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Archives pour janvier 2011


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Monsieur Cloud, nuagiste, de Fred Bernard et François Roca

monsieur cloud nuagiste

Monsieur Cloud est un éminent nuagiste, un grand savant spécialiste des nuages, employé dans une usine de parapluies. Il vient de réaliser une incroyable machine à fabriquer des nuages, ce qui devrait inciter la population à l’achat de parapluies. Le problème, c’est que si la ville est envahie par les nuages, ceux-ci sont incapables de produire la moindre goutte de pluie. Monsieur Cloud, aidé par un petit nuage, cherche une solution.

 

Si vous êtes un lecteur régulier de mon blog, vous savez certainement mon amour du dessin noir et blanc. Aussi, ce petit album avait de grandes chances de me séduire…

 

Bingo ! En plein dans le mille ! Lu avec Violette dans la salle d’attente du médecin, ce petit album a su faire son effet, aussi bien auprès de ma fille de 5 ans que de moi. Tout d’abord, les dessins sont magnifiques, avec un travail sur le noir et blanc tout en crayonné, apportant profondeur et contraste aux différentes scènes. Les points de vue adoptés sont intéressants avec une petite reprise -ou pas !- sur chaque page de texte de ce qui va se passer à la prochaine, créant ainsi un sentiment d’attente supplémentaire.

 

Le personnage principal, Monsieur Cloud, est tout en rondeur, à l’image du petit nuage… et en totale opposition avec les lignes architecturales de la ville ! Le petit côté savant « fou » de Monsieur Cloud est renforcé par une ambiance à la Jules Verne, limite steam-punk !!

 

L’histoire, ensuite, est très jolie et finalement d’actualité : comment faire pleuvoir à la demande ? Mais la science a oublié que les éléments avaient leur proore volonté, et une capacité poétique et émotionnelle. Le choc de deux mondes : la science et ses progrès, face à la nature et ses lois.

 

Bref : Un très joli album qui s’adresse fortement à l’imaginaire, que les adultes ont tendance à oublier au profit de la rationalisation, de la science et du pragmatisme.

 

Le petit plus : Le duo Bernard/Roca avait déjà frappé un grand coup avec son célèbre album, La Reine des Fourmis a disparu (magnifique !).

 

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Monsieur Cloud, nuagiste, de Fred Bernard et François Roca dans Albums jeunesse challengealbums

16/24

 

 

 

 

 

Scream Test, de Grégoire Hervier

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Los Angeles. Sept jeunes gens disparaissent, laissant leurs familles sans nouvelle. Tous ont pour point commun d’avoir participé à des castings de reality shows. L’enquête menée par le lieutenant Clara Redfield connaît un rebondissement inattendu lorsqu’on découvre que les disparus sont les candidats d’une émission de télé réalité diffusée sur Internet, The last one, en concurrence directe avec l’émission d’ABC, The good one. Une concurrence déloyale qui met le FBI sur les dents et fait exploser l’audimat grâce à son nouveau concept : chaque jour, le perdant sera exécuté en direct. Bientôt toutes les chaînes de télé traditionnelles couvrent l’événement et rivalisent d’ingéniosité pour gagner la bataille de l’audimat. L’une d’elles va jusqu’à organiser un loft des familles des futures victimes, qui assistent ainsi en direct à l’élimination (au sens propre !) de leur progéniture… Pendant ce temps, Clara piste les criminels, des as de l’informatique qui sont parvenus à effacer toute trace de leur site.

 

Je suis restée un peu perplexe en refermant ce livre, je dois avouer…

 

D’abord, ce qui m’a beaucoup plu, c’est que Grégoire Hervier trace ici un portrait au vitriol de la télé-réalité en particulier, et de la société du spectacle en général, voire de la société tout court. Ensuite, ce roman, défini par l’éditeur comme un slasher littéraire, est fortement baigné par les goûts de l’auteur en matière de cinéma, littérature et musique, et il est vrai qu’il est agréable de voir citer du Blaise Cendrars aussi bien que du Velvet Underground. L’intrigue est bien menée, mais… il y a un mais !

 

Si le style d’Hervier est la plupart du temps fluide et efficace, il entrecoupe son récit d’informations, sur la télé-réalité notamment, sur un ton carrément documentaire, qu’il prête à ses personnages, créant une une rupture somme toute assez peu crédible. Les infos en elles-mêmes restent intéressantes et servent le propos de Scream Test, certes, mais semblent inadaptées au profil des personnages qui s’expriment ainsi.

 

Justement, parlons des personnages : bien croqués pour la plupart, ils composent une palette de la société américaine d’aujourd’hui, dès lors qu’il s’agit de protagonistes engagés dans le monde des medias, d’une façon ou d’une autre. Ils manquent peut-être d’un peu d’épaisseur pour certains, néanmoins ils tiennent bien leurs rôles dans ce roman assez surprenant.

 

Le concept même sur lequel s’appuie le jeu extrême créé pour l’intrigue met merveilleusement en exergue les dérives de ces medias, au travers essentiellement des émissions de télé-réalité, mais aussi d’internet, de l’info-chos, info-spectacle : le monde veut du sensationnel, se vautrer dans le malheur des autres, fait d’inconnus des héros à la gloire éphémère. Ici, tout est porté à son paroxysme : l’éphémère est tel qu’il se traduit par la mort. Le malheur est celui des familles désespérées voulant sauver leurs proches, et entrant dans la danse morbide plus ou moins à contrecoeur.

 

Du côté des méchants, l’auteur nous offre finalement non pas un, non pas deux, mais trois psychopathes ! Chacun est différent, malade à sa manière, perdu dans sa logique propre et son monde plus ou moins virtuel. Une collection de monstres plus terrifiants les uns que les autres : aux lecteurs de faire son choix ! Bien évidemment, l’horreur ne serait pas complète si on n’avait pas de l’autre côté les forces de police et du FBI, pas en adéquation, luttant au coude à coude pour sauver les victimes, pour des raisons à l’opposée l’une de l’autre, et des responsables de l’enquête dans le même état d’esprit.

 

Tout est donc réuni pour nous tenir en haleine, soutenu par des chapitres très courts et une action temporelle d’à peine une semaine !

 

Bref : Malgré quelques passages plus gênants au niveau narratif qu’à celui de leur pertinence, ce roman est un bon thriller bourré de références…

 

Le petit plus : Premier roman de Grégoire Hervier, nul doute que le prochain sera meilleur, sur les traces d’un Maxime Chattam par exemple…

 

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Anita Blake # 10 : Narcisse enchaîné, de Laurell K. Hamilton

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Les hommes resteront toujours des hommes. Jean-Claude et Richard sont quelque chose de très différent. Depuis des mois, je les évite pour tenter de remettre de l’ordre dans ma tête. Mais lorsque des métamorphes fraîchement débarqués à Saint Louis enlèvent mes léopards pour les torturer, je n’ai pas d’autre choix que d’appeler au secours les deux mâles de ma vie. Seul problème : pour m’aider, ils ont besoin que nous fusionnions nos pouvoirs, ce que je me refuse à faire depuis le début. J’ai toujours redouté les conséquences… et la suite des événements prouvera que j’avais bien raison !

 

Ce fut très agréable de retrouver Anita Blake, une de mes héroïnes préférées de bit-lit, après un tome 9 lu il y a déjà un moment et très apprécié. Les aventures se succèdent, les problèmes aussi… et les hommes dans la vie d’Anita. D’aucunes trouvent qu’il y a trop de sexe depuis quelques tomes dans cette série, mais franchement, moi, ça ne me dérange pas. Les scènes sont très graphiques, osées même, mais lorsqu’on sait quel genre de livre on a entre les mains, où est le souci ? Il est d’ailleurs intéressant de voir Anita se débattre avec sa morale, sa foi et d’apprécier les points de vue des différents personnages.

 

Par ailleurs, notre héroïne acquiert de nouveaux pouvoirs, elle asumme ses doutes, ses peurs, se cherche, accepte, se bat, bref elle vit avec la personne qu’elle est en train de devenir. Bien évidemment, étant donné qu’Anita raconte elle-même ses aventures, on ne peut qu’être attaché à elle et partager plus intimement ses pensées, ses sentiments vis-à-vis des divers protagonistes. De ce côté-là, on est servi : on en découvre de  nouveaux (miam, Micah !) et on retrouve nos chouchous Jean-Claude et Richard, même si j’ai une nette préférence pour M. le Vampire.

 

Bref : un bon divertissement avec des personnages qui évoluent, une intrigue bien menée l’air de rien…

 

Le petit plus : Jellybells lit en ce moment les romans en VO et publie sur son blog ses chroniques… alors, si vous voulez en savoir plus sur la suite des péripéties d’Anita Blake, allez faire un tour !

 

Avertissement : Ce roman est réservé à un public averti !

 

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12/12

 

 

 

Un dernier verre avant la guerre, de Dennis Lehane

un dernier verre avant la guerre lehane

 Amis depuis l’enfance, Patrick Kenzie et Angela Gennaro sont détectives privés. Ils ont installé leur bureau dans le clocher d’une église de Boston. Un jour, deux sénateurs influents les engagent pour une mission apparemment simple : retrouver une femme de ménage noire qui a disparu en emportant des documents confidentiels. Ce que Patrick et Angela vont découvrir, c’est un feu qui couve « en attendant le jet d’essence qui arrosera les braises ». En attendant la guerre des gangs, des races, des couples, des familles.

 

 C’est bon, Dieu que c’est bon de lire un polar bien ficelé, avec des personnages à la hauteur, un déco qui colle… Un dernier verre avant la guerre fait partie de ces bons polars où l’on sent les choses se mettre en place, comme des engrenages… Et tout d’un coup, ça y est, la machine est montée et se met à tourner. Point de ronrons, non ! Tout s’emballe, tout s’entrechoque et ça marche du tonnerre.

Haletant, le lecteur ne peut plus que continuer, entraîné par cette machine de guerre qu’a écrite Dennis Lehane. On frissonne, de peur, de dégoût aussi. On tâche de rassembler nos esprits pour faire le point, sur laffaire, sur la société, à l’instar des deux héros. Mais jusqu’au bout, on est porté par l’envie de avoir, savoir tout, le dénouement, les implications sociales et sociétales.

 

De l’ironie douce-amère, on glisse irrésistiblement vers la froide réalité d’un monde qui en affronte un autre. Racontée par Patrick Kenzie, l’enquête sonne vraie, avec des accents de vérité qui peuvent aller jusqu’au déchirement, tout comme la vie des deux héros, au sein de leur ville, de leur quartier, de leurs amitiés, de leurs amours…

 

L’écriture de Lehane est toujours aussi efficace, collant au narrateur comme une seconde peau, avec justesse, frappant chaque fois en pleine cible…

 

Bref : un très bon roman signé par l’auteur de Shutter Island et de Ténèbres, prenez-moi la main, et qui introduit ses héros Kenzie et Gennaro, auxquels on devient vite accro !

 

Le petit plus : Je pense que je n’ai pas fini de vous parler de Dennis Lehane sur ce blog !

 

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Les rouges et les noirs, de Hubert Ben Kemoun et Stéphane Girel

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Une nuit, une ombre noire se faufile dans le territoire des Coeurs. C’est Lancelot, le Valet de Trèfle, qui essaie d’atteindre le balcon de Judith, la Reine des Coeurs. Il ne vient pas déclarer la guerre, mais son amour.
Hélas, le Trois de Coeur a surpris le baiser ! Le scandale se répand comme une tramée de poudre, traverse même le royaume des Carreaux et parvient jusqu’aux oreilles de Charles, le roi de Coeur, qui explose de fureur. La guerre est déclarée entre les Rouges et les Noirs, et l’As de Coeur reçoit l’ordre d’assassiner Lancelot.

 

Hubert Ben Kemoun sait écrire pour les enfants, c’est indéniable, comme me l’avait déjà prouvé L’épouvantail qui voulait voyager ! Sous une forme poétique, Les rouges et les noirs nous raconte une histoire à la Roméo et Juliette, mais qui se termine bien mieux…

 

Ce n’est ni plus ni moins un conte, avec une jolie morale finale. A lire à ses enfants, il est extra, pour peu que vous aimiez théâtraliser vos lectures -ce qui est mon cas. Murmures amoureux, chuchotis de la rumeur qui peu à peu enfle, éclats de voix coléreuses, cris guerriers, le ton monte crescendo. Heureusement, le sauveur est là, mi-rouge, mi-noir, les deux à la fois, qui va tout arranger. De guerre point, si ce n’est celle de la Bataille des cartes, car tous ont subli la transformation pour que ne soit point versé le sang.

 

Les dessins de Stéphane Girel, forcément tout en contrastes de rouge et de noir, exploitent l’ambiance nocturne pour faire des noirs de belles ombres chinoises -ce que ne manquent pas de remarquer mes chers petits. Anguleux, géométriques, ils ne font que préfigurer dès le début le destin de ces deux peuples différents… Le tout donne un ensemble fort réussi qui nous transporte véritablement et nous fait rêver, réagir, ressentir.

 

Bref : un bel album aux contrastes significatifs, comme il se doit, qui suscite les commentaires des loulous, ainsi qu’il interroge leur intelligence.

 

Le petit plus :  Pour les enseignants, cet album est parfait pour travailler sur les contes des origines.Et les deux compères ont travaillé ensemble sur d’autres albums, que je vais tâcher de trouver.

 

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15/24challenge albums

 

 

 

 

 

 


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