» À présent le mal se répandait dans la ville. Il allait éclater au grand jour dans un avenir proche. Et tuer, encore et encore. »
Avec Carnages, Maxime Chattam évoque les massacres de lycéens par un ou plusieurs de leurs camarades, qui ont traumatisé les Etats-Unis et choqué le reste du monde. Ici, c’est horrible ; en effet, au début de cette nouvelle, l’auteur nous fait découvrir plusieurs adolescents dans un lycée de Harlem dans leurs quotidiens, leurs petits travers, un morceau de leur humanité, de leur caractère… et on est déjà tout prêt à s’attacher à eux, quand surgit le drame. La charge émotionnelle est alors très forte, et la surprise aidant, on se retrouve plus ou moins dans une situation très inconfortable.
On suit ensuite l’enquête menée par Lamar, un géant noir du NYPD, et si l’on n’est pas dans un thriller aussi envoûtant que La trilogie Josh Brolin, on n’en est pas moins très investi dans ce qui semble être une investigation sur un accès de folie d’un ado qui craque. Rapidement, le lecteur apprécie l’inspecteur aux méthodes efficaces, qui trace sa route méthodiquement, et qui nous embarque dans un récit intrigant.
J’ai été happée par Carnages, dévorant cette nouvelle avec la fébrilité de celle qui redoute les tragédies, espère le dénouement heureux, et qui se retrouve avec une fin étonnante, aux rebondissements inattendus, et en forme de réflexion, non pas sur notre société comme on aurait pu s’y attendre avec le sujet traité, mais sur un thème très philosophique et très humain.
Bref : Carnages est un récit bien charpenté, qui fait son effet !
Le petit plus : Il est temps peut-être de continuer l’aventure avec Chattam en lisant Léviatemps, déjà dans ma PAL.
Merci qui ? Merci à Pimprenelle qui, avec son opération mensuelle Découvrons un auteur, m’a permis de prolonger le plaisir déjà éprouvé en compagnie de cet auteur français. N’hésitez pas à faire un petit tour du côté des avis des autres participants.
Place aux lecteurs