Parfois, il existe de très bonnes raisons d’avoir peur du noir…
Arlen a onze ans et vit avec ses parents dans leur petite ferme. Lorsque la nuit tombe sur le monde d’Arlen, une brume étrange s’élève du sol ; une brume qui promet la mort aux idiots qui osent affronter les ténèbres, car des démons affamés émergent de ces vapeurs pour se nourrir des vivants. Quand le soleil se couche, les gens n’ont pas d’autre choix que de s’abriter derrière des protections magiques et de prier que leurs défenses tiennent jusqu’à ce que les créatures disparaissent aux premières lueurs de l’aube. Lorsque la vie d’Arlen est détruite par le fléau des démons, il s’aperçoit que c’est la peur, plus que les créatures, qui, en réalité, paralyse l’humanité. Persuadé que son monde ne se résume pas à ça, il risquera sa vie pour quitter la sécurité des runes et découvrir une autre voie.
J’ai adoré ce premier roman de Peter V. Brett. Son univers fantasy, basé sur le pouvoir des runes, les démons des éléments (les chtoniens), les Cueilleuses d’Herbes (des guérisseuses), m’a tout simplement transportée.
On suit le parcours de trois enfants, Arlen, Leesha et Rojer, aux destins particuliers, et ainsi on apprend beaucoup sur le monde dans lequel ils vivent : son organisation, son histoire, ses relations économiques et politiques, et bien sûr la vie des habitants par rapport aux démons, ces chtoniens c’est-à-dire des divinités telluriques (la terre, le monde souterrain) qui traduisent des préoccupations dont les cycles de la nature, de la vie et de la survie après la mort sont au coeur. Très humain finalement ce que nous propose l’auteur, non ?
J’ai apprécié la façon dont Brett nous fait partager l’existence et l’évolution de ses personnages, mais aussi celle dont il a construit son récit qui nous mène inéxorablement vers… de belles surprises et une fin en cliffhanger qui me fera me jeter sur le deuxième tome sans hésiter !
L’écriture de l’auteur coule, fluide et provoque chez le lecteur attente, passions, émotions, interrogations et images. En effet, je n’ai eu aucun mal à me représenter ni les héros, ni leurs proches, ni les démons pas plus que les décors… Très visuel, très graphique, avec une spéciale dédicace pour Jellybells qui appréciera sûrement une particularité que va développer Arlen !
Bref : une belle série fantasy qui commence…
Le petit plus : une belle édition de chez Milady, avec une carte des territoires pour permettre de se repérer…
Merci qui ? Merci à Babelio et aux éditions Milady pour cette lecture très, très agréable.
Place aux lecteurs