Dans le monde de Marie, il y a des vérités simples.
Les Soeurs savent toujours le mieux.
Les Gardiens protègent et servent.
Les Damnés, revenus de la mort, ne renonceront jamais.
Et il faut se méfier de la clôture qui entoure le village.
La clôture qui les séparent de la Forêt des Damnés.
Mais lentement, les vérités de Marie s’effondrent et son monde est plongé dans le chaos.
Elle doit faire face à la vérité de la Forêt des Damnés.
Se pourrait-il qu’il y ait de la vie dans ce monde dévoré par la mort ?
Un monde post-apocalyptique peuplé de zombies, une histoire d’amour ensorcelante.
Roman assez surprenant que La Forêt des Damnés… car il laisse encore pas mal de mystères une fois terminé (mais il faut dire que c’est le premier volume d’une trilogie) et que ce qui porte l’héroïne en avant est l’espoir, bien plus que l’amour comme le laissait à penser la quatrième de couverture. Mais je vais un peu vite en besogne et je vais donc tâcher de vous faire comprendre ce que j’ai ressenti un peu plus dans le détail.
Le monde a été ravagé par les zombies -les Damnés-et seul le village semble avoir survécu , au milieu de la Forêt des Mains et des Dents. Les Soeurs de la Congrégation décident d’à peu près tout, et Mary n’a pas le choix que d’épouser celui qui demandera sa main, pour le bien de la communauté, afin de donner des enfants, pour la survie de l’espèce humaine survivante. Le monde post-apocalyptique imaginé par Carrie Ryan est donc un univers moyen-âgeux, avec prédominance de la religion et de son pouvoir, des mariages arrangés, et une technologie qui a reculé de plusieurs siècles pour revenir à la force humaine, apparemment.
Ce roman parle bien évidemment de la mort, et par là même de la vie, ou plutôt de la différence entre la vie et la survie. Car au final, on peut se demander qui est prisonnier : les zombies ou les habitants du village ? C’est ce que Mary veut depuis toujours comprendre, bercée par les histoires d’un passé lointain que lui raconte sa mère. Un événement imprévu va tout faire basculer, et au-delà de la recherche d’une vérité, c’est l’espérance d’une autre vie qui guidera Mary jusqu’au bout !
L’ambiance est sombre, et la seule lumière qui brille semble être le rêve de la jeune fille, nourrie par l’amour qu’elle éprouve pour son ami d’enfance. Mais les épreuves rencontrées sont terribles, le monde est impitoyable, et Carrie Ryan ne fait pas dans le gnangnan de ce côté-là. Rien ni personne ne sera épargné, certaines scènes sont même très dures, d’autant que la plume de l’auteur est très visuelle.
Alors, certes, l’idée de départ peut paraître convenue : zombies, apocalypse, histoire d’amour, tout cela a un goût de déjà-vu. J’ai d’ailleur lu sur la blogosphère que certains pensaient au film Le Village de Night Shymalan, mais je ne l’ai pas vu pour ma part, donc je ne peux en juger. Mais, ce livre est réussi, car Carrie Ryan a su transmettre les émotions de ses personnages, ne fait de cadeau à personne, laisse planer des mystères, et joue avec les atmosphères très facilement.
Bref : un premier opus qui donne envie d’aller voir du côté de la suite, Rivage Mortel, pour y découvrir la fille de Mary.
Le petit plus : un ouvrage destiné aux jeunes adultes, qui ne cède pas à la facilité et dont l’adaptation au cinéma devrait prochainement voir le jour puisque les droits d’auteur ont été achetés !
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