Roger Brown le répète à qui veut l’entendre : il est le meilleur chasseur de têtes de toute la Norvège. Pas un collègue ne lui arrive à la cheville, et quand il décroche son téléphone, tous les DRH du pays ont le doigt sur la couture. Mais il faut toujours se méfier des apparences, même au sommet de la société. Roger Brown vit au-dessus de ses moyens : sa villa est trop grande et sa femme bien trop belle. Sans parler de la galerie d’art de cette dernière qui engloutit toutes ses finances…
Je ne vous ai encore pas parlé ici de Jo Nesbo, un auteur de polar norvégien, que j’adore. Il a créé le personnage de Harry Hole, un flic particulier (décidément, j’aime les Harry !) et je m’attendais ici à le retrouver, n’ayant pas lu la 4ème de couverture : j’ai pris ce livre uniquement sur la foi des précédents romans de l’auteur.
Si, au début, j’ai été décontenancée de me retrouver sans Harry Hole, très vite, j’ai accroché à l’histoire. Narré par Roger Brown, le chasseur de têtes mythique de l’agence Alfa, le récit nous mène dans un univers plus complexe qu’il n’y paraît au prime abord (d’ailleurs, j’ai volontairement raccourci le résumé de l’éditeur, qui en dévoile trop) et surtout sur des sentiers inattendus.
C’est le conte d’une survie, que nous fait Jo Nesbo, celle d’un homme qui veut à tout prix s’en sortir, par tous les moyens, tenant sa tête hors de l’eau, alors même qu’il est plongé dans des ennuis abyssaux. Un Roger Brown profond, qui semble au départ bien imbu de lui-même, et qui se met à nu pour nous : ses faiblesses, ses égoïsmes, ses combines, ses méthodes, ses lâchetés, mais aussi sa rage de vivre…
Quelques scènes sont un peu pénibles, il faut avoir le coeur bien accroché, mais elles illustrent bien le personnage principal. L’auteur n’hésite pas à aller au bout de son projet d’écriture ainsi, et fait de ses protagonistes des gens bien intéressants, avec une logique implacable, où le passé façonne les êtres et où chacun s’en sert à sa manière pour évoluer dans la société, avec une morale qui lui est propre, et qui n’est pas forcément celle du lecteur, loin s’en faut ! Cela donne un véritable kaléidoscope d’individus, qui donne un véritable tableau, ce qu’est finalement ce polar très riche.
Bref : Nesbo a toujours autant de talent pour croquer des portraits, pour ficeler une intrigue et pour ancrer son roman dans la société norvégienne. Et j’aime beaucoup la couverture chez Série Noire de Gallimard… pas vous ?
Le petit plus : J’espère retrouver bientôt Harry Hole dans Bonhomme de Neige, en rayon dans ma médiathèque. Quant à vous, je ne saurais trop que vous conseiller de lire les précédents opus du norvégien.
normal que t’aimes les Harry ;p mais le meilleur c’est moi qui l’ai!!!!hihihi
celui là, il me tente pas plus que ça …les histoires de problèmes de tunes, merci, jconnais ;p jprefere penser a autre chose!
je sais, je sais, d’ailleurs un gros bisou à mon Harry préféré !!
ça ne tourne pas autour des problèmes de tunes du monsieur, t’inquiètes ! c’est bien plus compliqué que ça !!!
J’ai ce titre dans ma wish-list ! Et c’est vrai que la couv’ est pas mal du tout.
Bonne lecture avec Le bonhomme de neige, j’avais beaucoup aimé.
Et hop, un de plus dans ma LAL et en plus, ça irait bien dans mon tour du monde ça !
@ bambi : si tu as aimé Bonhomme de neige, celui-ci est écrit vraiment différemment des histoires de Harry Hole, mais vraiment bien !
@ Véro : eh oui ! mais moi, j’ai déjà fait halte en Norvège avec un autre auteur !!
Je l’ajouterai bien à ma wishlist . Je suis curieuse de savoir ce qui se cache derrière cette histoire et les problèmes de Roger Brown (et puis un chasseur de tête qui apparemment risque de perdre la sienne vu tous ses problèmes, ça semble ironique ).
Wax, tu peux sans problème l’ajouter à ta LAL !! Nesbo est un auteur que j’aime beaucoup, et Chasseurs de tête a un côté tout à fait ironique !