Myron Bolitar n’aime pas le golf. Mais pour un agent sportif, difficile de faire une croix sur un sport aussi populaire, où les millions se brassent à la pelle. Aussi est-ce sur les greens de l’US Open que Myron va tenter de dénicher son nouveau client… Et comme toujours, ce sont avant tout des ennuis qu’il va récolter : le fils du leader de l’épreuve a été enlevé, et c’est à lui que la famille demande de résoudre discrètement l’affaire. Derrière l’apparence feutrée des club-houses, la réalité se révèle autrement plus sordide, voire franchement crapuleuse. Pas sûr que cette histoire change l’opinion de Myron sur la petite balle blanche…
Il y a très longtemps (au temps de ma folle jeunesse !), lors d’un séjour en Grande-Bretagne, j’ai eu l’occasion de taper dans une petite balle avec un club de golf. Pas évident du tout ! Et je n’ai certes pas rattrapé mon ignorance dans ce domaine, le plus que j’en sais étant les frasques extra-conjugales de Tiger Woods….
Tout comme moi, et à l’image de son créateur, Myron Bolitar ne connaît rien au golf et ne manque pas d’humour sur ce sujet. Pourtant, en pleine chasse au client lors de l’US Open (Win, son complice de toujours, est un fan, richesse oblige), il se retrouve plongé jusqu’au cou dans son univers , et nous avec !
Seul sur ce coup, car Win a des liens avec la famille qui a engagé l’ex-basketteur et ne veut pas en entendre parler, il va dénouer les fils du mystère en fouillant dans le passé. Je l’ai déjà dit à propos de Balle de match, mais chez Coben, celui-ci est souvent le centre de la solution. En l’occurence, dans Du sang sur le green, chaque détail a son importance, et en fonction de son lien avec le passé, est une pièce du puzzle complexe qui s’offre à nous.
Le personnages, multiples, sont tous des composantes de l’énigme, et les ressorts pyschologiques des uns et des autres autant de pierres à l’édifice construit par l’auteur américain. Myron est excellent, comme toujours, et l’autodérision qu’il pratique à souhait un vrai délice. Ses relations avec Win sont plus profondément exploitées, tout comme celles avec Esperanza. Tout cela donne lieu à des dialogues savoureux, où l’amitié transparaît, tout comme la complicité qui unit ces trois-là.
Le dénouement est parfait, la machine ronronne et le lecteur est plus que satisfait de s’être fait embringué dans ce récit, à l’instar de Myron et ses amis.
Bref : une enquête au pays mystérieux du golf menée encore une fois de main de maître par Harlan Coben.
Le petit plus : Forcément, d’autres opus m’attendent dans ma PAL.
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