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Archives pour 27 avril, 2011

Il a jamais tué personne, mon papa, de Jean-Louis Fournier

il a jamais tué personne, mon papa jean-louis fournier

C’est l’histoire d’un papa singulier, racontée par son fils sur le mode de la simplicité et de la naïveté. Un papa qui est docteur dans une ville de province, qui soigne des gens qui ne le payent pas mais lui offrent toujours à boire ; un papa qui finit ses journées fatigué et saoul, plus porté sur la bouteille que sur l’ordonnance ; un papa qui se cache derrière le piano de son cabinet, blagueur insupportable, à la fois j’menfoutiste et irresponsable, distrait, oubliant sa voiture dans un champ de betteraves ; un papa colérique qui menace de tuer la maman, « pas méchant, seulement un peu fou quand il avait beaucoup bu. Il a jamais tué personne, mon papa, il se vantait ».

 

Voici un livre que j’ai refermé avec un sérieux pincement au coeur, la larme pas loin du tout… Jean-Louis Fournier raconte son père, sa mère et eux, les enfants, surtout lui, qui ne se sentait pas aimé de son papa ; il se le rappelle et les rapports qu’il entretenait avec sa famille, ses voisins, ses patients…

 

Chaque chapitre, très court -une page, guère plus- est consacré à un aspect du Dr Fournier, sous forme d’anecdotes au goût doux-amer, quelquefois plus drôles que tristes, parfois -souvent- l’inverse. Attention ! jamais de pathos ni de lamentations, mais le regard qu’un enfant porte sur la figure paternelle.

 

Dans un style enfantin, oral, qui se lit comme on écoute le récit d’une vie au détour d’une conversation à bâtons rompus -je me souviens quand j’étais petit…-, l’auteur déroule l’existence de ce père qui le rendait fier -le meilleur des docteurs- et à la fois le décevait . Mais d’autres sentiments l’animent avec une sincérité bouleversante : la colère, l’amour, le désespoir, la tristesse, la joie aussi…

 

Avec le recul, Jean-Louis Fournier narre ses quinze premières années, jusqu’à la mort de son papa, avec simplicité, sans rancune, mais réalisme et une forme d’humour (dérision ? ironie ?).

 

Bref : une courte (auto)biographie qui touche au coeur.

 

Le petit plus : Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à mon grand-père, alcoolique « repenti » que ma mère a retrouvé l’année de mes 15 ans  -il avait quitté sa famille suite à son divorce. Il nous a quittés à l’âge de 82 ans, aimait encore boire un petit coup, avait une joie et une volonté de vivre telle qu’on ne pouvait que l’aimer. Et quel caractère ! Pépère, lui, a changé un jour de cap, pour le bonheur de ses petits-enfants auprès de qui il a vécu les quelques dix dernières années de sa vie. Je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec le papa de Jean-Louis Fournier, au vu des anecdotes familiales, et mesure la chance que nous avons eue. Pépère, je pense à toi et je t’aime !

 

Merci qui ? Merci à Pimprenelle et son rendez-vous mensuel Découvrons un auteur qui, jusque-là, a fait mouche à chaque fois. Retrouvez ici les billets des autres participants. Quel sera notre prochaine découverte ?

 

logo découvrons un auteur jean-louis fournier

 

 

 

 

 

Anita Blake # 12 : Rêves d’incube, de Laurell K. Hamilton

reves d'incube laurell k. hamilton

Anita est appelée à intervenir dans une affaire de vampire tueur en série qui s’attaque à des stripteaseuses. Elle est certaine que le coupable n’est pas quelqu’un du coin… mais il se peut que son jugement soit troublé par un conflit d’intérêts. Soupçonnée par tous, tenaillée par la faim primitive qu’ont éveillée en elle ses relations passionnées avec un vampire, un loup-garou et le métamorphe Micah, Anita va être poussée jusqu’aux limites de son endurance.

 

Le moins qu’on puisse dire, c’est que plus on avance dans la saga Anita Blake, plus le sexe est présent.  Alors pour ceux que ça dérange, passez votre chemin ! Cela étant dit, moi, ça ne me déplaît pas.

 

 

Laurell K. Hamilton prend l’augmentation des pouvoirs d’Anita comme prétexte aux scènes érotiques trèèèèèèès graphiques qu’elle développe de plus en plus, notamment dans ce douxième volume consacrée à son héroïne. On a ainsi droit à de longs moments au lit (ou ailleurs), avec Anita et au moins un partenaire. C’est très visuel, cru aussi, mais ce que j’aime c’est que c’est écrit par une femme et que le point de vue en cela est donc intéressant.

 

 

Bon, c’est vrai qu’on y passe du temps, mais l’auteur sait rendre ces instants plutôt jolis, tendres, violents, passionnés ou amoureux. Du coup, lorsqu’on se retrouve sur une scène de crime avec notre marshall fédéral, cela semble bien abrupt. De ce côté-là, d’ailleurs, l’intrigue est un peu légère peut-être, et c’est dommage car j’apprécie cet aspect de la série, très présent dans les premiers tomes.

 

 

Mais l’auteur en a décidé autrement, préférant nous parler de ses héros et de leurs relations. Ici, on a d’abord le plaisir de voir le personnage de Nathaniel plus exploité, de le voir évoluer -et pas qu’en tant que strip-teaser emoticone- et le regard qu’Anita lui porte aussi. Et surtout, surtout… on retrouve un Richard bien plus en adéquation avec le triumvirat qu’il forme avec Jean-Claude et l’affriolante nécromancienne.

 

 

Bref : Rêves d’incube est un volume agréable si on aime l’érotisme, où l’enquête est un peu en-deça, mais où beaucoup d’autres éléments en font malgré tout un opus accrocheur.

 

 

Le petit plus : Laurell K. Hamilton nous a concocté pas mal de surprises tant du côté de la romance que du surnaturel, de quoi faire avancer les choses.

 

incubus dreams laurell K. hamilton incubus dreams laurell K. hamilton incubus dreams laurell K. hamilton

challenge fangs addict

 

 

 

 

 

Genesis, de Bernard Beckett

genesis bernard beckett

Anax est prête à affronter le jury. Pendant cinq heures, face à trois examinateurs, elle va montrer qu’elle connaît parfaitement son sujet. Mais plus elle en dit, plus elle referme son propre piège…  Et le meilleur… est pour la fin !

 

 

Quel roman étonnant ! Genesis est un livre palpitant où l’on se fait piéger sans s’en rendre compte, où l’on ne comprend pas tout de suite où l’auteur nous emmène. Et c’est en fait à un beau voyage en philosophie que nous invite Bernard Beckett, sous couvert de l’examen d’entrée à l’Académie que passe Anax, étudiante passionnée d’histoire et d’Adam Ford.

 

 

Ainsi, Anax expose son point de vue sur le parcours de ce personnage déterminant de la République, tout en le retraçant, nous offrant par la même occasion une belle réflexion sur ce qu’est être humain. Vaste sujet, exploré par tant de philosophes. « Je pense, donc je suis » ; l’auteur a ravivé le souvenir de mes huit heures hebdomadaires de cours passionnants en Terminale!

 

 

Ici, le néo-zélandais nous guide dans les méandres de l’esprit humain confronté à la machine, à l’androïde… Jamais ce n’est ennuyeux, c’est au contraire vivant, haletant même, car on est dans l’attente de ce qui se joue, intellectuellement, physiquement, moralement, scientifiquement et même dans l’action ! Une sorte de thriller philosophique, que Genesis, dont le support futuriste -je dirais même dystopique- est le prétexte à ce débat d’idées : comme dirait mon homme, « faut-il mettre de l’homme dans la machine ou de la machine dans l’homme ? »…emoticone

 

 

On s’attache à Anax, qui subit cette épreuve, le rêve d’une vie… Elle nous fait ainsi découvrir sa société, son monde, et on y adhère sans hésitation, car l’univers créé par Beckett est totalement cohérent et crédible, construit plutôt simplement, un peu sur le modèle de la République d’Athènes.

 

 

Le rythme est par ailleurs soutenu, le style fluide, le vocable clair tout en étant érudit (mais toujours compréhensible même pour les néophytes en philo) ; le découpage du roman qui alterne séances de questions et d’exposé avec les pauses où Anax entre en phase d’introspection (ce qui la rend plus proche du lecteur) réussit à donner à l’ensemble un équilibre surprenant quand on s’attarde sur le sujet du livre.

 

 

Bref : un très bon roman de science-fiction (anticipation, dystopie), qui aborde une thématique récurrente mais d’une façon originale.

 

 

Le petit plus : La fin est tout simplement géniale !!

 

 

Merci qui ? Merci à Véro de 1000-et-1, qui m’a donnée envie de lire Genesis grâce à son billet.

 

genesis bernard beckett genesis bernard beckett genesis bernard beckett

 

22/50tour du monde

 

 

 

 



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vertige franck thilliez

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