Peut-on vraiment garder des secrets au sein de la Vampire Academy ?
La Vampire Academy est en émoi. Dans ce lycée pour les vampires, les rumeurs les plus folles courent sur les raisons de la fugue de Lissa et Rose.
Lissa et Rose ont toujours été inséparables : Rose doit repousser les attaques des Strigoïs, vampires féroces et immortels, à l’encontre de son amie Moroï, une race de vampires mortels qui puisent leur magie de la terre. Qu’a-t-il bien pu leur arriver avant d’être ramenées de force ?
Premier volume de Vampire Academy, Soeurs de Sang est une réussite. Je pensais que cette série serait plutôt jeunesse, et pas très bit-lit, mais je me suis trompée. On y trouve tous les éléments qui en font une lecture pour young adults et pour adultes tout court, version vampiresque.
Tout d’abord, Richelle Mead nous invente un nouvel univers où se croisent les dhampirs, mi-vampires mi-humains, qui sont les gardiens des Moroï, vampires aux pouvoirs magiques. Les premiers protègent les deuxièmes des Strigoï, vampires assoiffés de sang, qui ont commis un meurtre de sang les transformant en ces êtres sans magie qui ne peuvent supporter le soleil.
Cet opus n’est pas très gai, car l’ambiance qui règne à l’école est pesante, entre les secrets que partagent les deux jeunes filles concernant leurs pouvoirs et le danger qui semble planer sur Lissa. Et la petite guéguerre que peuvent mener de grands adolescents, filles et garçons, tous internes, se double de luttes de pouvoir entre les enfants des familles royales de Moroï, extensions de celles entre leurs aînés.
Les personnages des deux amies sont intéressants, en nuance, et les autres protagonistes du roman trouvent parfaitement leur place dans l’univers de Saint-Vladimir. Si Richelle Mead met en place beaucoup d’éléments dans ce premier opus, il n’en reste pas moins qu’elle fait la part belle à son intrigue. Parallèlement au mystère qui entoure Lissa et ses mésaventures, l’auteur en profite pour développer quelques romances entre filles et garçons, et met sur le chemin de Rose un mentor plus que séduisant en la personne de Dimitri, ce qui nous promet de jolis moments…
Je rajoute à tout cela le fait que l’auteur a fait de Rose la narratrice de Sœurs de Sang, un choix très judicieux étant donné sa position toute particulière, qui nous permet d’approcher sa meilleure amie Moroï de plus près. De plus, Rose est une grande adolescente révoltée, au choix de langage pas toujours très révérencieux, à la limite de l’âge adulte, et qui nous offre une palette de sentiments et d’attitudes très justes.
Bref : une entrée en matière apétissante !
Le petit plus : un ancrage dans le mythe vampirique, sous un autre angle.
Place aux lecteurs