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Archives pour 14 février, 2011

Les éveillés, de Jérôme Camut et Nathalie Hug

les éveillés jérôme camut nathalie hug

Élise est l’une d’entre eux.
Infirmière dans un centre pour polytraumatisés, elle souffre depuis des mois d’insomnie rebelle. Dans le service, les gens racontent qu’elle a le don de réveiller les comateux. C’est impossible…
Et pourtant. Élise a ranimé celui qu’il ne fallait pas. Lorsqu’elle est enlevée par ce redoutable assassin, c’est un inconnu guidé par de terribles visions qui va retrouver leurs traces. Qui est-il ? Arrivera-t-il à temps ? Un terrible compte à rebours commence alors, suscitant des questions aussi redoutées que fascinantes.

 

Roman hybride que Les éveillés, à mi-chemin entre thriller et fantastique, un peu comme De fièvre et de sang de Sire Cédric, des considérations génétiques, médicales et philosophiques en plus. Un genre un peu périlleux a priori, mais dont se sortent à merveille Jérôme Camut et Nathalie Hug, dans ce livre à quatre mains.

 

L’intrigue, bâtie en fait comme un écheveau de plusieurs histoires, certes entremêlées par le hasard, est remarquablement imaginée et construite. A la fois course-poursuite autour d’un serial killer, recherche médicale, quête d’un mystère familial et visions (prémonitoires ?), ce roman nous lance sur autant de pistes que de personnages. Tout est passionnant, haletant, angoissant et intrigant.

 

Les personnages, tous très vivants, sont pour la plupart attachants et servent le récit sans états d’âme de la part des deux co-auteurs. Certaines scènes n’en sont que plus difficiles à supporter, d’autres extrêmement touchantes. Il faut donc avoir le coeur bien accroché face à certains détails un peu « gores » (le serial killer est d’une imagination terrifiante), et si celui-ci est un peu sensible comme le mien, s’attendre à verser quelques larmes.

 

La plume -conjointe- est fluide et sait retranscrire tous ces moments. De plus, le roman est sérieusement documenté, et n’en rend que plus crédible la part de fantastique, sans pour autant prendre position pour l’une au l’autre des théories avancées, laissant planer un doute, un flou donnant une marge d’interprétation agréable au lecteur. Je reconnais toutefois que pour certaines de ces thèses scientifiques, il faut être attentif, car tout n’est pas simple !

 

Bref : un bon thriller fantastique, qui se dévore allègrement, et procurant de vives émotions.

 

Le petit plus : Jérôme Camut et Nathalie sont également les co-auteurs de la trilogie La Voie de l’Ombre, série plus orientée thriller que Les éveillés.

 

les éveillés les éveillés

 

La mort, j’adore ! Saison 1, d’Alexis Brocas

la mort j'adore saison 1 alexis brocas

Au lycée, Clémence porte le surnom de « sale truie », les autres la poursuivent avec des compas pour lui percer ses boutons. Un soir, miracle, on l’invite à une fête mais elle s’offre son premier coma éthylique et finit la tête dans les toilettes. C’est au réveil que son existence bascule : elle apprend que sous ses bourrelets se cache en fait une démone, née pour faire le Mal, le servir, l’adorer. Flanquée d’une zombie bimbo en guide de suivante et d’un sanglier tortionnaire en guise d’instructeur, elle mène deux vies : d’un côté l’enfer au lycée, de l’autre l’école de l’enfer. Damned.

 

Alexis Brocas eprend ici le principe d’Entretien avec un vampire d’Anne Rice : Clémence, jeune démone, va confier son histoire toute une nuit durant à un journaliste et son magnétophone. On y découvre donc sa naissance, le Sombre Royaume et ses missions sur Terre.

 

Humour noir, comme il se doit au vu du sujet, gtrinçant aussi, La mort, j’adore ! se concentre essentiellement sur le personnage de la jeune démone et son parcours, nous dévoilant les arcanes lucifériens exploitant le monde terrestre pour y faire le Mal, via notamment l’incarnation de celle-ci dans le corps d’une adolescente mal atiffée, mal dans sa peau de 15 ans.

 

L’intrigue est bien menée, le personnage de Clémence, typiquement ado -quelle est la part de démone en elle ? quelle est la part de jeune humaine en plein bouleversement hormonal ?- fonctionne bien ainsi que ceux de son entourage, démoniaque, familial ou amical. Alexis Brocas met en oeuvre pour nous le monde du Mal avec sa hiérarchie, son histoire et sa guerre avec l’Adversaire (comprenez : Dieu), tout autant que l’univers de jeunes lycéens pour la plupart ordinaires.

 

C’est dynamique, on ne s’ennuie pas, l’auteur sachant ménager ses effets et manier la dérision à bon escient. Au final, c’est une lecture pour jeunes, mais qui se laisse lire par les adultes sans problème, avec une fin en forme de cliffhanger donnant envie d’aller faire un tour du côté de la saison 2.

 

Bref : un bon roman qui fait sourire et laisse quelquefois à réfléchir, honnête vis-à-vis de son lectorat « coeur de cible » entre fantastique, trash à la Lovecraft, quelques moments poétiques et préoccupations adolescentes, et très accessible aux plus âgés…

 

Le petit plus :  Alexis Brocas a une page MySpace, où on découvre que parmi ses auteurs préférés, comptent certains des miens comme Dantec, Lovecraft, Ellroy ou encore Tchekhov…

 

 



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