Le jeune Mathurin se retrouve dans un groupe de résistants en 1944, au moment où se joue l’avenir de la France.
Il va participer à des actions de combat souvent très dangereuses, rencontrer l’amitié et la fraternité. Il va aussi beaucoup grandir dans cette extraordinaire expérience de vie.
Enseignante, j’aime lire des oeuvres jeunesse, et celle-ci, éditée par le SEDRAP (éditeur principalement d’ouvrages pédagogiques et de manuels scolaires) a piqué ma curiosité. En effet, je garde un grand souvenir de ma lecture d’ado du Journal d’Anne Franck, qui m’a longtemps « hantée », et j’avais envie de voir ce que donnait un roman avec un jeune héros, lui aussi, mais résistant actif pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Si je reconnais volontiers à Ami de la liberté un grand intérêt du point de vue historique pour les élèves, je dois dire que j’ai eu, en tant qu’adulte, un peu de mal à me passionner pour l’intrigue. Néanmoins, nul doute dans mon esprit que les élèves pourront assez facilement s’identifier à Mathurin, le jeune garçon entré dans le Maquis, et qui va vivre de nombreuses aventures dans les derniers moments de la guerre.
Ainsi, ce roman est parfaitement exploitable en classe pour comprendre la Résistance, vue de l’intérieur, et par le biais d’un adolescent, c’est-à-dire avec une vision peut-être moins académique que les leçons d’Histoire habituelles. De plus, l’émotion n’est pas exempte, car Mathurin a rendez-vous avec l’amitié, l’amour, la mort aussi.
Les illustrations en Noir et Blanc de Gwendal Lazzara accompagnent le récit, soulignant des instants dramatiques ou cruciaux, ou même encore du quotidien des français à cette époque. Le choix du noir et blanc accentue à mon sens le côté historique et donc documentaire du livre. D’ailleurs, le style de l’auteur prend quelquefois de la distance avec le côté émotionnel d’Ami de la liberté, pour parsemer des considérations et des faits historiques avérés, donnant au roman un certain aspect réaliste.
Bref : un court roman qui vaut le détour par son côté « reconstitution historique », en adoptant le point de vue d’un jeune garçon.
Le petit plus : un glossaire et une courte chronologie des événements, ainsi que les paroles du Chant des partisans viennent clore ce livre. Décidément, il est parfaitement adapté pour un travail en classe, dès 9 ans.
Merci qui ? Merci à Véro de 1000-et-1 qui a attiré mon attention sur ce site qui est une petite mine d’or : Lire pour le plaisir, et merci à eux pour leur confiance sur ce titre, ainsi qu’aux éditions SEDRAP.
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