Cette fois, Mac a définitivement changé et n’a plus rien à voir avec la jeune fille glamour et évaporée qui est arrivée à Dublin. Elle est devenue un élément à part entière du jeu mortel en train de se dérouler dans les ombres des rues de la ville. Elle peut trouver ce que recherchent à la fois les fae et les humains, le livre noir, Le Sinsar Dubh, qui corrompt tous ceux qui le touchent. Mais Mac découvre bientôt que la situation est encore pire que ce qu’elle croyait. Cernée par la trahison, elle ne peut distinguer ses alliés de ses ennemis et elle n’est certaine que d’une seule chose : Halloween approche et son temps est compté.
M…élasse ! comme dirait Mac. Je suis accro, totalement ! J’ai à peine reposé Fièvre rouge que j’ai dégainé Fièvre fae… Marie Karen Moning a le sens de l’intrigue, du cliffhanger et tient ses lecteurs prisonniers au charme de ses Chroniques de MacKayla Lane. Résultat : ce troisième opus est excellent, bourré de rebondissements, de détails « historiques » -c’est-à-dire qu’elle construit sa mythologie d’une main de maître- et de moments d’émotions intenses, quels qu’ils soient.
Mac est attachante, d’une sincérité à toute épreuve envers le lecteur, Barrons nous laisse entrevoir quelques morceaux du puzzle agaçant qu’il est (insuffisamment pour être satisfaits !), V’lane acquiert encore de l’importance… et le récit nous tient en haleine proprement et sans discussion possible. L’auteur nous distille en même temps qu’à notre jeune sidh-seer des informations parcellaires, continuant ainsi à faire planer doutes, mystères et énigmes, et ils sont nombreux ! On oscille à la limite de pas mal de choses (chuuuuuuut ! je n’en dirais pas plus, pas de spoiler chez moi !), devinant, soupçonnant la réalité.
On est encore passé à un cran supérieur avec Fièvre rouge : personne ne sort indemne de ce troisième volet des aventures de Mac et Jéricho, et la fin est tout bonnement magistrale, nous laissant sur des charbons ardents, notre cerveau avide criant : encore, encore !!!
Bref : un roman réussi, qui convainc totalement !
Le petit plus : L’auteur n’épargne rien à son héroïne, servant son intrigue plutôt que nous servir du réchauffé ou du gentillet ! Merci à elle.
Place aux lecteurs