Lorsqu’on est devenue célèbre grâce à une émission de radio – et loup-garou, accessoirement -, on préfère être entendue plutôt que vue, vous me comprenez certainement. Mais voilà, maintenant que j’ai été invitée à témoigner devant le Sénat sans aucun moyen d’y échapper, mon visage a été retransmis sur tous les écrans de télévisions du pays. Comme si je n’avais pas suffisamment d’ennemis! Parmi les nouveaux venus, la reine vampire de la ville et un député plus que religieux… Mes ennuis ne font que commencer…
Kitty Norville est une série sympathique, il n’y a pas à dire. Certes, ce n’est pas le coup de foudre comme avec Les Chroniques de MacKayla Lane, mais pour qui aime la bit-lit, c’est un bon cru. L’héroïne est attachante, les personnages secondaires intéressants, et l’intrigue fonctionne bien.
Les loups-garous, les vampires et autres créatures surnaturelles sortent de leurs tanières : le Sénat américain veut savoir si leur existence est avérée et convoque une commission d’enquête au cours de laquelle Kitty doit témoigner.
Dans ce deuxième opus, l’auteur règle certaines choses engagées dans le premier, et c’est appréciable d’avoir la réponse à une partie de nos interrogations. Carrie Vaughn maîtrise son intrigue, ses personnages -et en premier lieu, son héroïne- et la ligne directrice de la série ; c’est intelligemment fait et maintient notre intérêt depuis le début.
Comme dans Femmes de l’Autremonde, ce que j’aime dans cette saga, c’est le point de vue de la femme louve, et là, avec Kitty, on est servi ! C’est le temps du coming out des créatures surnaturelles, où les autorités cherchent à savoir quelle attitude adopter face à ces « phénomènes », où Kitty prend conscience de toutes les implications de sa propre révélation, et où l’univers créé par Carrie Vaughn pourrait faire penser à un avant Anita Blake, quand le monde ignorait tout des vampires, lycanthropes et autres, ou à Mercy Thompson (ou Alpha et Omega) quand le Marrock décide qu’il est temps de se dévoiler.
Les personnages du roman sont bien dessinés, et on s’attache un peu plus à notre DJ-garou… On poursuit notre découverte de ceux rencontrés dans Kitty et les ondes de minuit, et on rencontre de nouveaux protagonistes, au cœur par ailleurs d’une inextricable lutte pour l’exploitation et l’exploration des êtres fantastiques, et finalement pour le pouvoir que tout cela peut impliquer.
Bref : un opus riche et dense, qui permet de dépasser le simple côté bit-lit, en posant quelques questions semblables à celles qu’on posé les super-héros dans les comics, comme Spiderman, et consorts.
Le petit plus : j’ai la suite de la série dans ma PAL… en VO ! De quoi travailler my english language !
Place aux lecteurs