Coraline vient de déménager et découvre son environnement, une étrange maison qu’elle et ses parents partagent avec des voisins peu communs : deux anciennes actrices et un vieux toqué éleveur de souris savantes. « Je suis une exploratrice ! », clame Coraline. Gare pourtant : derrière la porte condamnée, un monde magique et effrayant l’attend.
C’est le premier ouvrage de Neil Gaiman qui passe entre mes mains, et sûrement pas le dernier ! Coraline est tout simplement un petit trésor d’inventivité, qui laisse la porte ouverte aux questions des lecteurs. En effet, jamais on ne saura exactement quels genres de créatures Coraline rencontre ni pas mal d’autres éléments du roman.
L’univers fantastique est très bien construit, mais le talent de Gaiman est de laisser le lecteur se faire son film. Visuellement et créativement, de nombreuses trouvailles font de ce court roman un livre passionnant. Tout d’abord, l’auteur sait ménager ses effets et créer des ambiances, ainsi que des personnages. D’entrée de jeu, on comprend que Coraline est dans une maison pas comme les autres, avec des voisins loufoques, et des parents si occupés que la petite fille est plutôt livrée à elle-même.
Son passage dans l’autre maison fait irrésistiblement penser à Alice au Pays des Merveilles, avec un soupçon de De l’autre côté du Miroir (où tout semble être presque comme chez elle), un chat qui n’est pas sans rappeler le Chat du Cheshire et une héroïne effrontée qui entre très vite en résistance contre la Méchante Reine (de Coeur ?). Ainsi, tout s’inverse, comme dans le miroir… Les parents semblent attentionnés, le chat du jardin parle et… je vous laisse le soin de lire Coraline pour le découvrir !
Roman qu’on pourrait qualifier de conte initiatique, où l’héroïne doit apprendre et grandir, faire preuve d’intelligence d’âme et de coeur, ce récit est écrit simplement, comme on pourrait le raconter lors d’une veillée au coin du feu, pour frissonner, rire, espérer et… aimer !
Bref : une découverte très agréable, celle d’un talent d’auteur très riche…
Le petit plus : Henry Selick a adapté le roman pour le cinéma, je ne l’ai pas encore vu, mais ma chère Jellybells en a écrit une chronique.
il y a des livres où c’est comme ça, on n’y peut rien !!