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Archives pour février 2011


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La Forêt des Damnés, de Carrie Ryan

la forêt des damnés carrie ryan

Dans le monde de Marie, il y a des vérités simples.
Les Soeurs savent toujours le mieux.
Les Gardiens protègent et servent.
Les Damnés, revenus de la mort, ne renonceront jamais.
Et il faut se méfier de la clôture qui entoure le village.
La clôture qui les séparent de la Forêt des Damnés.
Mais lentement, les vérités de Marie s’effondrent et son monde est plongé dans le chaos.
Elle doit faire face à la vérité de la Forêt des Damnés.
Se pourrait-il qu’il y ait de la vie dans ce monde dévoré par la mort ?

Un monde post-apocalyptique peuplé de zombies, une histoire d’amour ensorcelante.

 

Roman assez surprenant que La Forêt des Damnés… car il laisse encore pas mal de mystères une fois terminé (mais il faut dire que c’est le premier volume d’une trilogie) et que ce qui porte l’héroïne en avant est l’espoir, bien plus que l’amour comme le laissait à penser la quatrième de couverture. Mais je vais un peu vite en besogne et je vais donc tâcher de vous faire comprendre ce que j’ai ressenti un peu plus dans le détail.

 

Le monde a été ravagé par les zombies -les Damnés-et seul le village semble avoir survécu , au milieu de la Forêt des Mains et des Dents. Les Soeurs de la Congrégation décident d’à peu près tout, et Mary n’a pas le choix que d’épouser celui qui demandera sa main, pour le bien de la communauté, afin de donner des enfants, pour la survie de l’espèce humaine survivante. Le monde post-apocalyptique imaginé par Carrie Ryan est donc un univers moyen-âgeux, avec prédominance de la religion et de son pouvoir, des mariages arrangés, et une technologie qui a reculé de plusieurs siècles pour revenir à la force humaine, apparemment.

 

Ce roman parle bien évidemment de la mort, et par là même de la vie, ou plutôt de la différence entre la vie et la survie. Car au final, on peut se demander qui est prisonnier : les zombies ou les habitants du village ? C’est ce que Mary veut depuis toujours comprendre, bercée par les histoires d’un passé lointain que lui raconte sa mère. Un événement imprévu va tout faire basculer, et au-delà de la recherche d’une vérité, c’est l’espérance d’une autre vie qui guidera Mary jusqu’au bout !

 

L’ambiance est sombre, et la seule lumière qui brille semble être le rêve de la jeune fille, nourrie par l’amour qu’elle éprouve pour son ami d’enfance. Mais les épreuves rencontrées sont terribles, le monde est impitoyable, et Carrie Ryan ne fait pas dans le gnangnan de ce côté-là. Rien ni personne ne sera épargné, certaines scènes sont même très dures, d’autant que la plume de l’auteur est très visuelle.

 

Alors, certes, l’idée de départ peut paraître convenue : zombies, apocalypse, histoire d’amour, tout cela a un goût de déjà-vu. J’ai d’ailleur lu sur la blogosphère que certains pensaient au film Le Village de Night Shymalan, mais je ne l’ai pas vu pour ma part, donc je ne peux en juger. Mais, ce livre est réussi, car Carrie Ryan a su transmettre les émotions de ses personnages, ne fait de cadeau à personne, laisse planer des mystères, et joue avec les atmosphères très facilement.

 

Bref : un premier opus qui donne envie d’aller voir du côté de la suite, Rivage Mortel, pour y découvrir la fille de Mary.

 

Le petit plus : un ouvrage destiné aux jeunes adultes,  qui ne cède pas à la facilité et dont l’adaptation au cinéma devrait prochainement voir le jour puisque les droits d’auteur ont été achetés !

 

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La blonde en béton, de Michael Connelly

la blonde en béton michael connelly

L’inspecteur Harry Bosch en est persuadé : Church, l’homme qu’il a abattu quatre ans plus tôt était bien le Dollmaker, le tueur en série de blondes qu’il maquillait après les avoir assassinées. Le procès intenté par la veuve de Church échoue et l’inspecteur est réhabilité. Tout semble être terminé lorsqu’Harry reçoit une lettre qui semble une parfaite imitation des messages du Dollmaker. Et on retrouve une blonde sous la plaque de béton d’un immeuble de Los Angeles. Le tueur aurait-il fait un disciple ou Harry Bosch a-t-il abattu un innocent ? L’inspecteur doit résoudre cette énigme le plus vite possible et pas seulement pour prouver qu’il a raison !

 

Un très bon Connelly que celui-ci ! Parce qu’il est centré sur l’idée de justice, philosophiquement et pratiquement, et parce que l’enquête est très bien menée, ainsi que le récit.

 

L’auteur, au travers de son héros fétiche dont La blonde en béton est le troisième roman qui lui est consacré, s’attadre sur des notions telles que les droits civiques (on est juste après l’affaire Rodney King), le rôle de la police et de la justice. On découvre également un Harry Bosch amoureux, en prise avec ses doutes et son passé, un homme qui a fait de son combat sa vie et qui doit faire des choix, tant dans sa relation amoureuse qu’à son procès, ou au travail lors de ses investigations.

 

L’histoire, habilement construite, nous emmène sur des chemins plus ou moins détournés, des carrefours  ou des impasses. De plus, l’aspect psychanalytique du serial killer est exploité assez profondément, permettant de satisfaire notre curiosité vis à vis d’une telle créature. Les personnages sont justes, exploités pour servir l’intrigue, et très vivants. On a quelques surprises, à plusieurs reprises, et c’est très agréable de se faire balader ainsi par Connelly.

 

Bref : un très policier, qui nous emmène au coeur des ténèbres, jusqu’à la lumière (?) et très humain.

 

Le petit plus : La blonde en béton a reçu le Prix Calibre 38.

 

la blonde en béton

 

 

Arthur, l’autre légende, de Philip Reeve

arthur l'autre légende philip reeve

Tout le monde a entendu parler du roi Arthur, mais qui connaît la vérité ? Arthur est-il vraiment le plus grand héros de tous les temps, comme dit la légende ? Le jour où Wynna, la jeune esclave, est recueillie par le barde, Myrddin, pour devenir son écuyer, elle est bien loin d’imaginer la folle épopée qui l’attend et le rôle qu’elle va jouer dans la construction du mythe arthurien.

 

Fan inconditionnelle de la légende arthurienne, je n’ai pu qu’être intriguée en lisant la 4ème de couverture d’Arthur, l’autre légende. C’est Wynna qui nous raconte son histoire où Myrddin va jouer un grand rôle, faisant d’elle d’abord un garçon, et l’impliquant dans cette construction du mythe arthurien, tel qu’on le connaît. C’est passionnant, il n’y a pas d’autre mot. Parce que Philip Reeve sait faire surgir des images fortes, des personnages bien construits et très vivants, et une intrigue qui tient vraiment la route.

 

Certes, Arthur n’est pas celui qu’on a pu lire dans les textes médiévaux comme ceux de Chrétien de Troyes, et il faut vraiment se « laver » l’esprit de l’admiration qu’on peut avoir pour ce héros qui, pour beaucoup, a bercé notre imaginaire. Mais il est fascinant de lire ce qu’un conteur peut faire d’un homme, parce qu’il a besoin d’y croire et qu’il sait que le peuple en a besoin aussi. Ce conteur, c’est Myrddin, première figure de Merlin, le fameux enchanteur.

 

Philip Reeve s’appuie sur des textes historiques même s’il reste peu de traces écrites d’Arthur, et sait mêler habilement ceux-ci et les contes, qui finalement s’apparentent à la propagande. Même si l’auteur se défend d’avoir écrit un ouvrage historique, il n’en reste pas moins qu’il fait vivre avec talent pour nous une époque sur laquelle on a peu d’indications (l’après-occupation romaine de l’actuelle Angleterre), avec beaucoup de réalisme.

 

Par ailleurs,  la jeune héroïne -la narratrice- que l’on suit de son enfance à sa vie de femme, est attachante, dotée d’un pragmatisme certainement nécessaire à cette période du Haut Moyen-Âge et dépourvue d’illusions qui pouvaient bercer les  hommes et les femmes liés à Arthur. Un vrai regard, quasi objectif, qui permet de faire le tri entre légende et réalité, pour un récit a priori en direction des jeunes lecteurs, mais dans lequel les adultes y trouvent leur compte !

 

Bref : un très bon roman à mi-chemin entre Histoire et contes de notre enfance, qui relate une aventure hors du commun.

 

Le petit plus : Arthur, l’autre légende a reçu le Prix Carnegie Medal 2008.

 

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Anita Blake # 11 : Péchés Céruléens, de Laurell K. Hamilton

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C’est ce qui s’appelle tomber de haut. Autrefois, j’étais l’ennemie jurée des vampires, mon nom suffisait à faire trembler les monstres. Aujourd’hui, je suis la maîtresse de Jean-Claude, le vampire Maître de la Ville, et celle de Micah, le léopard-garou. Maintenant, je suis dévorée par les appétits vampiriques et la faim primitive des métamorphes ! Avouez que ma vie amoureuse est devenue un peu compliquée… Mais pour l’heure, Jean-Claude a besoin de moi. La créatrice de sa lignée a envoyé à Saint Louis une de ses servantes les plus puissantes et les plus cruelles. Tout le monde est sur la défensive, mais je ne vais pas me laisser faire. Pour sauver ceux que j’aime, je suis prête à aller très loin…


Un bon opus que ce number 11 ! Sexe, amour, fantastique et violence sont au rendez-vous ! Avec Anita, c’est l’ordinaire de toutes ses aventures ou presque…

 

Pour commencer, on retrouve Anita dans son métier de nécromancienne (il y avait longtemps !) et ce n’est pas négligeable, non seulement pour l’intrigue mais pour la suite de ses aventures, très certainement, en tout cas je l’espère car c’est un des aspects de cette héroïne qui fait que je l’aime bien. On suit ici avec intérêt l’évolution de la « petite », celle de ses pouvoirs mais aussi de sa personnalité.

 

Anita fait des choix, assume les conséquences et prend le temps -un peu !- de penser à sa vie sentimentale, hors de l’Ardeur. Son caractère, plutôt flamboyant habituellement, commence à s’adapter à sa (ses ?) position(s) : Nimir-Ra, compagne de Jean-Claude, le maître de la ville, mais aussi Marshall Fédéral et assassin de la meute de Richard. Et on a donc le plaisir de découvrir une femme qui ne laisse pas uniquement guider par les événements, comme l’Ardeur le laisse souvent à craindre.

 

Qui dit nouvel opus, dit aussi nouveaux personnages et celui de Marmée est certainement le plus intrigant de tous… de quoi susciter notre curiosité ! Forcément, ce tome est largement consacré à Belle Morte et ses vampires, mais du côté de Saint-Louis, on ne se défend pas mal avec des personnages comme Asher ou Jason… et je ne parle même pas de Richard, qui bat tous les records quant à son attitude, jusqu’ici !

 

Bref : Péchés Céruléens est un bon Anita Blake, où Laurell K. Hamilton a su doser enquête, fantastique et moments un peu « chauds ».

 

Le petit plus : Une couverture magnifique !

 

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cerulean sins

 

 

 

Les éveillés, de Jérôme Camut et Nathalie Hug

les éveillés jérôme camut nathalie hug

Élise est l’une d’entre eux.
Infirmière dans un centre pour polytraumatisés, elle souffre depuis des mois d’insomnie rebelle. Dans le service, les gens racontent qu’elle a le don de réveiller les comateux. C’est impossible…
Et pourtant. Élise a ranimé celui qu’il ne fallait pas. Lorsqu’elle est enlevée par ce redoutable assassin, c’est un inconnu guidé par de terribles visions qui va retrouver leurs traces. Qui est-il ? Arrivera-t-il à temps ? Un terrible compte à rebours commence alors, suscitant des questions aussi redoutées que fascinantes.

 

Roman hybride que Les éveillés, à mi-chemin entre thriller et fantastique, un peu comme De fièvre et de sang de Sire Cédric, des considérations génétiques, médicales et philosophiques en plus. Un genre un peu périlleux a priori, mais dont se sortent à merveille Jérôme Camut et Nathalie Hug, dans ce livre à quatre mains.

 

L’intrigue, bâtie en fait comme un écheveau de plusieurs histoires, certes entremêlées par le hasard, est remarquablement imaginée et construite. A la fois course-poursuite autour d’un serial killer, recherche médicale, quête d’un mystère familial et visions (prémonitoires ?), ce roman nous lance sur autant de pistes que de personnages. Tout est passionnant, haletant, angoissant et intrigant.

 

Les personnages, tous très vivants, sont pour la plupart attachants et servent le récit sans états d’âme de la part des deux co-auteurs. Certaines scènes n’en sont que plus difficiles à supporter, d’autres extrêmement touchantes. Il faut donc avoir le coeur bien accroché face à certains détails un peu « gores » (le serial killer est d’une imagination terrifiante), et si celui-ci est un peu sensible comme le mien, s’attendre à verser quelques larmes.

 

La plume -conjointe- est fluide et sait retranscrire tous ces moments. De plus, le roman est sérieusement documenté, et n’en rend que plus crédible la part de fantastique, sans pour autant prendre position pour l’une au l’autre des théories avancées, laissant planer un doute, un flou donnant une marge d’interprétation agréable au lecteur. Je reconnais toutefois que pour certaines de ces thèses scientifiques, il faut être attentif, car tout n’est pas simple !

 

Bref : un bon thriller fantastique, qui se dévore allègrement, et procurant de vives émotions.

 

Le petit plus : Jérôme Camut et Nathalie sont également les co-auteurs de la trilogie La Voie de l’Ombre, série plus orientée thriller que Les éveillés.

 

les éveillés les éveillés

 


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