1348. La peste s’abat sur l’Angleterre. Rites païens, sacrifices rituels et religieux : tous les moyens sont bons pour tenter de conjurer le sort. Dans le pays, en proie à la panique et à l’anarchie, un petit groupe de neuf parias réunis par le plus grand des hasards essaie de gagner le Nord, afin d’échapper à la contagion. Neuf laissés-pour-compte qui fuient la peste mais aussi un passé trouble. Bientôt, l’un d’eux est retrouvé pendu, puis un autre noyé, un troisième démembré… Seraient-ils la proie d’un tueur plus impitoyable encore que l’épidémie ? Et si celui-ci se trouvait parmi eux ? Toutes les apparences ne vont pas tarder à s’avérer trompeuses et, avec la mort qui rôde de toutes parts, les survivants devront faire preuve d’une incroyable sagacité, au milieu des secrets et des mensonges, pour trouver le mobile des meurtres et résoudre l’énigme avant qu’il ne soit trop tard…
Décidément, Sonatine est une maison d’édition qui a le don de nous faire découvrir de bons, voire très bons thrillers, à l’image des Lieux sombres de Gillian Flynn, ou Un sur deux de Steve Mosby. Cette fois-ci, c’est Karen Maitland qui est une bien belle découverte avec sa Compagnie des menteurs. Un thriller historique, tout ce que j’aime !
A travers le récit de Camelot, on suit les aventures de ces personnages qui ont tous des secrets, à travers une Angleterre dévastée par la pestilence, que j’avais déjà découvert d’une autre façon avec Un monde sans fin de Ken Follett. L’auteur mêle habilement religion et superstition (après tout, à cette époque, l’Eglise admettait l’existence des vampires et des loups-garous !), faits historiques et fictions…
Maitland a su doter ses protagonistes d’une épaisseur, de nuances qui les rendent riches d’intérêt. On s’attache facilement à nombre d’entre eux, on déteste tout aussi aisément les personnages antipathiques de l’histoire, et l’empathie fonctionne à plein régime dans ce roman très vivant, où la mort est au rendez-vous à chaque détour.
L’intrigue, quant à elle, est passionnante, pleine de rebondissements, de revers et d’espoirs, de moments heureux et tristes… Jusqu’au bout, l’auteur nous tient en son pouvoir, à sa mercie. Le dénouement final ira jusqu’à nous faire sursauter !
Bref : un très bon roman du genre, noir comme la peste, comme le mensonge, qui exerce une telle emprise qu’on a du mal à décrocher.
Le petit plus : le talent de Karen Maitland à écrire à l’intérieur de son récit de très beaux contes et de terribles prophéthies.
Faut vraiment que je trouve un moment pour le sortir de ma Pal celui-là !
C’est ma prochaine lecture ! J’ai d’autant plus hâte de m’y mettre !!
@ Frankie : à mon avis, tu aimeras !!! j’ai hâte de voir ce que tu en as pensé…
@ Elea : youpi !! tu viendras me prévenir de ton billet ?
c’est ta période « historique » non?
je crois oui… mais j’adore l’histoire tu le sais… je me souviens des discussions avec papa sur des points d’histoire, avec Andrée à qui je racontais l’histoire de Versailles quand on y est allées… et des discussions avec Eric depuis 14 ans sur tout ça aussi !!!