Une nuit, la psychiatre Diandra Warren reçoit un appel anonyme et menaçant qu’elle croit lié à l’une de ses patientes. Quand arrive au courrier une photo de son fils Jason sans mention de l’expéditeur, elle prend peur et demande de l’aide à Patrick Kenzie et Angela Gennaro. C’est pour les deux détectives le début d’une affaire bouleversante qui va les confronter à l’inacceptable, jusqu’à l’imprévisible dénouement.
Après Shutter Island, j’ai décidé de me colleter à nouveau à Dennis Lehane, et c’est sur une des aventures de son couple de détectives privés que je suis tombée. Patrick Kenzie et Angela Gennaro sont amis d’enfance et associés, et c’est lui qui nous raconte l’histoire, avec un préambule à se poser des tonnes de questions sur le héros masculin du roman. Questions dont on aura les réponses au fur et à mesure de notre lecture.
J’aime cet auteur, il a un talent de dialoguiste indéniable, celui des rebondissements auxquels on ne s’attend pas, des révélations qui, après coupo, nous semblent des évidences. Ses portraits de personnages sont fins, surprenants et servent très bien l’intrigue. On s’attache d’ailleurs très facilement aux deux enquêteurs, Patrick et Angela. On frissonne pour eux, avec eux, et le suspens est quelquefois insoutenable, jusqu’à la fin. Lehane fait, de plus, de ses personnages principaux des gens ancrés dans un milieu, un quartier, une ville (Boston), et l’ensemble n’en paraît que plus vivant, cohérent.
Le style est efficace, avec le souci des métaphores incongrures, ironiques, en teinte douce-amère, comme l’histoire qui nous est contée, comme l’existence des personnes que l’on va croiser tout du long de ce polar bien charpenté.
Bref : une promesse tenue après Shutter Island : Lehane fait désormais partie de mes références en matière de roman policier.
Le petit plus : Je suis en train de lire en ce moment le premier roman mettant en scène le duo de choc, Un dernier verre avant la guerre….
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