La Caverne : un lieu mystérieux, inquiétant et fascinant. Un monde de rêve qui ressemble étrangement au nôtre. Un univers parallèle où, comme dans la vie réelle, prédateurs et victimes s’affrontent. Jusqu’à la mort. Le roman de Marina et Sergueï Diatchenko, chef-d’œuvre du fantastique russe, véritable phénomène d’édition dans les pays de l’Est, nous confronte, au fil d’une intrigue vertigineuse, à des questions essentielles sur la violence, l’amour et la nature humaine.
Par le biais de sa 4ème de couverture, La Caverne me semblait si alléchante que j’en attendais probablement beaucoup, trop même pour finalement m’y perdre et en être déçue.
L’histoire en elle-même est prometteuse, les personnages attirants, et bien dessinés par les auteurs… Las ! On se perd dans la narration, non pas tant dans l’alternance entre le jour et la nuit, le réel et la Caverne -d’ailleurs si systématique que ça en devient routinier et ennuyeux- mais parce que lorsqu’ils commencent à se fondre l’un dans l’autre, on ne sait plus où se situe la frontière, si frontière il y a et que l’intrigue n’y gagne pas grand-chose.
La multitude des protagonistes dès l’abord, tout comme l’univers posé là comme une évidence avec ses arcanes du pouvoir et son organisation sociale ou ce lieu mystérieux qu’est la Caverne (où apparemment à part être animal -proie ou prédateur- et se nourrir, il n’y a pas beaucoup d’intérêt à s’y rendre en songe) qui ne se dévoilera jamais vraiment, rendent la compréhension légèrement ardue. Voici donc une lecture qui mérite concentration et qui, en même temps, a le don de vous égarer, tout en se traînant en longueur. Difficile donc de s’y retrouver, d’adhérer totalement et plonger dans ce(s) monde(s) inventés par le couple Diatchenko.
Bref : Malgré une belle plume, Marina et Sergueï Diatchenko ont écrit un roman fantastique assez hermétique et une action un peu lente et répétitive, alors que le propos de départ en était fort intéressant.
Le petit plus : Une couverture magnifique, mais qui ne suffit pas malheureusement à compenser le peu de plaisir que j’ai eu à cette lecture.
Merci qui ? Merci à Livraddict et au Livre de Poche pour ce partenariat, qui m’a tout de même permis d’avoir un aperçu de la littérature ukrainienne.
20/50
Place aux lecteurs