Dans le monde du tennis professionnel, certains n’hésitent pas à remplacer la balle jaune par une autre d’un plus petit calibre aux effets mortels. Comme celle qui a mis définitivement fin à la carrière de l’ancienne championne Valérie Simpson par exemple.
Pour l’agent sportif Myron Bolitar, c’est une nouvelle enquête semée d’embûches qui commence. Qui avait intérêt à tuer Valérie ? Et pourquoi celle-ci a-t-elle cherché à le joindre la veille de son assassinat, après un long silence ? Quel rapport enfin entre elle et le protégé de Myron, Duane Richwood, la star montante de la raquette américaine ?
Personne ne semble très enclin à répondre à ces questions. Alors quand la mafia et un sénateur véreux s’en mêlent, Myron comprend que le jeu va être décisif…
Balle de match est la deuxième aventure mettant en scène Myron Bolitar et son meilleur ami Win. C’est un duo étonnant que celui-là, qui nous donne à voir une enquête sous un jour particulier. Car ni l’un ni l’autre ne sont policiers ou détectives, mais ont travaillé un temps pour le FBI et sont censés être « rangés des voitures ». Or, un certain sens de la justice les anime tous deux, et Harlan Coben nous offre avec eux toutes les nuances de l’âme humaine, de la morale, de la vérité, bref de la vie.
Malgré le soleil éclatant qui luit sur les courts de Flushing Meadows dans Balle de match, tout est gris, quand certains ne voient que du noir ou du blanc. L’auteur exploite ainsi toute une palette de personnages comme autant de couleurs plus ou moins vives, discrètes ou défraichies par le passé. Car, comme bien souvent chez Coben, celui-ci resurgit quand on ne l’attend pas, avec une force insoupçonnable de prime abord, mais souvent destructrice.
Avec dérision, humour noir et sans enjolivures, on suit l’enquête de Bolitar/Dom Quichotte ; on devine, on hume la vérité, on se trompe et on referme le livre avec le même sentiment que tout le long de cette lecture : l’existence est souvent en demi-teinte, même si les émotions et l’imprévu sont au rendez-vous, rien n’est jamais acquis pour sûr, rien n’est jamais complètement déterminé.
Bref : Jeu, set et match pour Coben, qui balade le lecteur pour mieux le surprendre.
Le petit plus : une petite incursion dans le monde du tennis professionnel, et des sportifs de haut niveau (le contexte de tous les romans de la série Myron Bolitar).
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