La première histoire de vampire qui lança la mode dans la littérature. Au milieu des cercles de la haute société que le retour de l’hiver réunit à Londres, on voyait un seigneur aussi remarquable par ses singularités que par son rang distingué. Spectateur impassible de la gaieté qui l’environnait, il semblait ne pouvoir la partager. Si la beauté, par un doux sourire, fixait un instant son attention, un seul de ses regards la glaçait aussitôt et remplissait d’effroi ces cœurs où la légèreté avait établi son trône. La source de la terreur qu’il inspirait était inconnue aux personnes qui en éprouvaient les effets ; quelques-uns la cherchaient dans ses yeux gris et ternes, qui ne pénétraient pas jusqu’au fond du cœur, mais dont la fixité laissait tomber un regard sombre dont on ne pouvait supporter le poids. Ces singularités le faisaient inviter dans toutes les maisons : tout le monde souhaitait le voir. Les personnes accoutumées aux sensations fortes, et qui éprouvaient le poids de l’ennui, étaient charmées d’avoir en leur présence un objet de distraction qui pût attirer leur attention.
Voici donc le seul autre texte qui sortit de ce « défi » auquel participa Mary Shelley qui écrivit, elle, le célèbre Frankenstein. Le Vampire est une nouvelle dont Byron a écrit le début et qui fut achevé par Polidori, le secrétaire particulier du poète. Le détestant cordialement, il dépeint la créature sanguinaire, Ruthven, sous les traits caricaturés et particulièrement acerbes de son employeur.
C’est un texte d’une facture classique que cette nouvelle, que je qualifierais pour ma part de conte. Certes, ça ne commence pas par « Il était une fois… », mais je trouve que tous les ingrédients de la recette sont là. Eléments magiques, qui s’enchaînent on ne sait trop pourquoi ni comment mais dans le seul but de servir l’intrigue, et la morale bien sûr !
Le jeune Aubrey n’est pas sans rappeler Jonathan Harker, personnage du Dracula de Bram Stocker, qui avait évidemment lu Le vampire, grand succès dès sa première parution par ailleurs. Les autres personnages sont intéressants, voire passionnants comme Lord Ruthven auquel Dracula a beaucoup emprunté, mais tient aussi du Dorian Gray d’Oscar Wilde, par son amour du vice…
Polidori profite de son Vampire pour dépeindre la haute société britannique sous des aspects peu avantageux, en contraste avec la famille d’une jeune fille grecque toute simple et touchante. Un peu de fraîcheur en marge d’une atmosphère hypocrite et étouffante…
Bref : une nouvelle qui tient du conte, agréable et rapide à lire !
Le petit plus : Le Vampire est le premier vampire diurne de l’histoire, bien avant Twilight ! La nouvelle parue en 1817 connut un succès immédiat en Angleterre, et si elle est aujourd’hui « oubliée », occultée par Dracula de Bram Stocker, a donné naissance à de nombreuses autres oeuvres tant théâtrales que romanesques ou musicales.
Bah, moi et les vampires … déjà que je vais lire Entretien avec un vampire de Anne Rice, ce sera pas mal !
je sais, je sais… mais celui-là est vraiment court… allez !!! J’espère en tout cas qu’Entretien avec un vampire te plaira, moi j’adore la série des Vampires d’Anne Rice !!
allez, mets le moi de coté!!!
sorry, mais c’est un emprunt à la médiathèque !!! mais je suis pas sûre, je crois l’avoir vu chez alexandriz…
argh! bah c’est pas grave, je le trouverai sans doute a la bibli ou quoi!