Octobre 1963 : Un mois avant l’assassinat du président Kennedy.
Chandler Forrestal, jeune étudiant fauché, n’aurait jamais dû entrer dans ce bar. Il n’aurait jamais dû parler à cette belle brune, ni lui offrir un verre. Car la C.I.A l’a choisi comme cobaye d’une « expérience » destinée à tester les effets du LSD sur l’esprit humain. Chandler en ingère une dose massive et développe d’effrayants pouvoirs psychiques : hyper-vigilance, lecture dans les pensées, prise de contrôle du cerveau, ou capacité à provoquer des hallucinations…
Le jeune homme devient malgré lui une arme parfaite, convoité à la fois par des agents de la C.I.A et des tueurs de la mafia. Et ses fascinantes aptitudes risquent de le mener beaucoup plus loin qu’il ne l’imagine.
Je sors de cette lecture avec un sentiment un peu mitigé. A la fois roman d’espionnage et roman fantastique -avec une touche d’uchronie-, La porte d’Orphée a un petit air familier de Comics : un peu comme Wolverine, Chandler est le sujet d’une expérimentation pour devenir une arme militaire. Il se retrouve mêlé à de nombreux complots internationaux, entre Cuba, Russie et USA. Intrigue complexe, moults personnages, ce roman nécessite concentration et on s’y perd tout de même ! Surnagent au-dessus de tout ceci, une histoire d’amour incroyable et les convictions naïves d’un jeune agent du FBI. Tout -ou presque- s’éclaire à la fin, des zones d’ombres demeurant malgré tout.
La porte d’Orphée revisite l’Histoire, essentiellement les événements qui ont entouré l’assassinat de John Kennedy. Alléchant, n’est-ce pas ? Malheureusement, comme je l’ai déjà dit, trop d’éléments manquent au lecteur pour apprécier totalement cette fiction. Ou c’est moi qui ai raté un épisode, ou les motivations de tous ces événements manquent, et un goût d’inachevé nous reste en bouche en refermant le livre.
J’ai déjà parlé plus haut des personnages, trop nombreux à mon avis, mais un autre défaut du livre est que peu d’entre eux sont réellement fouillés, comme Naz, la jeune femme sur qui repose beaucoup paradoxalement. Melchior, Chandler, BC ou même Gaspar et Song sont des protagonistes très prometteurs, mais il manque un petit quelque chose pour qu’on y croit totalement, comme si Tim Kring avait oublié une pièce du puzzle. Quant aux autres, ils tombent souvent comme un cheveu sur la soupe, et c’est assez pénible.
Bref : un roman qui m’a fait dire « tout ça pour ça ? » (eh oui, 420 pages !), et qui ne tient pas toutes ses promesses…
Le petit plus : Tim Kring est le créateur de la série TV Heroes -qui souffre du même défaut que ce roman : trop de personnages, à mon sens !
Merci qui ? Merci à Livraddict et aux éditions Michel Lafon pour l’envoi gracieux de cet ouvrage.
Je suis d’accord avec toi (il me reste 20 pages à lire). Le livre est trop fouillis, l’auteur ne donne pas assez d’importance aux « bons » personnages. Il fait faire un peu tout et n’importe quoi à ses espions du simple fait de leur « statut » (on les trouve ici, puis le lendemain, là, etc.) sans explication. Le tout nuit gravement à la compréhension et à la cohérence.
Je suis rassurée, j’avais peur d’être un peu sévère avec le livre ! J’ai du revenir en arrière plusieurs fois, et dès la première page, parce que je n’étais pas sûre d’avoir bien suivi !! je vais aller lire ta chronique quand elle sera en ligne !
ah ben pour une fois que tu ne fais pas gonfler ma wish list!lol
ben ouais, il en faut bien ! mais celui-ci, clairement, je pense qu’il te gonflerait ! bien plus que ta LAL !
Oh, j’en ai tellement dans ma PAL que je laisse ce titre de côté alors !
dans l’ensemble, les avis convergent, je suis peut-être un peu moins indulgente que d’autres mais je pense que tu as de quoi lire, plus intéressant et mieux ficelé !
Je me suis fait violence pour le terminer, je pense que je l’aurai abandonné si les éditions Michel Lafon ne me l’avait pas donné.