Au large de la Cornouailles anglaise, Combe Island abrite une Fondation destinée à permettre à des personnalités éminentes de venir jouir de la quiétude de ce lieu coupé du monde et se ressourcer à l’iode marin. Outre les résidents permanents – Emily Holcombe, dernière héritière des propriétaires de l’île, Rupert Maycroft, l’administrateur de la Fondation, Adrian Boyde, le comptable, Dan Padgett, le factotum, etc. -, Nathan Oliver, un écrivain de réputation mondiale, y séjourne régulièrement, accompagné de sa fille Miranda et de son secrétaire Dennis Tremlett. Alors que l’île accueille deux nouveaux visiteurs, l’un de ses habitants est retrouvé mort dans des conditions pour le moins suspectes. Chargé de mener une enquête aussi rapide que discrète, car Combe Island doit prochainement servir de cadre à un sommet international, le commandant Dalgliesh acquiert très vite la certitude qu’il s’agit d’un crime…
Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu un roman de PD James, dont j’avais notamment beaucoup aimé L’île des morts. Ici, l’auteur renoue en quelque sorte avec le principe de ce dernier, en faisant d’une île isolée le théâtre d’une mort suspecte. C’est Adam Dalgliesh, héros récurrent d’une des reines du policier anglais, qui enquête, secondé par Kate Miskin, personnage secondaire attachant, et Benton-Smith que l’on découvre.
Servie par une belle plume, l’intrigue nous mène de personnage en personnage (au départ, les chapitres leur sont consacrés à tour de rôle, ce qui permet de bien situer les uns et les autres), plantant le décor, pour finalement nous ballader. Les rebondissements ne manquent pas, et les protagonistes lèvent peu à peu un coin du voile du mystère, chacun à leur manière.
Bien évidemment, ce roman policier est d’une facture plutôt classique, mais excellent ; l’essentiel repose sur des ressorts psychologiques et sur un récit habilement mené. On ne s’ennuie pas une seconde, pris au piège de comprendre le fin mot de l’histoire. PD James se fend d’un épilogue qui permet de prolonger le plaisir d’être avec ses personnages, nous ayant par ailleurs fait déjà partager dans le prologue et au cours de l’enquête, les bribes de vie des différents acteurs de son histoire, de quoi s’attacher à certains et à en exécrer d’autres !
Bref : Le Phare est un roman policier anglais particulièrement bien écrit (ah ! quelle langue !), qui a le don de tenir en haleine le lecteur.
Le petit plus : Adam Dalgliesh étant également poète, on pose un regard inattendu sur cet homme et son métier.
Je garde un bon souvenir de ce roman, j’aime beaucoup les huit-clos et l’étude psychologique des personnages.
Et PD James est très forte pour ça ! Tu devrais lire L’île des morts (sans Dalgliesh mais avec Cordelia si je me souviens bien !), c’est pile poil ce que tu aimes, si tu ne l’as pas encore fait bien sûr !
Je sais que j’ai lu un titre de cette auteure qui ne m’a qu’à moitié convaincue mais je ne me souviens même plus lequel …
ah, j’ai quasi tout lu d’elle… j’aime beaucoup pour ma part, peut-être devrais-tu réessayer un jour, peut-être avec L’île des morts qui est vraiment bon !
et ben encore un auteur que je ne connais pas… décidément toute une éducation à refaire XD
celui-là, je l’ai emprunté, mais j’en ai plein dans la bibli de la maison !! dont l’île des morts que j’ai vraiment beaucoup aimé *mode : je me répète*