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Archives pour 15 janvier, 2011

La mort, entre autres, de Philipp Kerr

la mort entre autres philipp kerr

1949. Munich rasée par les bombardements et occupée par les Américains se reconstruit lentement. Bernie Gunther aussi : redevenu détective privé, il vit une passe difficile. Sa femme meurt, il a peu d’argent et surtout, il craint que le matricule SS dont il garde la trace sous le bras ne lui joue de sales tours. Une cliente affriolante lui demande de vérifier que son mari est bien mort, et le voici embarqué dans une aventure qui le dépasse. Tel Phil Marlowe, et en dépit de son cynisme, Gunther est une proie facile pour les femmes fatales. L’Allemagne d’après-guerre reste le miroir de toutes les facettes du Mal et le vrai problème pour Gunther est bientôt de sauver sa peau en essayant de sauver les apparences de la morale.

 

J’ai retrouvé avec grand plaisir Bernie Gunther, le héros de La Trilogie Berlinoise. On est en 1949, l’Allemagne est occupée par les quatre grandes puissances alliées, et il ne fait pas bon être un ancien SS, même au sein de son propre camp… Bernie, un peu rouillé, va reprendre le collier et se retrouver à chercher des nazis disparus -après les juifs de La Trilogie Berlinoise !- ce qui ne lui plaît guère.

 

Une série d’épreuves, de rencontres plus surprenantes les unes que les autres, de mensonges, de mystifications (n’oublions pas, en 49, nombre de nazis sont recherchés et poursuivis) l’attendent tout au long de cet excellent roman noir qui bénéficie d’une trame historique très bien documentée et passionnante -chapeau bas, M. Kerr !

 

Heureusement, Bernie garde son sens de l’humour, sa causticité, son sens de la répartie, et nous permet de respirer un peu dans cette atmosphère lourde, faite de peurs, de maladies, de défaite… A l’image de nombreux allemands, Gunther a du mal à encaisser dès le départ les atrocités commises au nom de la guerre, de la race aryenne soi-disant supérieure. Mais il a pour lui l’avantage (oh ! ironie…) d’avoir connu les camps et des êtres capables de tout dans le précédent opus. Résultat : même s’il veut croire à l’humanité, c’est son expérience de celle-ci qui le mènera vers la vérité.

 

Car Bernie, tout comme nous, est baladé du début à la fin de La mort, entre autres, un peu comme ce peuple allemand qui n’est plus maître de lui-même chez lui, pour qui d’autres décident sans qu’il ait vraiment son mot à dire. Kerr a encore su écrire un très bon polar, avec des personnages subtils, certains historiquement connus, d’autres moins, et d’autres encore totalement imaginaires. L’auteur sait mêler la réalité à la fiction, pour notre plus grand plaisir, à la fois culturel et littéraire.

 

Bref : une suite de La Trilogie Berlinoise qui tient toutes ses promesses !

 

Le petit plus : une fin en forme de cliffhanger qui donne envie de se précipiter sur  Une douce flamme, pour continuer à vivre les aventures du détective privé.

 

une douce flamme

 

 

La Maison de la Nuit #1 : Marquée, de P.C Cast et Krtistin Cast

maison de la nuit marquée

Entrez dans la Maison de la Nuit à vos risques et périls.
Dans un monde qui pourrait être le nôtre vit Zoey Redbird, une adolescente presque comme les autres…
Un soir après les cours, un jeune homme inquiétant s’approche d’elle. Soudain, il la désigne du doigt et lui dit : « Zoey, ta mort sera ta renaissance, ton destin t’attend à la Maison de la Nuit ». a ces mots, une marque mystérieuse apparaît sur son front. Zoey est terrifiée mais – elle le sait – elle doit intégrer le pensionnat où sont formés les futurs vampires, pour y réussir sa Transformation ou… mourir.

 

Tombée dessus par hasard à la médiathèque, j’ai lu ce livre par pure curiosité… Sympathique, sans plus, je pourrais dire. Le mythe du vampire y est complètement revisité, et n’a pas déclenché une totale adhésion chez moi, même si j’ai trouvé cette idée de culte à une déesse de la Lune assez originale.

 

Le roman est trop « ado » pour moi, je pense -et pourtant je suis habituée aux lectures jeunesse. On y retrouve de plus à peu de choses près le même schéma que dans Harry Potter, avec cette Maison de la Nuit en sorte de Poudlard à la sauce vampirique ; ça m’a dérangée, cette impression de déjà-vu ! Le style est simple, pas de trait de génie, et l’on sent bien que le livre a été écrit par une mère et sa fille (sympa sur le principe). Néanmoins, je pense qu’il peut satisfaire de plus jeunes lecteurs que moi, qui ai préféré la saga Harry Potter bien plus mature à mon sens, ou pour parler créatures sanguinaires d’autres romans classés horreur ou bit-lit -j’ai un peu de mal à considérer le roman de PC et Kristin Cast comme appartenant à cette dernière catégorie !

 

Bref : une lecture un peu trop adolescente à mon goût, même s’il y a de bonnes trouvailles, avec un arrière-goût de Poudlard…

 

Le petit plus : Il y a bien sûr une suite, pour ceux que ça intéresserait, mais je ne me jetterai pas dessus !

 

 



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vertige franck thilliez

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