme gît, mort, dans un bain de sang. Pas le moindre signe d’effraction ou de lutte, aucune arme du crime, rien que cette entaille en travers de la gorge de la victime, entaille que le légiste qualifie de douce, presque féminine. Dans la poche de sa veste, des cachets de Rohypnol, la drogue du viol… Il semblerait que Runolfur ait agressé une femme et que celle-ci se soit ensuite vengée.

En l’absence du commissaire Erlendur, parti en vacances, Elinborg, son adjointe,  va s’employer à comprendre le fonctionnement de la violence sexuelle, de la souffrance devant des injustices qui ne seront jamais entièrement réparées, et découvrir la rivière noire qui coule au fond de chacun.

Depuis La Cité des Jarres, je suis devenue une fan d’Arnaldur Indridason et de son commissaire Erlendur. Aussi, après Hypothermie, je n’ai pas attendu longtemps avant de me plonger dans La rivière noire, l’opus suivant dans l’ordre chronologique.

Mais ici, point d’Erlendur, parti en vacances. C’est principalement Elinborg que l’on va voir mener une enquête particulièrement ardue, et qui, comme pour son vieux collègue dans Hypothermie, va l’emmener dans les dédales d’une disparition, au détour d’un indice.

J’ai particulièrement apprécié de mieux faire connaissance avec la femme de l’équipe, passionnée de cuisine, et mère de famille. D’ailleurs, c’était à peu près les seuls éléments dont on disposait sur elle dans les précédents volets, à part le fait qu’elle est d’une intelligence et d’une sensibilité bien plus fines que celles de Sigurdir Oli. Lui aussi est présent, et pas à son avantage ! Je ne sais si le prochain lui sera plus consacré, mais il est toujours aussi peu sympathique…

Tout ceci pour vous dire que ce roman est une réussite, où l’on voit se dessiner encore la société islandaise, avec cette particularité d’une population si faible qu’on a l’impression que tous se connaissent, où le prénom est l’usage pour parler à quelqu’un même lorsqu’on ne l’a encore jamais rencontré, et où le monde moderne est tout de même présent dans cette île battue par le vent et le froid.

L’enquête en soi est cohérente, l’intrigue est bien menée et l’on sent ici tout le talent d’investigatrice d’Elinborg. C’est intéressant aussi de se tourner vers un personnage comme elle, avec mari et enfants, parents encore en vie, à l’inverse d’Erlendur, et de voir comment son existence, son passé, son éducation, ont modelé sa personnalité, son fonctionnement, ses compétences…

Bref : un moment plus qu’agréable sans Erlendur –même s’il me manque un peu !

Le petit plus : La rivière noire porte bien son nom, car j’ai trouvé ce roman particulièrement noir, pesant, malgré la présence d’enfants comme Théodora, la petite fille de 9 ans d’Elinborg.

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