Archives pour avril 2011


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Les Chroniques de MacKayla Lane # 1 : Fièvre noire, de Karen Marie Moning

fièvre noire karen marie monning

 MacKayla Lane perd sa soeur Alina, victime à Dublin d’un assassinat aussi cruel qu’inexplicable. Devant la mollesse de la police locale, elle quitte le sud des Etats-Unis pour l’Irlande afin de mener sa propre enquête. Elle y découvre que sa soeur y menait une double vie pleine de mystère au milieu de créatures démoniaques.

 

 Et encore une série bit-lit commencée, il va falloir que je me calme ! Parce que j’ai vraiment de quoi faire entre Mercy Thompson, Alpha et Omega, Anita Blake, Les soeurs de la lune ou Les vampires de Manhattan… bon, vous me direz, que là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir ! Mais je crois que je vais faire un bout de chemin avec Les Chroniques de McKayla Kane, et que par la force des choses vous allez m’accompagnez, en espérant que je vous en donne suffisamment l’envie.

Voilà une saga sympathique comme tout, avec des héros attachants, mystérieux et tout et tout comme on aime ! Alors, certes, l’héroïne, Mac, est a priori une demoiselle plus préoccupée de son apparence qu’autre chose, mais non ! D’abord parce que c’est une fan de lecture et de musique, ensuite parce qu’elle est vraiment très agréable, pas pimbêche pour deux sous, tout le contraire de Mimi, la jumelle des Vampires de Manhattan. Et puis, tout commence par un drame, c’est bien raconté, de façon très simple, à la manière d’un journal intime par moment, où la jeune femme s’adresse à lui ou à nous, ce qui nous la rend très proche.

Tout le long du roman, on sera complètement dans l’histoire, aux côtés de Mac, qui se trouve plongée dans un univers qu’elle ne soupçonnait même pas -nous si, parce qu’on est fans de fantastique, fantasy et autres lectures de l’imaginaire. L’immersion est totale, et l’intrigue bien charpentée a eu le don de me faire dévorer ce premier opus d’une traite. De plus, l’auteur pimente le récit de petits moments érotiques, plutôt drôles quant aux situations pour certains, d’humour aussi et de dérision, ce qui permet d’alléger l’atmosphère après certains passages plus étouffants ou tristes.

De plus, Karen Marie Moning capte notre attention davantage grâce à un rythme enlevé, où les rebondissements succèdent à des moments plus calmes, plus introspectifs, de façon équilibrée. On ne s’ennuie pas une seconde, on a à peine le temps de respirer que hop ! c’est reparti, avec son lot de découvertes, de questions, de suspens.

 

Bref : Fièvre Noire ouvre la série de manière très efficace, et se lit très rapidement.


Le petit plus : Pas mal d’interrogations restent encore irrésolues, et j’ai hâte de me plonger dans la suite, Fièvre Rouge.

Les cop’s en ont pensé quoi ? C’était une Lecture Commune, retrouvez les avis des participants !

 

dark fever karen marie moningdark fever karen marie moningdark fever karen marie moning

 

Juste un regard, de Harlan Coben

juste un regard harlan coben

Et si votre vie n’était qu’un vaste mensonge ? Si l’homme que vous avez épousé il y a dix ans n’était pas celui que vous croyez ? Si tout votre univers s’effondrait brutalement Pour Grace Lawson, il a suffi d’un seul regard. Juste un regard sur une photo vieille de vingt ans pour comprendre que son existence est une terrible imposture. Mais le cauchemar ne fait que commencer… Traques, disparitions, vengeances implacables, assassinats sanglants…

 

Depuis ma lecture de Dans les bois, plusieurs romans de Harlan Coben dorment dans ma PAL… Mon choix a fini par se porter sur celui-ci, et bien m’en a pris !  J’ai encore une fois été bluffée, et c’est ce que j’apprécie avec cet auteur. Du début à la fin, l’intrigue nous happe, c’est difficile de décrocher du livre tant le récit est habilement mené.

 

L’auteur campe des personnages principaux et secondaires auxquels on croit sans peine, il sait leur apporter de la nuance en même temps que les doter de personnalités marquantes. Coben sait faire de ses héros des êtres ordinaires à qui la vie joue de mauvais tours sans que l’on s’en étonne. Tout semble si naturel et vrai, car tout en finesse et en sincérité, qu’on adhère sans hésitation à l’histoire et à ses acteurs.

 

Ainsi, l’écrivain américain nous lance à la poursuite de la vérité en compagnie de ses personnages, on la traque et on ne la trouve pas toujours là où on l’attend… Grâce à son style fluide, clair et efficace, on partage la vie, les rebondissements, les sentiments des uns et des autres, souvent en empathie. Et bien sûr, la fin est proprement magistrale, on ne voit rien arriver, et  on est retourné comme une jolie crêpe de lecteur qui s’est fait avoir ! Parfait !

 

Bref : du bon Coben, Juste un regard vaut plus qu’un coup d’oeil !

 

Le petit plus : Comme avec Dans les bois, l’auteur nous berce de musique tout le long du roman, de quoi ajouter aux ambiances…

 

just one look harlan coben just one look harlan cobenjust one look harlan coben just one look harlan coben just one look harlan coben

 

 

Les fragmentés, de Neal Shusterman

les fragmentés neal shusterman

Dans une société traumatisée par la Seconde Guerre civile, la charte de la vie vient d’être signée. Elle stipule que l’on peut « fragmenter » un adolescent âgé de treize à dix-huit ans. La fragmentation consiste à « résilier » un enfant rétroactivement sans y mettre techniquement fin. Connor, Risa et Lev se retrouvent tous les trois sur la liste fatale. Leur seule échappatoire : fuir, se cacher, survivre alors qu’ils sont traqués par les Frags, la police des fragmentés. 

 

Alors que Risque Zéro envisage une société ultra-sécuritaire, Les fragmentés, autre roman dystopique, nous fait vivre un proche avenir où l’on se sert du corps d’ados récalcitrants ou pas assez performants -selon des critères assez discutables- pour des greffes. Une sorte de recyclage corporel à 100 %, âme comprise… On ne leur demande évidemment pas leur avis, leur fragmentation étant décidé par des parents souhaitant se débarrasser d’une trop lourde responsabilité en toute légalité, très facilement et avec un joli prétexte. Quelques familles font, elles, le choix de donner 1/10 de leur progéniture, en élevant un « décimé » dans la conscience de ce qui l’attend à 13 ans, portés qu’ils sont tous par la foi.

 

L’auteur nous dépeint une Terre où le corps est au final une marchandise, aux mains d’entreprises qui font leur business sur cette aberration, et où tout le monde, ou presque, est bien content de la situation qui permet d’alléger sa conscience à peu de frais, faisant peu de frais de l’amour qui unit parents et enfant, alors même qu’il est interdit d’attenter à la vie d’autrui (l’avortement est interdit, mais l’abandon autorisé bien que devant être totalement dissimulé).

 

Nous suivons le parcours de trois ados en particulier, chaque chapitre -court- leur étant consacré à tour de rôle, comme à quelques autres personnages. Le rythme est enlevé, les rebondissements nombreux et passionnants, permettant de découvrir souvent un aspect supplémentaire de la situation. On apprend vite à apprécier les trois jeunes gens, à espérer ou redouter avec eux ; on aime les voir évoluer au fil des pages, et on appréhende à travers leurs particularités les différents tenants et aboutissants de cette société si peu banale.

 

Les fragmentés, c’est aussi un roman sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte, fait de questionnements -moraux, existentiels notamment-, de prises de conscience ou d’aveuglements, de décisions plus ou moins bonnes. Mais cela nous livre aussi le portrait d’un monde lui-même fragmenté, où la population est divisé en deux camps : les pros et les antis, les obéissants et les résistants, sans que l’auteur soit pour autant manichéen, grâce à de subtiles nuances qui permettent d’adhérer à sa vision. 

 

Bref : un livre passionnant et fort, qui interroge et qui fait réfléchir, notamment à l’heure de toutes ses greffes incroyables -visage, mains, etc…

 

Le petit plus : je devrais peut-être dire le petit moins ! Car Neal Shusterman est un auteur jeunesse primé de nombreuses fois outre-Atlantique, mais seul Les fragmentés a été traduit chez nous… Vivement que d’autres franchissent l’océan pour atterrir devant nos yeux ! A moins de les lire en VO…

 

unwind neal shusterman unwind neal shusterman

 

 

L’enfant des cimetières, de Sire Cédric

l'enfant des cimetières sire cédric

  Lorsque sa collègue Aurore l’appelle en pleine nuit pour couvrir avec elle un meurtre atroce, David, photographe de presse, se rend sur les lieux du drame. Un fossoyeur pris d’une folie hallucinatoire vient de massacrer sa femme et ses enfants avec un fusil à pompe, avant de se donner la mort. Le lendemain, un adolescent, se croyant poursuivi par des ombres, menace de son arme les patients d’un hôpital et tue Kristel, la compagne de David. Mais qui est à l’origine de cette épidémie meurtrière? Est-ce un homme ou un démon ? Le journaliste, qui n’a plus rien à perdre, va se lancer à la poursuite de Nathaniel, l’enfant des cimetières, jusqu’aux confins de l’inimaginable…

 

 

Sire Cédric est de ces auteurs de thrillers fantastiques, aux accents gothiques, se nourrissant de légendes, de religions, de peurs enfouies et de magie. Un peu à la manière d’un Maxime Chattam ou du couple Camut-Hug. Avec L’enfant des cimetières, il opte pour un récit ancré dans la démonologie dès le prologue, dont il fait une -presque- jolie histoire, poétique surtout.

 

L’enfant des cimetières, c’est la naissance d’une légende urbaine, qui va terrifier toute une ville, depuis le simple personnage lambda jusqu’au flic le plus vindicatif en passant par la journaliste en mal de sensations. Sire Cédric joue avec nos croyances, toujours sur le fil du rasoir, dans l’ambiguité, suggérant beaucoup, révélant finalement assez peu, laissant l’imagination du lecteur faire le plus gros du travail. Il nous prend dans sa toile, tissée avec des mots qui font peur, des mots qui n’expliquent pas vraiment, mais qui déclenchent les mécanismes de notre cerveau prompt à tirer des conclusions, toujours en jouant sur le propre de l’homme : se questionner sur la vie après la mort…

 

C’est noir, très noir, certes et il faut quelquefois avoir le coeur bien accroché pour supporter certaines scènes, qu’elles soient gores ou simplement angoissantes. Heureusement, le roman est illuminé par la présence de Kristel, personnage fantasmagorique au possible, et par l’amour qui l’unit au journaliste David Ormeval. Bon, j’avoue que parfois, leur relation fusionnelle m’a légèrement tapé sur les nerfs -j’ai un peu de mal avec les couples fusionnels, ça échappe à ma compréhension de l’amour !-, mais j’ai tout de même apprécié la légèreté qu’ils apportent. D’ailleurs, il est à noter qu’ils représentent tous deux les deux faces du lecteur : celui qui, enthousiaste, se laisse emporter par sa spiritualité, et l’autre qui, plus terre à terre, doute bien plus… Il y a un autre profil de lecteur, au fait, grâce à Aurore : celui qui, opportuniste de mille et une façons, apprécie le sensationnel, la magie pour le spectacle qu’elle en donne.

 

Côté thriller, on est servi, pas de doute : on cherche des solutions, on s’interroge, on doute, on trouve ou pas ! Le mystère plane, et on se régale. Comme avec le superbe Commissaire Alexandre Vauvert, inénarrable, impayable, impitoyable, et insondable. Une vraie réussite que celui-ci, c’est d’ailleurs agréable de le rencontrer dans sa première aventure, après un De fièvre et de sang, où sa nature se révélait bien plus.

 

L’écriture est brillante, nerveuse, très rythmée, emportant tout sur son passage. L’auteur alterne la narration avec des articles de journaux, des extraits de livres ésotériques et autres ; on adhère sans mal, on y croit, on s’y croit même… difficile de décoller ses yeux du bouquin pour retourner à des tâches plus terriennes !

 

Bref : ce roman remplit parfaitement son contrat, et on passe un moment très intéressant, car toujours sur le point de chuter.

 

Le petit plus : une discussion avec Sire Cédric aura lieu le 13 avril au soir sur Livraddict, un moment sûrement passionnant, dont je me réjouis d’avance.

 

Merci qui ? Merci à Livraddict et aux éditions Pocket pour leur confiance lors de ce partenariat.

 

livraddict small logo éditions pocket

 

 

 

Los Angeles River, de Michael Connelly

los angeles river michael connelly

Sur la demande de la veuve de Terry McCaleb, l’ex-inspecteur du LAPD Harry Bosch accepte de remettre de l’ordre dans les papiers du défunt. Rendu méfiant par les révélations d’un associé de McCaleb, il enquête et comprend qu’il y a eu meurtre. Encore faut-il le prouver et retrouver un assassin qui a laissé des traces si évidentes qu’on a l’impression qu’il a envie de se faire prendre… Pendant ce temps-là, l’agent du FBI Rachel Walling reçoit, elle, l’appel qu’elle redoutait depuis des années : le tueur le plus cruel et retors qu’il lui ait jamais été donné de traquer, à savoir… le Poète, est de retour. Quand le plus grand héros de Michael Connelly, Harry Bosch, affronte son plus célèbre assassin, le Poète… Un choc de titans !

 

A ce rythme-là, j’aurai bientôt épuisé les romans de Michael Connelly ! Mais bon, quand on aime… vous connaissez la suite.

 

Ce Los Angeles River, c’est la rencontre de Harry Bosch et de Rachel Walling avant A genoux. C’est aussi la première fois (à moins que ce soit le cas dans un opus précédent qui n’est pas encore passé entre mes mains fièvreuses) que Harry est le narrateur de l’histoire, et lire ses impressions, ses raisonnements, ses sentiments autrement que par la bouche -pardon, la plume !- de Michael Connelly, son créateur, apporte une touche supplémentaire d’authenticité. D’autant que l’auteur fait nombre de clins d’oeil, à d’autres romans et notamment à Créance de sang qu’il rapporte avoir été porté au grand écran par Clint Eastwood, et dont le héros Terry McCaleb vient de mourir -là, petite larme, parce que j’aimais beaucoup ce personnage ! C’est encore une manière d’ancrer Los Angeles River dans la réalité -la nôtre, celle du lecteur-, tout comme les références à des affaires célèbres comme celle du serial killer Ted Bundy (dont je vous ai parlé dans Un tueur si proche d’Ann Rule).

 

Harry mène la danse, et c’est vraiment son enquête, cette nouvelle chasse au Poète, comme elle a été celle de Jack McEvoy dans le roman éponyme, au fond. Rachel Walling y est là, une fois de plus, pour jouer le rôle qu’on n’attendait pas forcément. On assiste de plus à la confrontation des pouvoirs au sein du FBI, et en dehors avec les polices locales. Si on ne s’attarde pas sur les différents meurtres du fameux tueur en série, c’est parce que l’essentiel est dans son retour, qui déclenche tout un tas d’événements. Un vrai effet boule de neige !

 

 Bref : Un bon Connelly et un Bosch en pleine forme !

 

Le petit plus : l’apparition d’un personnage assez intrigant et mystrieux… Connelly le ferait-il revenir dans un roman que je n’ai pas encore lu ? A suivre !

 

the narrows michael connelly the narrows michael connelly the narrows michael connelly

 


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