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Archives pour février 2011


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Mercy Thompson # 4 : La Croix d’Ossements, de Patricia Briggs

la croix d'ossements patricia briggs

Mercy n’est pas encore remise de sa dernière aventure particulièrement traumatisante, qu’elle est déjà replongée dans le drame. Stefan, son ami vampire, atterit chez elle en piteux état: il a été torturé par Marsilia, la reine vampire qui a appris que Mercy avait assassiné un de ses plus fidèles lieutenants. Sous la protection de la meute des loups-garous, Mercy semble relativement en sécurité, mais ça n’empêche pas Marsilia de s’attaquer à ceux qu’elle aime. Pour une fois, elle pense agir avec prudence en s’éloignant des Tri-Cities pour appaiser les esprits, mais ce n’est que pour tomber entre les pattes d’un ennemi encore plus dangereux…

 

Que c’est chouette de retrouver Mercy après un  tome 3 qui se terminait sur une note violente et douloureuse ! On reprend le fil de l’histoire exactement à la fin de celui-ci, et si notre marcheuse n’en a pas fini avec la souffrance, au fur et à mesure du livre, elle affronte ses démons et tente de reprendre pied dans la vie.

 

Ici, elle a affaire aux vampires, et l’intrigue est franchement bien menée : Patricia Briggs mène bien sa barque,et nous, lecteurs, on vogue avec elle avec plaisir. L’intérêt de cet opus réside aussi dans la découverte plus approfondie du fonctionnement de la meute des loups-garous et d’un nid de vampires… et pour les âmes romantiques, dans les relations Adam-Mercy qui évoluent….

 

Difficile d’en dire plus sans révéler trop de choses, et je déteste spoiler !

 

Bref : un bon tome où notre héroïne est décidément très attachante et où le surnaturel se dévoile un peu plus.

 

Le petit plus : le cinquième opus, Le Grimoire d’Argent, est déjà disponible, je pense que je vais assez vite me jeter dessus !

 

Le jour où la France sortira de l’euro, de Philippe Simonnot

le jour où la france sortira de l'euro philippe simonnot

Le 14 juillet 2012, Dominique Strauss-Kahn, président de la République, annonce que la France sort de l’euro. Depuis son élection triomphale en mai 2012, le nouvel élu n’avait rien laissé transpirer de ses intentions dans ce domaine – pour des raisons évidentes : la moindre allusion, le plus petit soupçon auraient entraîné des mouvement désastreux sur les marchés des changes. Comment cette décision a-t-elle été prise ? Comment DSK a lui-même été élu ? C’est cette histoire extraordinaire que nous conte Philippe Simonnot dans ce roman de politique fiction, qui se lit comme un polar.Grâce à ce guide, à la fois sérieux et amusant, on pénètre dans les arcanes les plus secrets non seulement du pouvoir monétaire, mais aussi du pouvoir tout court et de la lutte féroce qui fait rage en France pour le conquérir. Beaucoup d’informations inédites y sont livrées, par exemple la manière calamiteuse – et non fictive – dont Nicolas Sarkozy a puisé dans les réserves d’or de la Banque de France.
L’informateur du livre surnommé Deep Pocket (Poche Profonde), en référence à la célèbre « taupe » des journalistes du Washington Post dans l’affaire du Watergate, Deep Throat (en français, Gorge Profonde), milliardaire, spéculateur de haut vol, lié à la grande banque, connaît tout de la crise économique mondiale qui a débuté en 2008 et des hommes qui l’ont gérée.

 

J’étais plutôt enthousiaste à l’idée de lire ce livre de politique-fiction, un genre que je n’avais encore jamais lu, et dont la quatrième de couv’ promettait une lecture à l’identique de celle d’un polar, un genre que j’affectionne. Hélas, ce fut la douche froide !

 

Ce livre, conçu comme la retranscription d’entretiens entre un journaliste -le Candide- et un informateur -Deep Pocket- s’avère bien décevant. Surtout parce que le langage de Poche Profonde est assez hermétique, essentiellement porté sur l’économie monétaire des différents pays du monde, dont la France bien sûr et l’Europe. Cet homme s’exprime comme un livre, non comme un être humain engagé dans une conversation, fait appel à des connaissances que je ne possède pas, même s’il explique pas mal de choses, de concepts, ceux-ci restent assez indigestes et donc difficiles à comprendre et à suivre pour le bienfait de l’intrigue.

 

Celle-ci, a priori, repose sur les raisons qui font que DSK, élu en 2012 président de la République, et sur son engagement -tardif- dans la campagne électorale… Mais, à force d’explications historiques, théoriques, économiques, on se sent vite gagné par l’impatience, puis l’ennui… Difficile de s’accrocher à une intrigue quand on a l’impression d’assister à un cours en fac d’économie. Et pourtant, ce sont des questions qui m’intéressent… Mais d’une part, l’histoire des monnaies, des crises financières ou économiques, ne sont pas traitées de manière chronologique, nous faisant faire des sauts dans le temps assez déconcertants-on s’y perd encore plus- et d’autre part, l’auteur avance des thèses, comme les raisons du suicide de Pierre Bérégovoy, qui, même si nous sommes dans de la politique-fiction, n’en demeurent pas moins un peu extrêmes.

 

Un autre défaut du roman réside dans le fait que l’auteur distille informations réelles et imaginaires, dont il est difficile de faire le tri quand on n’est pas au fait de certains événements. Par contrecoup, il devient difficile d’adhérer à nombre des événements rapportés, d’autant que la taupe semble avoir été partout, de tous les combats, de tous les instants de la vie politique du pays, à diverses époques, et que cela paraît tout de même irréaliste.

 

Bref : un roman dont la lecture est ardue, et où il est malaisé de rentrer et de croire, peut-être plus réservé à  des lecteurs avisés des questions économiques et monétaires…

 

Le petit plus : Philippe Simonnot sait de quoi il parle, docteur ès sciences économiques, il est un spécialiste reconnu des problèmes monétaires.

 

Merci qui ? Merci à Babelio et aux éditions Michalon pour l’envoi grâcieux de cet exemplaire qui m’a permis d’apprendre tout de même quelques petites choses, et de découvrir ce genre littéraire, qu’est la politique-fiction.

 

Comment se débarrasser d’un vampire amoureux, de Beth Fantaskey

comment se débarrasser d'un vampire amoureux beth fantaskey

Jessica attendait beaucoup de son année de terminale : indépendance, fêtes à n’en plus finir… Elle n’avait certainement pas vu venir Lucius Vladescu !Soudain, elle découvre que ses parents l’ont adoptée seize ans plus tôt en Roumanie, quand elle s’appelait encore Antanasia. Et, entre sa naissance et son adoption, ses vampires de parents biologiques ont eu l’excellente idée de la fiancer à un prince vampire, qui débarque aujourd’hui aux Etats-Unis pour récupérer sa promise. Lucius est beau, prévenant, élégant : ça ne fait aucun doute, Jessica va lui tomber dans les bras. Malheureusement, la fiancée en question a d’autres projets et pas la moindre envie de suivre un inconnu en Roumanie, tout prince vampire qu’il soit.

 

J’ai hésité longtemps avant de lire ce roman, m’attendant à une bluette adolescente de plus. Eh bien, oui, les personnages sont des ados, oui, il y a des vampires, dont un beau comme un dieu, oui il y a une jeune fille qui se mésestime, des pimbêches, des sales types… Pour faire court, pas mal d’ingrédients qu’on peut retrouver dans d’autres spécimens du genre bit-lit.

 

Mais Comment se débarrasser d’un vampire amoureux a un petit plus : le ton adopté est drôle, ironique, et le parti pris de départ (un pacte de mariage) donne lieu à des situations épiques, de dénis en quiproquos, de jalousie en indifférence ou colère… une belle palette. Le choc des cultures -vampires humains versus ados américains- donne à rire, et à réfléchir.

 

Je terminerai en disant qu’on est loin d’une pâle copie de Twilight, comme Eternels par exemple, et on ne suit pas, mais pas du tout le schéma de la fameuse saga d’ailleurs, à laquelle Beth Fantaskey ne manque pas de faire des clins d’oeil. Plutôt un genre de parodie, bien plus réussie qu’Imitation par ailleurs !

 

Bref : L’auteur a su écrire avec fluidité un roman qui se démarque du lot, notamment par son ton.

 

Le petit plus : Beth Fantaskey est également l’auteur d’Alchimie, inspiré de L’Etrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde de Louis Stevenson.

 

 

 

La colère des enfants déchus, de Catherine Fradier

la colère des enfants déchus catherine fradier

Ils sont quelques enfants, séquestrés dans ce manoir perdu au milieu des arbres. Ils ne sont pas les premiers, ne seront pas les derniers. L’espoir les a quittés à la minute même où ils ont franchi ces portes. Une seule certitude: au bout du calvaire, c’est la mort qui les attend.

 

Il est des sujets sensibles, et celui de la pédophilie en est un. Catherine Fradier s’y est attaqué, sous la forme d’un thriller, très noir. Dès les premières pages, le ton est donné : non seulement le sujet est sensible, mais l’horreur en est partie intégrante, et il faut avoir le coeur bien accroché quelquefois tant c’est douloureux.

 

C’est à une enquête autour d’un tueur de pédocriminels que nous invite l’auteur, tueur particulièrement sans pitié. Interpol est aux commandes, les ramifications des réseaux pédophiles étant internationales à l’heure du web et de la mondialisation. Deux journalistes, Quint et Kara, auteurs vilipendés d’un livre autour de ces milieux, s’y retrouveront mêlés presque malgré eux.

 

Ecriture nerveuse, personnages taillés sur mesure, intrigue poussée avec talent, avec sa part de rebondissements et de moments de respiration -entre humour, quotidien  et tendresse (la vie malgré tout, à tout prix !)-, Catherine Fradier a remarquablement mené sa barque dans cette entreprise périlleuse qu’est le thème choisi.

 

La colère des enfants déchus ne peut qu’amener interrogations et débats : quand la justice échoue ou quand elle est corrompue, que faire ? Ne reste-t-il plus que la vengeance quand la justice est refusée aux victimes ? Quand celles-ci sont des enfants, censés être protégés par leurs proches, par les adultes tout simplement, qu’en est-il du pardon ? L’auteur apporte ici plusieurs réponses, plusieurs points de vue : à chacun d’adhérer à l’un ou l’autre, ou de trouver une autre voie.

 

Mais il est difficile de ne pas se laisser gagner par un fort sentiment d’empathie, lorsqu’on est parent -mon cas- ou tout bonnement un être humain civilisé. Alors oui, certaines scènes évoquées ici sont dures, mais Catherine Fradier a le mérite de ne pas envelopper la monstrueuse réalité d’un voile qui risquerait de nous embrumer l’esprit, pour fuir plus facilement cette vérité et se cacher la tête dans le sable, tout honteux de ce qui se passe dans le monde -peut-être à côté de chez nous- mais pas assez courageux pour faire face et agir. Et elle a également su résister à la tentation de tomber dans le pathos…

 

Bref : un thriller palpitant, autour d’un sujet qui serre le coeur, allégé tout de même par des personnages comme Kara et Quint.

 

Le petit plus : Catherine Fradier a obtenu pour ce sixième roman le Grand Prix de Littérature Policière et le Prix Sang d’Encre 2006.

 

Et dedans ?

Jamais je n’ai autant haï. Cela me bouffe de l’intérieur. On vient de passer des nuits et des jours à ressasser, à comptabiliser ces ignonimies. Crois-tu vraiment qu’on va changer la perception de ce monde pourri ? [...]

La peine, le dépit, la désillusion faisaient partie de ces états qui lui exacerbaient l’appétit.

 

 

Eternels # 1 : Evermore, d’Alyson Noël

eternels evermore

Avant l’accident, Ever Boom était une adolescente comme les autres. Elle a perdu toute sa famille dans cet épisode tragique, et reçoit soudain un terrible don : celui de lire dans les pensées des gens, de voir leur aura et de connaître leur vie en les touchant. Elle se renferme alors sur elle-même et évite le contact. Les élèves du lycée la regardent comme une bizarrerie, la pointent du doigt… jusqu’au jour où elle rencontre Damen Auguste. Damen est mystérieux, plein de charme et terriblement beau. Toutes les filles du lycée se le disputent mais c’est à Ever qu’il s’intéresse. Or c’est le seul être dont elle ne peut pas découvrir les pensées. Et personne ne sait réellement qui il est ni d’où il vient. La seule chose dont Ever est sûre, c’est qu’elle est profondément et irrémédiablement amoureuse de lui.


Eternels est à mes yeux le roman typique pour ado en vogue en ce moment : surnaturel, romance, méchants, gentils, copains-copines… tout y est. Si on y ajoute le fait que l’héroïne est la « paria », une des loosers de son lycée et qu’elle rencontre le plus beau des mecs, qui vient d’arriver et dont toutes les filles tombent raides dingues amoureuses, on est en plein cliché. Si à cela, en plus, Ever, l’héroïne, est télépathe, voit le fantôme de sa petite soeur et les auras des gens qui l’entourent… On finit par l’ingrédient fatal : le beau mec, Damen, a l’air un peu spécial…

 

Bingo ! On nous ressert une histoire d’amour à la Twilight, les vampires en moins… avec la touche au-delà en supplément ! Bon, au moins, Alyson Noël tient la route du point de vue grammatical. emoticone

 

Au final, on ne s’ennuie pas tant que ça quand on a l’âge de le lire, je pense, et quand on est adulte… eh bien, ça a le mérite de se lire vite et de s’oublier tout pareil.

 

Bref : de la bit-lit pour ado pur jus, très tendance, pas trop mal écrit, mais trop cliché à mon goût et qui ne me fera pas lire la suite.

 

Le petit plus : pour une fois, ni vampires, ni loup-garous, mais un petit quelque chose d’autre qui en fait sûrement sa seule originalité.

 

 


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