Kate McGraw vient d’être embauchée comme stagiaire à la rédaction du prestigieux magazine Tasty, référence en matière de mode, capable de faire et défaire la tendance en deux ou trois phrase bien senties. Ses dirigeants – d’une minceur vertigineuse et d’une pâleur mortellement chic – font couler beaucoup d’encre et certains vont jusqu’à les surnommer les vampires de la mode. Du second degré bien sûr ! Quoique… Force est de constater que, malgré la vue imprenable sur Manhattan, personne ne remonte jamais les stores, qu’un breuvage rouge foncé a remplacé le café, que l’ail est tout bonnement interdit à la cantine, et que certains dissimulent de longues boîtes en bois dans leurs bureaux… Bientôt, un premier cadavre est retrouvé, celui d’un petit chien portant une trace de morsure cachée sous son collier. Et ce n’est que le début ! Kate doit rapidement trouver un échappatoire si elle ne veut pas que son stage se prolonge… éternellement !
Valerie Stiver, en bonne fan de vampires -ou voulant exploiter le filon ?-, connaît ses classiques : Dracula de Bram Strocker, Anita Blake ou encore Anne Rice… Mais elle les a « digérés » pour en faire un premier roman à sa sauce, exploitant un milieu qu’elle connaît bien, celui de la mode et des magazines glamours, puisqu’elle a travaillé pour la presse spécialisée.
Le résultat en est une nouvelle histoire de vampirisme, qui fait de ses vampires des êtres assoiffés non seulement de sang mais aussi de mode. C’est drôle, je n’ai pu m’empêcher de penser à L’Accro du Shopping (je n’ai pas lu, mais vu le film) : ce qui me fait dire qu’ici on est dans un croisement entre la bit-lit et la chick-lit.
Les personnages sont particuliers, en totale adéquation avec le renouveau du mythe vampirique créé par l’auteur. Du côté humains, on a droit à une palette plutôt très clichés, l’objectif étant de faire rire. L’intrigue, quant à elle, n’est pas trop mal menée, avec quelques surprises mais quelques attendus du genre (les méchants vampires, la romance qui pointe le bout de son nez, les jalousies inévitables entre nanas surtout dans ce milieu…).
Bref : un premier roman assez sympathique, non dénué d’humour (on ne hurle tout de même pas de rire !), et qui fait voir le vampirisme -et les canons de la mode- sous un autre angle.
Le petit plus : une fin en forme de cliffhanger qui laisse présager une suite… pas sûre que je m’y plonge, tout de même !
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