Jessica attendait beaucoup de son année de terminale : indépendance, fêtes à n’en plus finir… Elle n’avait certainement pas vu venir Lucius Vladescu !Soudain, elle découvre que ses parents l’ont adoptée seize ans plus tôt en Roumanie, quand elle s’appelait encore Antanasia. Et, entre sa naissance et son adoption, ses vampires de parents biologiques ont eu l’excellente idée de la fiancer à un prince vampire, qui débarque aujourd’hui aux Etats-Unis pour récupérer sa promise. Lucius est beau, prévenant, élégant : ça ne fait aucun doute, Jessica va lui tomber dans les bras. Malheureusement, la fiancée en question a d’autres projets et pas la moindre envie de suivre un inconnu en Roumanie, tout prince vampire qu’il soit.
J’ai hésité longtemps avant de lire ce roman, m’attendant à une bluette adolescente de plus. Eh bien, oui, les personnages sont des ados, oui, il y a des vampires, dont un beau comme un dieu, oui il y a une jeune fille qui se mésestime, des pimbêches, des sales types… Pour faire court, pas mal d’ingrédients qu’on peut retrouver dans d’autres spécimens du genre bit-lit.
Mais Comment se débarrasser d’un vampire amoureux a un petit plus : le ton adopté est drôle, ironique, et le parti pris de départ (un pacte de mariage) donne lieu à des situations épiques, de dénis en quiproquos, de jalousie en indifférence ou colère… une belle palette. Le choc des cultures -vampires humains versus ados américains- donne à rire, et à réfléchir.
Je terminerai en disant qu’on est loin d’une pâle copie de Twilight, comme Eternels par exemple, et on ne suit pas, mais pas du tout le schéma de la fameuse saga d’ailleurs, à laquelle Beth Fantaskey ne manque pas de faire des clins d’oeil. Plutôt un genre de parodie, bien plus réussie qu’Imitation par ailleurs !
Bref : L’auteur a su écrire avec fluidité un roman qui se démarque du lot, notamment par son ton.
Le petit plus : Beth Fantaskey est également l’auteur d’Alchimie, inspiré de L’Etrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde de Louis Stevenson.
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