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Archives pour 21 novembre, 2010

15, pas un de moins !

écrire

Taguée par ma cop’s Véro (cop’s de concours, cop’s de lecture, cop’s toujours !), il me faut vous parler de 15 auteurs qui m’ont marquée, sans trop prendre le temps de réfléchir… Allez, c’est parti !

 

 

 

1. John Fante : j’ai quasiment tout lu, j’adore sa façon de parler de sa jeunesse, de sa vie d’écrivain, même en romançant le tout… voyage au pays des premiers italo-américains !

 

2. René Barjavel : tout pareil, j’ai quasiment tout lu, je l’adore, j’ai du mal à savoir lequel de ses livres je préfère, il s’est essayé à pas mal de genre, et c’est tout de même le premier auteur français d’anticipation !

 

3. Oscar Wilde : découvert avec Le portrait de Dorian Gray, en VO s’il vous plaît, quand j’étais en BTS, lu, vu en film, vu au théâtre… j’aime sa cruauté, aussi bien dans ses romans que ses pièces de théâtre et que ses contes…

 

4. Emile Zola : en gros, je n’ai été capable de lire qu’Au bonheur des Dames, en une après-midi, et je l’ai adoré, lu, relu, rerelu etc… J’aime tout dans ce roman ! Découvert au collège, je l’ai étudié à fond, plus que ce que demandait ma prof de français, j’étais total accro !

 

5. Boris Vian : parce que j’ai aimé L’écume des jours (snifff !), mais aussi les passions violentes de ses autres romans, parce qu’il a un style que personne d’autre n’a, et parce que j’aime ses chansons aussi ! C’est tout St Germain des Prés et une époque…

 

6. Maurice G. Dantec : le choc de la Sirène Rouge, suivi des autres opus, avec une énorme claque en lisant Les Racines du Mal. Un auteur à nul autre pareil, dérangeant certes, mais un auteur en pleine réflexion…

 

7. James Ellroy : la puissance des mots, le choc des personnages, des intrigues violentes et entières… une Amérique sans concession !

 

8. Alan Moore : un merveilleux scénariste de BD, que j’ai découvert avec From Hell, un talent énorme…

 

9. Enzo Corman : un auteur de théâtre ahurissant, qui a écrit des pièces bouleversantes, et dont j’ai eu le plaisir d’interpréter un ptit bout dans un atelier théâtre…

 

10. Victor Hugo : parce que si j’ai aimé ses romans, j’ai adoré son théâtre, avec une préférence pour Lucrèce Borgia et Marie Tudor

 

11. Charles Baudelaire : pour les heures passées à lire ses Fleurs du Mal pendant mon adolescence, les coups de coeur en lisant ses poèmes !

 

12. André Dhôtel : auteur ardennais, pour son merveilleux roman Le pays où l’on n’arrive jamais dont je garde un souvenir émerveillé et très tendre

 

13. Pierre Gripari : pour Inspecteur Toutou, que j’ai co-mis en scène et interprété, avec un plaisir incroyable !

 

14. Edgar Alan Poe : l’inventeur du roman policier, très certainement, pour sa Chute de la Maison Usher, pour ses histoires de magnétisme, pour sa curiosité…

 

15. Maurice Leblanc : le créateur d’Arsène Lupin, dont je suis tombée amoureuse quand j’étais ado, et que j’aime régulièrement relire !

 

Bon, 15 c’est pas beaucoup, j’aurais pu en rajouter d’autres ! Je le fais quand même parce que, quand on connaît les règles, on peut les transgresser, avec bonheur et en toute connaissance de cause ! Lovecraft, les soeurs Brontë, Anne Golon, Fred Vargas tout dernièrement, Tolkien, Robin Hobb et surtout Karin Albou qui m’a touché en plein coeur avec son roman La grande fête.

Je ne passe le relais à personne, parce que ce tag a déjà pas mal fait le tour de la blogosphère…

 

Merci qui ? aux bibliothèques que j’ai arpentées, à mes profs de français, à Chéri, et à tous ces auteurs qui m’ont donné tant de plaisir !

 

Mauvais frère, de Maud Tabachnik

mauvais frère

D’emblée, l’enquête du lieutenant Goodman s’avérait impossible. Le tueur pouvait violer et mutiler ses victimes ou se limiter à les scalper. Question d’inspiration… Ses proies, il les préférait blondes, jeunes et paumées. Comme une de ses premières victimes, la nièce du maire de Boston…

 

 Maud Tabachnik vient d’entrer dans les auteurs de thrillers que je vais suivre de plus près désormais…

 

Mauvais frère est un excellent exemplaire du genre, avec une intrigue bien menée, entrecoupée du journal intime de celui qu’on commence à soupçonner (avec de belles surprises) et un récit de Sam Goodman, lieutenant à la criminelle de Boston et héros récurrent de l’auteur.

 

Tabachnik a le sens de la formule et des dialogues, beaucoup d’ironie et d’autodérision se dégagent des paroles du lieutenant et permettent d’aborder le roman avec des moments plus légers, et donc de souffler un air moins nauséabond que les crimes horribles qui ponctuent le parcours du tueur en série. Les relations humaines et professionnelles qu’entretient le héros sont aussi au centre de ce roman, tout comme celles du présumé serial killer.. Avec les deux récits en parallèle, on ne peut s’empêcher d’établir des comparaisons, des corrélations.

 

Goodman est un personnage particulièrement attachant, affublé d’une mère (juive) totalement du genre à couver encore son oeuf (âgé tout de même de 36 ans), elle-même affublée d’un chien (Spartacus !), ce qui donne lieu à quelques scènes ridicules et drôles. Amoureux, on va suivre aussi sa relation avec Julia, son vieux pote Archie à qui il présente tous ceux qu’il estime et qui est un sacré patron de resto !

 

On s’est fait la tête pendant une petite quinzaine mais un abcès anal de Spartacus nous a rapprochés quand il a fallu que j’accompagne ma mère, aux quatre cents coups, chez le vétérinaire.

 

Une jolie galerie de portraits, une bonne intrigue, un aspect psychologique très présent et en même temps très particulier (le tueur en série aurait indéniablement plu aux participants du dernier Book Club de Livraddict autour de Dragon Rouge de Thomas Harris), une écriture efficace, un prologue et un épilogue diaboliques au final : des ingrédients qui font de cet opus une recette fort agréable à lire, procurant force frissons, inquiétude et questionnements.

 

Bref : une belle découverte que j’aurai plaisir  à renouveler !

 

Le petit plus : si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à visiter le site de l’auteur ici.

 

Merci qui ? Merci à Pimprenelle pour son opération Découvrons un auteur qui, après m’avoir donné l’occasion de craquer sur Fred Vargas, vient d’obtenir le même succès avec l’auteur du mois. Vous pouvez retrouver ici le récapitulatif et donc les liens vers les billes des autres participants.

 

Le 17 novembre

logo challenge serial killers

 

 

 

 

 

 

Dragon rouge, de Thomas Harris

dragon rouge

Une série de meurtres terrifiants de sauvagerie secoue les États-Unis. Tous suivent le même rituel d’horreur, le même scénario, tous sont signés d’un mystérieux Dragon rouge.
Un homme est sur la piste. Il s’appelle Will Graham et a déjà montré par le passé une curieuse aptitude à se mettre dans la peau des psychopathes, à adopter leur point de vue, à deviner leurs pulsions les plus secrètes.
La traque commence. Pour Graham, c’est le début d’une descente aux enfers dans le psychisme d’un inconnu, avec lequel il a décidément trop d’affinités.

Qui ne connaît le célèbre Hannibal Lecter, tueur en série du non moins célèbre Silence des Agneaux, et génialement incarné à l’écran par Anthony Hopkins ?

 

On le retrouve ici, brièvement, car il est LE psychopathe de service, cobaye, sujet d’étude de psychiatres et autres spécialistes des maladies mentales… mais surtout à cause de son lien avec Will Graham qui l’a arrêté et se retrouve embarqué sur la piste d’un nouveau serial killer particulièrement terrifiant.

 

Ce roman, bien mené, où Harris, petit à petit, fait monter la tension et dévoile des secrets. En effet, parallèlement au psychisme du Dragon Rouge, on entre également dans celui de Graham, doué d’empathie, torturé par ses visions et ses capacités. Ici, je n’ai pas pu m’empêcher à Josh Brolin, le profiler de la série La Trilogie du Mal de Maxime Chattam (ici et !).

 

Car ce deuxième roman de Thomas Harris qui introduit le personnage d’Hannibal le Cannibal est avant tout un thriller psychologique, et c’est certainement ce qui en fait son principal attrait. Découvrir le fonctionnement du serial killer, son passé, ses obsessions, ses « stratégies » à l’instar de celle du profiler est passionnant, plus que l’enquête en elle-même. Celle-ci n’a d’intérêt, non pas par les méthodes d’investigation employées, que parce qu’elle se fonde sur l’humain, en particulier Will.

 

L’écriture n’a rien de transcendant, mais la narration est minutieusement orchestrée (Thomas Harris a mis 6 ans pour écrire son livre !), et jamais on ne décroche, l’attention du lecteur étant toujours relancée par des surprises auxquelles on ne s’attend pas.

 

Bref : un bon roman qui vaut surtout par maîtrise de la psychologie des personnages et son intrigue menée habilement.

 

Le petit plus : forcément, ça ne peut que déclencher l’envie de lire les autres opus consacrés à Hannibal Lecter. Dragon Rouge a de plus fait l’objet d’une (non 2 !) adaptations cinématographiques.

 

 Merci qui ? Merci à Livraddict et son Book Club qui permet de partager une lecture et d’échanger des points au travers de discussions sur la partie consacrée du forum.

 

blake dragon rouge

Le Grand Dragon Rouge et la Femme vêtue de soleil, William Blake 
livraddict small logo challenge serial killers


 



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vertige franck thilliez

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