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Archives pour novembre 2010


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Coraline, de Neil Gaiman

coraline

Coraline vient de déménager et découvre son environnement, une étrange maison qu’elle et ses parents partagent avec des voisins peu communs : deux anciennes actrices et un vieux toqué éleveur de souris savantes. « Je suis une exploratrice ! », clame Coraline. Gare pourtant : derrière la porte condamnée, un monde magique et effrayant l’attend.

 

C’est le premier ouvrage de Neil Gaiman qui passe entre mes mains, et sûrement pas le dernier ! Coraline est tout simplement un petit trésor d’inventivité, qui laisse la porte ouverte aux questions des lecteurs. En effet, jamais on ne saura exactement quels genres de créatures Coraline rencontre ni pas mal d’autres éléments du roman.

 

L’univers fantastique est très bien construit, mais le talent de Gaiman est de laisser le lecteur se faire son film. Visuellement et créativement, de nombreuses trouvailles font de ce court roman un livre passionnant. Tout d’abord, l’auteur sait ménager ses effets et créer des ambiances, ainsi que des personnages. D’entrée de jeu, on comprend que Coraline est dans une maison pas comme les autres, avec des voisins loufoques, et des parents si occupés que la petite fille est plutôt livrée à elle-même. 

 

Son passage dans l’autre maison fait irrésistiblement penser à Alice au Pays des Merveilles, avec un soupçon de De l’autre côté du Miroir (où tout semble être presque comme chez elle), un chat qui n’est pas sans rappeler le Chat du Cheshire et une héroïne effrontée qui entre très vite en résistance contre la Méchante Reine (de Coeur ?). Ainsi, tout s’inverse, comme dans le miroir… Les parents semblent attentionnés, le chat du jardin parle et… je vous laisse le soin de lire Coraline pour le découvrir !

 

Roman qu’on pourrait qualifier de conte initiatique, où l’héroïne doit apprendre et grandir, faire preuve d’intelligence d’âme et de coeur, ce récit est écrit simplement, comme on pourrait le raconter lors d’une veillée au coin du feu, pour frissonner, rire, espérer et… aimer !

 

Bref : une découverte très agréable, celle d’un talent d’auteur très riche…

 

Le petit plus : Henry Selick a adapté le roman pour le cinéma, je ne l’ai pas encore vu, mais ma chère Jellybells en a écrit une chronique.

 

Challenge Livraddict 2010  logo challenge alice

 

 

Zombie Story # : Zombie Island, de David Wellington

zombie island

A la suite d’une catastrophe mondiale les pays les plus développés sont envahis par des hordes de zombies cannibales. Seules quelques enclaves subsistent, en Somalie notamment. A la recherche d’un remède, un groupe d’adolescentes surarmées, menées par un employé des Nations Unies, se rend à New York. Tous se croient préparés au pire. Mais dans l’île de Manhattan en ruine, ils vont bientôt découvrir que la non-mort est loin d’être le destin le plus terrifiant…

 

Après avoir découvert Wellington avec sa série Vampire Story (# 1, # 2), nous avons lancé sur Livraddict une nouvelle Lecture Commune sur sa toute première saga. Comme son nom l’indique, ce roman est consacré aux zombies, qui n’ont rien à voir avec ceux d’Anita Blake ! Ici encore, l’auteur ne fait pas dans la dentelle, et nous sommes dans un roman d’horreur, bien éloigné de la bit-lit à laquelle Milady nous a habitués et a conquis un public quasiment exclusivement féminin.

 

Même si je ne suis pas très branchée « gore », les scènes les plus « hards » ne m’ont pas propulsée aux toilettes pour y rendre mon repas. Je reste néanmoins inquiète quant à la tranquilité de mes futures nuits ! Tout simplement parce que règne plus qu’un sentiment de dégoût, une sensation d’apocalypse qui est assez effrayante !

 

Wellington, tout comme avec Vampire Story, a su renouveler le genre et la « mythologie » du zombie. Créant un roman apocalyptique, il nous emmène au bord du gouffre, enchaînant les scènes d’actions, parsemant son récit de  moments plus posés pour nous permettre de découvrir certains éléments qui nous font approcher la vérité (mais il faudra sûrement attendre le deuxième tome pour en être encore plus près)… L’humour est également présent, permettant d’alléger l’atmosphère bien tendue.

 

Espérant peut-être récupérer une dernière goutelette d’eau sucrée, il enfonça son doigt à l’intérieur de la canette et l’y coinça. Il secoua sa main violemment, essayant de sortir son doigt, mais celui-ci resta coincé.

 

Cela semble presque comique, maintenant que je décris cette scène, mais sur le moment, eh bien, on ne se moque pas des morts. C’est moins une question de respect que de peur. Quand on a affronté des cadavres animés, on est obligés de les prendre au sérieux. Ils étaient trop dangereux et trop horribles pour les traiter à la légère.

 

Efficace, rythmé, logique, Zombie Island nous entraîne à la suite de personnages brillamment imaginés, qu’on voit évoluer, auxquels on s’attache pour certains, et pour lesquels la curiosité nous dévore pour d’autres. La fin, très « cliffhanger », m’a mise sur des charbons ardents !!!

 

Bref :  un très bon moment, où on joue avec des peurs enfouies en nous… la mort !

 

Le petit plus : Les deux opus suivants sont déjà disponibles chez Milady… et si vous avez envie de regarder un film de zombie plus léger que ce livre, je vous recommande Fido qui permet de s’amuser sur ce thème !

 

Mes complices de la LC : Frankie, Mystix, BambieSlaughter, Azariel87, Karline05,  Thalia, Hécléa, Mallou, Delirgirl1, Anneso, Furby71, Petitlips, Lexounet, Iluze, Pommette.

 

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7/12

 

 

15, pas un de moins !

écrire

Taguée par ma cop’s Véro (cop’s de concours, cop’s de lecture, cop’s toujours !), il me faut vous parler de 15 auteurs qui m’ont marquée, sans trop prendre le temps de réfléchir… Allez, c’est parti !

 

 

 

1. John Fante : j’ai quasiment tout lu, j’adore sa façon de parler de sa jeunesse, de sa vie d’écrivain, même en romançant le tout… voyage au pays des premiers italo-américains !

 

2. René Barjavel : tout pareil, j’ai quasiment tout lu, je l’adore, j’ai du mal à savoir lequel de ses livres je préfère, il s’est essayé à pas mal de genre, et c’est tout de même le premier auteur français d’anticipation !

 

3. Oscar Wilde : découvert avec Le portrait de Dorian Gray, en VO s’il vous plaît, quand j’étais en BTS, lu, vu en film, vu au théâtre… j’aime sa cruauté, aussi bien dans ses romans que ses pièces de théâtre et que ses contes…

 

4. Emile Zola : en gros, je n’ai été capable de lire qu’Au bonheur des Dames, en une après-midi, et je l’ai adoré, lu, relu, rerelu etc… J’aime tout dans ce roman ! Découvert au collège, je l’ai étudié à fond, plus que ce que demandait ma prof de français, j’étais total accro !

 

5. Boris Vian : parce que j’ai aimé L’écume des jours (snifff !), mais aussi les passions violentes de ses autres romans, parce qu’il a un style que personne d’autre n’a, et parce que j’aime ses chansons aussi ! C’est tout St Germain des Prés et une époque…

 

6. Maurice G. Dantec : le choc de la Sirène Rouge, suivi des autres opus, avec une énorme claque en lisant Les Racines du Mal. Un auteur à nul autre pareil, dérangeant certes, mais un auteur en pleine réflexion…

 

7. James Ellroy : la puissance des mots, le choc des personnages, des intrigues violentes et entières… une Amérique sans concession !

 

8. Alan Moore : un merveilleux scénariste de BD, que j’ai découvert avec From Hell, un talent énorme…

 

9. Enzo Corman : un auteur de théâtre ahurissant, qui a écrit des pièces bouleversantes, et dont j’ai eu le plaisir d’interpréter un ptit bout dans un atelier théâtre…

 

10. Victor Hugo : parce que si j’ai aimé ses romans, j’ai adoré son théâtre, avec une préférence pour Lucrèce Borgia et Marie Tudor

 

11. Charles Baudelaire : pour les heures passées à lire ses Fleurs du Mal pendant mon adolescence, les coups de coeur en lisant ses poèmes !

 

12. André Dhôtel : auteur ardennais, pour son merveilleux roman Le pays où l’on n’arrive jamais dont je garde un souvenir émerveillé et très tendre

 

13. Pierre Gripari : pour Inspecteur Toutou, que j’ai co-mis en scène et interprété, avec un plaisir incroyable !

 

14. Edgar Alan Poe : l’inventeur du roman policier, très certainement, pour sa Chute de la Maison Usher, pour ses histoires de magnétisme, pour sa curiosité…

 

15. Maurice Leblanc : le créateur d’Arsène Lupin, dont je suis tombée amoureuse quand j’étais ado, et que j’aime régulièrement relire !

 

Bon, 15 c’est pas beaucoup, j’aurais pu en rajouter d’autres ! Je le fais quand même parce que, quand on connaît les règles, on peut les transgresser, avec bonheur et en toute connaissance de cause ! Lovecraft, les soeurs Brontë, Anne Golon, Fred Vargas tout dernièrement, Tolkien, Robin Hobb et surtout Karin Albou qui m’a touché en plein coeur avec son roman La grande fête.

Je ne passe le relais à personne, parce que ce tag a déjà pas mal fait le tour de la blogosphère…

 

Merci qui ? aux bibliothèques que j’ai arpentées, à mes profs de français, à Chéri, et à tous ces auteurs qui m’ont donné tant de plaisir !

 

Mauvais frère, de Maud Tabachnik

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D’emblée, l’enquête du lieutenant Goodman s’avérait impossible. Le tueur pouvait violer et mutiler ses victimes ou se limiter à les scalper. Question d’inspiration… Ses proies, il les préférait blondes, jeunes et paumées. Comme une de ses premières victimes, la nièce du maire de Boston…

 

 Maud Tabachnik vient d’entrer dans les auteurs de thrillers que je vais suivre de plus près désormais…

 

Mauvais frère est un excellent exemplaire du genre, avec une intrigue bien menée, entrecoupée du journal intime de celui qu’on commence à soupçonner (avec de belles surprises) et un récit de Sam Goodman, lieutenant à la criminelle de Boston et héros récurrent de l’auteur.

 

Tabachnik a le sens de la formule et des dialogues, beaucoup d’ironie et d’autodérision se dégagent des paroles du lieutenant et permettent d’aborder le roman avec des moments plus légers, et donc de souffler un air moins nauséabond que les crimes horribles qui ponctuent le parcours du tueur en série. Les relations humaines et professionnelles qu’entretient le héros sont aussi au centre de ce roman, tout comme celles du présumé serial killer.. Avec les deux récits en parallèle, on ne peut s’empêcher d’établir des comparaisons, des corrélations.

 

Goodman est un personnage particulièrement attachant, affublé d’une mère (juive) totalement du genre à couver encore son oeuf (âgé tout de même de 36 ans), elle-même affublée d’un chien (Spartacus !), ce qui donne lieu à quelques scènes ridicules et drôles. Amoureux, on va suivre aussi sa relation avec Julia, son vieux pote Archie à qui il présente tous ceux qu’il estime et qui est un sacré patron de resto !

 

On s’est fait la tête pendant une petite quinzaine mais un abcès anal de Spartacus nous a rapprochés quand il a fallu que j’accompagne ma mère, aux quatre cents coups, chez le vétérinaire.

 

Une jolie galerie de portraits, une bonne intrigue, un aspect psychologique très présent et en même temps très particulier (le tueur en série aurait indéniablement plu aux participants du dernier Book Club de Livraddict autour de Dragon Rouge de Thomas Harris), une écriture efficace, un prologue et un épilogue diaboliques au final : des ingrédients qui font de cet opus une recette fort agréable à lire, procurant force frissons, inquiétude et questionnements.

 

Bref : une belle découverte que j’aurai plaisir  à renouveler !

 

Le petit plus : si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à visiter le site de l’auteur ici.

 

Merci qui ? Merci à Pimprenelle pour son opération Découvrons un auteur qui, après m’avoir donné l’occasion de craquer sur Fred Vargas, vient d’obtenir le même succès avec l’auteur du mois. Vous pouvez retrouver ici le récapitulatif et donc les liens vers les billes des autres participants.

 

Le 17 novembre

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Dragon rouge, de Thomas Harris

dragon rouge

Une série de meurtres terrifiants de sauvagerie secoue les États-Unis. Tous suivent le même rituel d’horreur, le même scénario, tous sont signés d’un mystérieux Dragon rouge.
Un homme est sur la piste. Il s’appelle Will Graham et a déjà montré par le passé une curieuse aptitude à se mettre dans la peau des psychopathes, à adopter leur point de vue, à deviner leurs pulsions les plus secrètes.
La traque commence. Pour Graham, c’est le début d’une descente aux enfers dans le psychisme d’un inconnu, avec lequel il a décidément trop d’affinités.

Qui ne connaît le célèbre Hannibal Lecter, tueur en série du non moins célèbre Silence des Agneaux, et génialement incarné à l’écran par Anthony Hopkins ?

 

On le retrouve ici, brièvement, car il est LE psychopathe de service, cobaye, sujet d’étude de psychiatres et autres spécialistes des maladies mentales… mais surtout à cause de son lien avec Will Graham qui l’a arrêté et se retrouve embarqué sur la piste d’un nouveau serial killer particulièrement terrifiant.

 

Ce roman, bien mené, où Harris, petit à petit, fait monter la tension et dévoile des secrets. En effet, parallèlement au psychisme du Dragon Rouge, on entre également dans celui de Graham, doué d’empathie, torturé par ses visions et ses capacités. Ici, je n’ai pas pu m’empêcher à Josh Brolin, le profiler de la série La Trilogie du Mal de Maxime Chattam (ici et !).

 

Car ce deuxième roman de Thomas Harris qui introduit le personnage d’Hannibal le Cannibal est avant tout un thriller psychologique, et c’est certainement ce qui en fait son principal attrait. Découvrir le fonctionnement du serial killer, son passé, ses obsessions, ses « stratégies » à l’instar de celle du profiler est passionnant, plus que l’enquête en elle-même. Celle-ci n’a d’intérêt, non pas par les méthodes d’investigation employées, que parce qu’elle se fonde sur l’humain, en particulier Will.

 

L’écriture n’a rien de transcendant, mais la narration est minutieusement orchestrée (Thomas Harris a mis 6 ans pour écrire son livre !), et jamais on ne décroche, l’attention du lecteur étant toujours relancée par des surprises auxquelles on ne s’attend pas.

 

Bref : un bon roman qui vaut surtout par maîtrise de la psychologie des personnages et son intrigue menée habilement.

 

Le petit plus : forcément, ça ne peut que déclencher l’envie de lire les autres opus consacrés à Hannibal Lecter. Dragon Rouge a de plus fait l’objet d’une (non 2 !) adaptations cinématographiques.

 

 Merci qui ? Merci à Livraddict et son Book Club qui permet de partager une lecture et d’échanger des points au travers de discussions sur la partie consacrée du forum.

 

blake dragon rouge

Le Grand Dragon Rouge et la Femme vêtue de soleil, William Blake 
livraddict small logo challenge serial killers


 


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