Depuis que sa femme et ses filles l’ont quitté, le sergent Lloyd Hopkins est seul. Seul contre ses anciens collègues qui veulent le forcer à prendre une retraite anticipée ; seul contre des braqueurs de banque tueurs de flics ; contre les nouveaux chrétiens, contre les tarés, les macs, les fêlés et les obsédés du cul.
Hopkins est seul contre lui-même et sa propre folie. Et il est prêt au sacrifice.
Que James Ellroy a donc du talent ! La Trilogie Lloyd Hopkins est vraiment une réussite, ce dernier opus le confirme. A chaque fois, Ellroy a su se renouveler, menant son héros dans de nouvelles enquêtes policières qui le plongent dans les turpitudes de la vie.
Dans celui-ci, La colline aux suicidés, on peut dire que le brillant Hopkins touche le fond. Et pourtant, il est toujours aussi fascinant… C’est magnifique, violent, écrit de main de maître et bouleversant. Ellroy sait faire vivre sous sa plume des personnages de toutes sortes, de façon tour à tour tendre, brutale, crue, sans pitié et quelquefois poétique ou philosophique. L’intrigue est menée habilement, les décors solidement plantés (ah Los Angeles !!), les ambiances criantes de vérité que c’en est effrayant et on découvre de nouvelles facettes -et pourtant si logiques au vu des deux premiers tomes de la série- de notre cher sergent Hopkins… que j’ai, pour ma part, quitté à regret lorsque j’ai atteint le point final, snif !
Bref : à lire ABSOLUMENT à la suite de ses précédents opus.
Le petit plus : J’ai emprunté American Tabloid à ma médiathèque (un pavé !) et je compte bien profiter du talent de l’auteur pour vivre encore des sensations fortes !
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