Le collège de Bredgar, à une heure de Londres, représente le comble du chic et de la bonne éducation. Comment cet établissement discret pour privilégiés est-il devenu un lieu de supplice pour le jeune Matthiew Whateley ? Par quel enchaînement de chantage et d’humiliation, de cruauté et de violences sexuelles a-t-il fini par être assassiné ? Pourquoi son corps a-t-il été retrouvé si loin de l’école ? Barbara Havers et Thomas Lynley rassemblent les indices et découvrent que d’inquiétantes et barbares cérémonies se déroulent derrière les murs centenaires de Bredgar. Une enquête éprouvante où le couple de policiers le plus attachant de Scotland Yard – l’aristocrate et la célibataire endurcie – risque de perdre son flegme et son sens de l’humour.
Mon tout premier Elizabeth George… J’en avais déjà entendu parler de cette auteur américaine qui situe l’action de ses romans en Angleterre, au travers d’enquêteurs de Scotland Yard. J’étais donc bien curieuse…
En résumé, c’est bon. Le style n’est pas fulgurant, mais c’est bien écrit et cela m’a bien tenue en haleine. La peinture sociale est particulièrement réussie, au travers de ses deux héros, issus tous deux de milieux à l’opposé l’un de l’autre, mais aussi des autres protagonistes de ce roman policier. C’est assez dur par moment, par le sujet traité, et le réalisme foudroyant qu’a choisi Elizabeth George pour en parler, mais c’est également touchant, bouleversant…
L’intrigue , bien construite et bien menée, ne laisse rien au hasard et tout s’enchaîne comme dans une machine aux engrenages bien huilés. De plus, l’auteur a le don de relier passé et présent, très habilement.
Bref : un bon moment de lecture, même si je n’y ai pas trouvé le plaisir des mots comme chez Fred Vargas…
Le petit plus : La « Reine Elizabetth », comme la surnomment les anglais possède son site ici, si le coeur vous en dit…
On me demande souvent pourquoi mes romans se déroulent en Angleterre. La réponse se trouve dans ma philosophie : Ecris sur ce qui t’intéresse, écris sur ce que tu aimes, écris sur ce qui te donne de la joie. Ecrire est une agréable torture, il semble fou de s’y engager si on n’est pas dirigé par quelque chose qu’on aime.
Place aux lecteurs