« A la merci de mes ennemis, je lutte pour survivre, c’est à dire, en l’occurrence, pour ne pas tomber sous le charme fatal de celui que je me suis juré de tuer… Mais je sens que je perds la bataille, que les frontières entre notre monde et celui des Faës sont en train de céder. Je sens que j’entame le combat le plus difficile de ma vie. Je ne laisserai pas tomber. Je sais que j’ai des alliés, et, plus important, la mémoire de ma sœur assassinée à défendre.
Saurais-je faire face à la vérité? »
Plus ça va, meilleur c’est ! Karen Marie Moning a pensé sa série dès le départ, elle le dit dans sa post-face, et ça se sent ! L’évolution du personnage de MacKayla est parfaite, tendant vers un but qu’on ne voit pas encore ; l’intrigue nous happe inéxorablement et il est difficile de lâcher ce quatrième opus, ne serait-ce que pour retourner à la réalité.
Dans Fièvre Fatale, l’auteur malmène son héroïne, sans pitié, Mac grandit peu à peu, changeant de peau, de mentalité, faisant preuve de capacités d’adaptation qu’on n’attendait sûrement pas en lisant les premières pages de Fièvre Noire. Exit la pépète qui faisait bronzette au bord de la piscine familiale en admirant ses ongles roses ! Voici une guerrière, prête à protéger et servir, pleine de ressources et à la langue bien pendue…
Barrons, toujours là, ténébreux, mystérieux, est hallucinant : l’anti-thèse du chevalier à l’armure étincelante a priori et qui se révèle peu à peu, grâce aux pouvoirs que développe Mac et au lien qui les unit. Les personnages secondaires sont tout simplement à leur place dans cette histoire ; l’univers créé par Karen Marie Moning avec Seelies, Unseelies, Sidh-Seers et autres gagne encore en cohérence à mesure que nous en sont dévoilées les arcanes.
Le rythme est géré de telle façon que les respirations que nous accorde l’auteur tombent à pic pour mieux repartir en avant, dans une course effrénée pour attraper le Sunsar Dubh, et au coeur de laquelle la jeune fille semble jouer un rôle essentiel. Et si vous me connaissez bien, vous comprendrez aisément que ce livre m’a enchantée : j’ai pleuré, j’ai ri, j’ai eu peur, et j’ai adoré certaines scènes un peu olé olé et très jolies en même temps. Les dialogues sont en général très savoureux de plus, ce qui ne gâte rien. La fin, quant à elle, nous laisse littéralement sur le carreau !!!
Bref : Un moment de lecture fiévreuse, avec le coeur serré, les tripes mises à rude épreuve et le souffle coupé quasiment tout du long, et qui confirme mon grand coup de coeur pour cette série bit-lit, avec un de mes couples préférés !
Le petit plus : Shadowfever est dans ma PAL, et je me suis jetée aussitôt dessus, impossible de patienter la sortie en français, tant la fin de cet opus m’a « tuée ».
Il va vraiment falloir que je tente la série moi…
En tout cas, j’adore ton avis, on sent que tu as passé d’excellents moments de lecture
Nan, toujours pas envie de bit-lit !
@ clairdelune : c’est gentil merci..
@ Véro : allez, allez… même pas pour me faire plaisir ?
je m’y mets bientôt!! ça va sûrement être la prochaine série que je vais lire