Archives pour avril 2011


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Les chroniques de MacKayla Lane #2 : Fièvre rouge, de Karen Marie Moning

les chroniques de Mackayla Kane fièvre rouge Karen Marie Moning

Je suis une sidhe-seer, une humaine capable de voir les faës, ces effrayantes créatures d’un autre monde installées parmi nous depuis des millénaires et dissimulées sous des voiles d’illusion. Mon univers a commencé à se fendiller à la mort de ma sœur, et j’ai l’impression que, depuis, il n’en finit plus de s’effondrer. Je ne parle pas seulement de mon petit monde personnel : il s’agit aussi du vôtre. Les murs entre humains et faës sont en train de s écrouler. Et je suis la seule à pouvoir nous sauver.

 

 Après avoir lu Fièvre Noire, le premier volet des Chroniques de MacKayla Lane, j’étais déjà accro… Résultat : j’ai enchaîné avec ce tome-ci ! Et c’est une véritable addiction que cette série de Karen Marie Moning.

 

C’est efficace, écrit simplement, rien de transcendant, mais les personnages sont extras. Je suis tombée sous le charme bourru et mystérieux de Barrons, le libraire dont on ne sait pas la nature -pas encore ! Et Mac gagne en épaisseur, et donc en intérêt. Je rêve de me blottir comme elle dans le coin so cosy de Barrons Bouquins et Bibelots, pour lire et rêver, réfléchir… Vous l’avez compris, les ambiances de Fièvre rouge, qu’elles soient tranquilles, reposantes ou pleines d’action, de mouvements et de remous, m’ont convaincue.

 

La relation entre les deux héros évolue peu à peu, et la tension monte, entre eux, et chez le lecteur, l’auteur sachant susciter l’attente… D’autres acteurs des Chroniques continuent à nous intriguer encore, tel V’Lane, et on commence à en apprendre un peu plus sur Faërie, ses relations avec notre monde… L’univers créé est cohérent, plutôt fascinant, et se dévoile peu à peu.

 

Bien sûr, l’intrigue avance, à pas de géant, et quelquefois, on est un peu « sur le cul » car Miss Moning a de l’audace, et que ça marche ! Je ne sais pas encore vers quoi on se dirige, mais elle sème nombre d’indices que je n’arrive pas encore à faire co-exister pour en faire un ensemble logique et valable. Qui lira verra !

 

Bref : un très bon divertissement, et un vrai plaisir !

 

Le petit plus : euh, une suite, bien sûr !!!!

 

bloodfever karen marie moning bloodfever karen marie moning

 

Signé : Allison Murrieta, de T. Jefferson Parker

signé allison murrieta T. Jefferson parker

La très belle Suzanne Jones descend d’un célèbre hors-la-loi de Californie, Joaquin Murietta. Le jour, elle enseigne l’histoire et élève ses enfants. La nuit, sous le nom d’Allison Murietta, elle détrousse les riches et les puissants. Et envoie des photos de ses exploits aux médias qui l’adorent. Jamais elle ne tue et, généreuse, elle redistribue toujours une partie de son butin à des œuvres charitables.  Jusqu’au jour où, en dérobant des diamants au « Taureau », elle tombe sur une tuerie perpétrée par un certain Lupercio. Elle quitte immédiatement les lieux avec les pierres mais est rapidement arrêtée par Charles Hood, un adjoint au shérif de L. A. qui, charmé, lui demande ses papiers. Elle lui donne ceux de Suzanne Jones, tandis que, caché un peu plus loin, le tueur assiste à la scène. Hood comprend peu à peu qui est Suzanne mais, amoureux d’elle, il ne sait que faire et souhaiterait qu’elle identifie Lupercio. L’homme, lui, est prêt à tout pour retrouver les diamants du très mystérieux Taureau.

 

Allison Murrieta est un mélange d’Arsène Lupin -comme lui, elle ne tue pas-, de Robin des Bois -comme lui, elle vole aux riches pour donner une part aux pauvres- et de Catwoman -comme elle, elle endosse un costume et un personnage pour perpétrer ses méfaits. Signé : Allison Murrieta a tout d’un roman d’aventures teinté de polar, et c’est plutôt addictif.

 

Préparez-vous donc à une plongée dans la double vie de Suzanne Jones, découvrez ses plans, ses astuces, ses frissons, ses sentiments et ses motivations, grâce au récit qu’elle nous fait, en alternance avec d’autres chapitres consacrés par l’auteur à Lupercio, le tueur légendaire et à Charlie Hood, le shérif adjoint qui la démasque quasi aussitôt. C’est ainsi qu’on suit l’enquête du vol de diamants et de la tuerie qui l’a précédé, pour en découvrir les responsables.

 

Allison/Suzanne est attachante, hors-la-loi hors normes et donc surprenante… A ses côtés, en sa compagnie, on admire la galerie de portraits que T. Jefferson Parker a dressé pour nous : d’Ernest à Charlie, en passant par Bradley ou Madeline Jones, la mère de Suzanne, sans oublier Joaquim Murrieta, l’illustre ancêtre bandido de la jeune femme, tous sont marquants, chacun à leur façon.

 

L’intrigue est menée sans faille, l’air de rien souvent, nous acheminant vers le dénouement final qui plane tel une ombre menaçante tout le long du roman. Roman empreint d’une certaine tristesse, traversé par quelques moments de joie, fugitifs, arrachés à la réalité de la vie de braqueuse que s’est choisi Suzanne, en marge de son métier de prof d’histoire sans histoires dans un collège, et néanmoins au rythme enlevé et à l’écriture alerte et fluide.


Bref : Signé : Allison Murrieta est un livre assez étonnant, au charme étrange duquel on se laisse facilement prendre.

 

Le petit plus : Joaquim Murrieta a réellement existé, seul son lien de parenté avec l’héroïne a été inventé par l’auteur.

 

Merci qui ? Merci à Livraddict et aux éditions Calmann-Lévy pour ce beau moment de lecture.

 

LA Outlaws T. Jefferson Parker

livraddict small   Signé : Allison Murrieta, de T. Jefferson Parker dans Aventures Calman-levy_138

 

 

 

 

Le bal des louves # 1 : La chambre maudite, de Mireille Calmel

le bal des louves la chambre maudite mireille calmel

Décembre 1500. Au pied des remparts du château de Montguerlhe, sous la lune glacée, gît une jeune fille aux longs cheveux souillés. Elle est ensanglantée, inconsciente. Parce qu’elle était trop belle et qu’elle s’est refusée à son maître, le seigneur François de Chazeron, il a fait pendre son mari à la sortie de leurs noces, il l’a violée, battue, marquée au fer rouge. Mais il a eu tort de la faire jeter aux loups. Car elle n’est pas une jouvencelle comme les autres. Les femmes de sa famille ont d’étranges pouvoirs. Certaines, comme Isabeau, parlent aux loups. D’autres, comme sa sœur Albérie, se transforment les soirs de pleine lune… Et dorénavant, ces deux femmes, ainsi que la petite Loraline qui naîtra de ce viol immonde, ne vivront plus que pour une chose : la vengeance ! Isabeau, Albérie, Loraline, ces femmes endurcies par les épreuves seront tiraillées entre leur désir de vivre pleinement et la soif de vengeance qui ne les quitte pas. Leur destin nous entraîne des souterrains d’une forteresse auvergnate aux salles de bal du Louvre, de la cour des Miracles à celle de François Ier, des prophéties d’un enfant qui deviendra Nostradamus à la recherche de l’élixir de vie et de la pierre philosophale…

 

Aïe ! Je n’ai pas accroché à ce premier tome de la série du Bal des Louves. Pour tout dire, je me suis tellement ennuyée que je ne l’ai même pas fini ! Et pourtant, j’ai essayé. J’avais beaucoup aimé Lady Pirate de Mireille Calmel, et je pensais tout naturellement que ce serait le cas avec cette autre saga de l’auteur, qui promettait beaucoup au vu de la 4ème de couverture ! Las…

 

Mais l’histoire me semble convenue, même les rebondissements m’ont paru de peu d’intérêt. Quant aux personnages, j’y ai trouvé trop de clichés pour y adhérer pleinement. Par exemple, le comte est pour moi particulièrement raté : méchant caricatural et caricaturé, il a tous les défauts de la terre et finalement représente la figure prévisible du seigneur telle qu’on a déjà pu la lire par ailleurs. Arrogant, dépensier, violent, égoïste, plus que macho, rien ne vient rattraper son portrait. Son épouse, c’est un véritable désastre…

 

De plus, l’aspect fantastique du roman (qui a tout pour me plaire a priori) est entâché, lui, par les extraordinaires pouvoirs de la famille maudite : comment, si celle-ci connaissait certains secrets, ne s’en est-elle pas servi avant, avant les grands malheurs, pour échapper au joug seigneurial, et ne les utiliser qu’au moment de la vengeance ? Vous l’aurez compris, pour moi, l’intrigue ne tient pas vraiment la route… D’autant que d’autres incohérences du récit m’ont gênée, gâchant des trouvailles comme celle de la découverte de l’enfant Nostradamus par exemple.

 

Bref : un roman où se côtoient clichés et invraisemblances, trop à mon goût !

 

Le petit plus : euh… je ne vois pas trop, si ! L’histoire des loup-garous est bien imaginée…

 

Les cop’s de la LC ont dit : c’est par ici que ça se passe ! 

 

le bal des louves la chambre maudite mireille calmel

 

Deux cierges pour le diable, de Laura Gallego Garcia

deux cierges pour le diable laura gallego garcia

« Si tu allumes un cierge pour Dieu, allumes-en deux pour le diable » – Proverbe Bulgare – De nous jours, plus personne ne croit aux anges, même s’il y a des gens qui croient aux démons. Pourtant les anges existent vraiment. Ils ont toujours existé. Comment je le sais ? Parce que mon père en était un. Avant d’être assassiné. Je n’ai désormais plus qu’une idée en tête : trouver le démon qui a fait ça et le tuer de mes propres mains.

 

 

Laura Gallego Garcia est la chef de file du roman fantastique espagnol contemporain, et j’avais déjà eu le plaisir de lire d’elle L’impératrice des éthérés. Si dans ce dernier, elle nous contait une sorte de renouveau préhistorique, avec Deux cierges pour le diable, elle s’attaque aux fondements de la religion catholique si prégnante dans son pays.

 

 

S’appuyant apparemment sur Le livre d’Hénoch, elle nous embarque dans un récit où anges et démons s’affrontent de tout temps. Rien que de très classique me direz-vous, d’autant que le point de départ porte sur le désir de vengeance d’une jeune fille en rajoute sur le thème du « pas très original ». C’est ce que j’ai tout d’abord pensé à la lecture de la première partie, manquant même laisser tomber le bouquin. Mais l’auteur a le sens des rebondissements, et j’ai au final accroché à fond avec sa version de la Création, celle du monde, des êtres vivants, des êtres humains, des créatures célestes et infernales.

 

 

On suit donc avec intérêt Cat du moment que sa situation sort un peu des chemins battus, sa quête de l’assassin de son ange de père nous menant sur des pistes inattendues et savoureuses. Pour une lectrice convaincue comme moi par Les Chansons du Séraphin (vol. 1 et vol.2)  d’Anne Rice, ce roman renouvelle parfaitement le genre, de façon intelligente.

 

 

Du rythme, une galerie de personnages mythiques ou créés de toutes pièces par l’écrivain qui servent l’histoire, Deux cierges pour le diable sait faire oublier assez facilement que son coeur de cible est d’abord les adolescents. L’écriture est simple, fluide, et on tourne facilement les pages alors qu’on pourrait a priori s’y perdre avec tous ces noms antiques, ces légendes et autres récits entremêlés à l’intrigue initiale. 

 

 

Bref : un livre convaincant, plus même que L’impératrice des éthérés.

 

 

Le petit plus : un one-shot, pour une fois, ça fait du bien de ne pas entamer une énième série !! et une jolie couverture, ce qui ne gâche rien…

 

Les avis des cop’s : eh oui, encore une Lecture Commune, venez donc découvrir les avis des autres participants !

 

dos velas para el diablo laura gallego garcia

 

Une mort esthétique, de P.D. James

une mort esthétique pd james

Quand la célèbre journaliste d’investigation Rhoda Gradwyn est admise dans la clinique privée du docteur Chandler-Powell pour faire disparaître une cicatrice qui la défigure depuis l’enfance, elle a en perspective une opération réalisée par un chirurgien reconnu, une paisible semaine de convalescence dans l’un des plus beaux manoirs du Dorset et le début d’une nouvelle vie. Pourtant, malgré le succès de l’intervention, elle ne quittera pas Cheverell Manor vivante. Le commandant Dalgliesh et son équipe, appelés pour enquêter sur ce qui se révèle être un meurtre suivi d’une deuxième mort suspecte, se trouvent confrontés à des problèmes qui les conduiront bien au-delà de la simple recherche des coupables.

 

Il y a chez P.D. James une élégance d’écriture très agréable à lire après des polars où le style est peut-être plus proche du langage oral (non que ça me déplaise !), où les personnages n’ont pas la même culture que ceux de la romancière anglaise. Elle fait ainsi d’Une mort esthétique un roman intelligent, où l’énigme, difficile à résoudre par Dalgliesh et son équipe de l’Unité Spéciale du Yard, nous plonge dans les ressorts psychologiques des différents acteurs, et où le mobile a toute son importance.

 

P.D. James tisse une toile complexe, nous menant par des chemins apparemment détournés jusqu’à la mort de Rhoda Gradwyn et sur la résolution du mystère de son meurtre. C’est à Cluedo que nous sommes invités à jouer : qui a fait le coup ? Le chirurgien émérite ? L’héritière dépossédée ? L’aide-cuisinière acariâtre ? La prof de lettres au chômage ? L’assassin mène la danse sous la plume d’une des grandes dames du crime so british, troublant les indices, jouant une partie fine et serrée à laquelle le lecteur assiste, impuissant et captivé.

 

Les personnages sont merveilleusement dépeints, ainsi que les décors ; le dépaysement est assuré : on navigue de Londres au Dorset. Kate Miskin est toujours aussi attachante, certainement celle que je préfère, plus que le Commandant Dalgliesh qui, certes, nous découvre de plus en plus sa personnalité d’homme amoureux que d’enquêteur émérite, mais reste pour moi plus hermétique que la jeune femme. Les portraits des autres protagonistes sont taillés au scalpel, avec une précision qui les rend très présents et crédibles. Les relations des uns et des autres sont passionnantes, notamment celles entre les enquêteurs, ce volume se situant chronologiquement juste après Le phare.

 

Bref : Une mort esthétique est un bon opus, où l’on prend plaisir à jouer au détective avec Scotland Yard, avec tout de même un petit air suranné, certainement du au personnage d’Adam…

 

Le petit plus : Retrouverons-nous l’équipe de l’Unité Spéciale ? Mystère et boule de gomme, l’avenir semble incertain et l’on se demande ce qu’il va advenir des personnages récurrents de la britannique. Peut-être des enquêtes où Kate Miskin, prenant du grade, sera au coeur ?

 

the private patient pd james the private patient pd james

 

 


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