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Archives pour octobre 2010

Cérémonies barbares, d’Elizabeth George

cérémonies barbares

Le collège de Bredgar, à une heure de Londres, représente le comble du chic et de la bonne éducation. Comment cet établissement discret pour privilégiés est-il devenu un lieu de supplice pour le jeune Matthiew Whateley ? Par quel enchaînement de chantage et d’humiliation, de cruauté et de violences sexuelles a-t-il fini par être assassiné ? Pourquoi son corps a-t-il été retrouvé si loin de l’école ? Barbara Havers et Thomas Lynley rassemblent les indices et découvrent que d’inquiétantes et barbares cérémonies se déroulent derrière les murs centenaires de Bredgar. Une enquête éprouvante où le couple de policiers le plus attachant de Scotland Yard – l’aristocrate et la célibataire endurcie – risque de perdre son flegme et son sens de l’humour.

 

Mon tout premier Elizabeth George… J’en avais déjà entendu parler de cette auteur américaine qui situe l’action de ses romans en Angleterre, au travers d’enquêteurs de Scotland Yard. J’étais donc bien curieuse…

 

En résumé, c’est bon. Le style n’est pas fulgurant, mais c’est bien écrit et cela m’a bien tenue en haleine. La peinture sociale est particulièrement réussie, au travers de ses deux héros, issus tous deux de milieux à l’opposé l’un de l’autre, mais aussi des autres protagonistes de ce roman policier. C’est assez dur par moment, par le sujet traité, et le  réalisme foudroyant qu’a choisi Elizabeth George pour en parler, mais c’est également touchant, bouleversant…

 

L’intrigue , bien construite et bien menée, ne laisse rien au hasard et tout s’enchaîne comme dans une machine aux engrenages bien huilés. De plus, l’auteur a le don de relier passé et présent, très habilement.

 

Bref : un bon moment de lecture, même si je n’y ai pas trouvé le plaisir des mots comme chez Fred Vargas…

 

 Le petit plus : La « Reine Elizabetth », comme la surnomment les anglais possède son site ici, si le coeur vous en dit…

 

On me demande souvent pourquoi mes romans se déroulent en Angleterre. La réponse se trouve dans ma philosophie : Ecris sur ce qui t’intéresse, écris sur ce que tu aimes, écris sur ce qui te donne de la joie. Ecrire est une agréable torture, il semble fou de s’y engager si on n’est pas dirigé par quelque chose qu’on aime.

 

Debout les morts, de Fred Vargas

debout les morts

Un matin, la cantatrice Sophia Siméonidis découvre, dans son jardin, un arbre qu’elle ne connaît pas. Un hêtre. Qui l’a planté là ? Pourquoi ? Pierre, son mari, n’en a que faire. Mais la cantatrice, elle, s’inquiète, en perd le sommeil, finit par demander à ses voisins, trois jeunes types un peu déjantés, de creuser sous l’arbre, pour voir si… Quelques semaines plus tard, Sophia disparaît tandis qu’on découvre un cadavre calciné. Est-ce le sien ? La police enquête. Les voisins aussi. Sophia, ils l’aimaient bien. L’étrange apparition du hêtre n’en devient que plus énigmatique.

 

 

 

Bon, ça y est ! Je suis fan ! J’adore Fred Vargas. Voici quelqu’un qui sait écrire, qui a du style, une manière d’aborder ses intrigues très particulière et de créer des personnages atypiques et attachants.

 

Debout les morts est la première aventure des Evangélistes, où on les voit se rencontrer, former leur petit groupe. J’étais très intriguée par eux lorsque j’ai lu Pars vite et reviens tard, et tant j’avais aimé Vargas à ce premier coup d’essai que je m’étais jetée sur PriceMinister pour acheter un lot de ses oeuvres ! Je n’ai pas été déçue, la rencontre des personnages est à la hauteur de chacun d’entre eux…

 

C’est jubilatoire de lire un policier si bien écrit, je vous assure. Je me suis fait berner en plus, et à plusieurs reprises, tant l’auteur manipule ses lecteurs à sa guise.

 

Bref : je recommande !

 

Le petit plus : j’en ai plein d’autres au chaud dans ma PAL et nul doute que je viendrai bientôt vous reparler de Vargas….

 

 

Trilogie Lloyd Hopkins, tome 3 : La colline aux suicidés, de James Ellroy

la colline aux suicidés

Depuis que sa femme et ses filles l’ont quitté, le sergent Lloyd Hopkins est seul. Seul contre ses anciens collègues qui veulent le forcer à prendre une retraite anticipée ; seul contre des braqueurs de banque tueurs de flics ; contre les nouveaux chrétiens, contre les tarés, les macs, les fêlés et les obsédés du cul.
Hopkins est seul contre lui-même et sa propre folie. Et il est prêt au sacrifice.

 

Que James Ellroy a donc du talent ! La Trilogie Lloyd Hopkins est vraiment une réussite, ce dernier opus le confirme. A chaque fois, Ellroy a su se renouveler, menant son héros dans de nouvelles enquêtes policières qui le plongent dans les turpitudes de la vie. 

 

Dans celui-ci, La colline aux suicidés, on peut dire que le brillant Hopkins touche le fond. Et pourtant, il est toujours aussi fascinant… C’est magnifique, violent, écrit de main de maître et bouleversant. Ellroy sait faire vivre sous sa plume des personnages de toutes sortes, de façon tour à tour tendre, brutale, crue, sans pitié et quelquefois poétique ou philosophique. L’intrigue est menée habilement, les décors solidement plantés (ah Los Angeles !!), les ambiances criantes de vérité que c’en est effrayant et on découvre de nouvelles facettes -et pourtant si logiques au vu des deux premiers tomes de la série- de notre cher sergent Hopkins… que j’ai, pour ma part, quitté à regret lorsque j’ai atteint le point final, snif !

 

Bref : à lire ABSOLUMENT à la suite de ses précédents opus.

 

Le petit plus : J’ai emprunté American Tabloid à ma médiathèque (un pavé !) et je compte bien profiter du talent de l’auteur pour vivre encore des sensations fortes !

 

 

Je suis l’Homme le plus beau du monde, de Cyril Massarotto

je suis l'homme le plus beau du monde

Cet homme est une légende. Pourtant, il rêve de disparaître. Et quand il rencontre enfin sa raison de vivre, il est peut-être déjà trop tard…

 

« Aussi loin que je me souvienne, j ai toujours été beau. Je dis beau, mais dans la bouche des gens j entends plutôt canon, magnifique, sublime, incroyable. Plus généralement, en me voyant, les gens disent : « Waouh ! »
Ces mots, je les ai entendus dans toutes les langues, sur tous les tons. On me les a dits en pleurant, en hurlant, ou juste avant de s¹évanouir. On me les a dits à voix basse, sans oser me regarder, ou en écarquillant grand les sourcils.
Je suis l’Homme le plus beau du monde. Bien sûr, je suis malheureux. »

 

Voici un livre qui ne me disait pas trop au départ, lorsque j’ai lu la 4ème de couverture… Mais lorsque j’ai vu que ce partenariat spécial sur Livraddict risquait d’être annulé, faute de participants, j’ai trouvé ça regrettable, car ce partenariat comprend un Book Club spécial et une discussion avec l’auteur sur le site… Alors, hop ! j’ai postulé, et bien m’en a pris…

 

Ce livre n’a rien d’un bouquin de chick-lit version homme, comme je le croyais au départ (j’avoue tout !)…. C’est une critique de la société du spectacle permanent, où les médias ont pris le pouvoir, dictent nos pensées, formatent nos goûts et nos dégoûts, où l’égoïsme prime, où tout le monde est en compétition, sous les feux des projecteurs… ça ne vous rappelle rien ? On n’en est pas très loin, je trouve pour ma part ! Roman d’anticipation, roman absurde, pour nous faire prendre conscience des travers de notre société.

 

Le style, simple, pas simpliste, colle au personnage principal, ce plus bel homme du monde, qui a vécu hors d’atteinte des autres, a peu parlé, beaucoup écouté (surtout la télé -et quand on sait à quel point celle-ci tire les choses vers le bas, n’élève pas les gens, font d’eux des petits robots à consommer, à opiner du bonnet sans protester, on comprend mieux pourquoi cet homme adopte un ton à la limite du naïf). En même temps, il va à l’essentiel, droit au but, exprime une idée après l’autre, comme cet homme qui vit au jour le jour, ne se projette pas dans l’avenir, attend, attend… quoi ? à vous de le découvrir (pour ça, il faut lire le livre !).

 

Cyril Massarotto a poussé ses protagonistes et ses situations à l’extrême, pour mieux faire ressortir les enjeux de son roman. Il faut adhérer dès le départ au parti pris, à tout le parti pris, sinon vous risquez de passer à côté, vous vous ennuierez, vous le trouverez trop caricatural peut-être…  De mon côté, j’ai tout mangé, tout avalé, même les plus grosses couleuvres, car elles servent l’intrigue, et l’objectif du romancier… Ce fut plaisant, et pas désagréable du tout, je vous le promets !

 

 Bref : un livre intéressant, une belle découverte, et j’ai hâte d’être à dimanche pour la discussion avec Cyril Massarotto.

 

Merci qui ? Merci à Livraddict et à Xo éditions pour ce partenariat spécial, qui m’a bien plu… Je pense que j’irai lorgner très prochainement sur les autres romans de l’auteur.

 

logo xo éditions  livraddict small

 

 

 

Le meilleur des mondes, d’Aldous Huxley

le meilleur des mondes

Défi, réquisitoire, utopie, ce livre mondialement célèbre, chef-d’œuvre de la littérature d’anticipation, a fait d’Aldous Huxley l’un des témoins les plus lucides de notre temps. Aujourd’hui, devait écrire l’auteur près de vingt ans après la parution de son livre, il semble pratiquement possible que cette horreur s’abatte sur nous dans le délai d’un siècle. Du moins, si nous nous abstenons d’ici là de nous faire sauter en miettes… Nous n’avons le choix qu’entre deux solutions : ou bien un certain nombre de totalitarismes nationaux, militarisés, ayant comme racine la terreur de la bombe atomique, et comme conséquence la destruction de la civilisation (ou, si la guerre est limitée, la perpétuation du militarisme) ; ou bien un seul totalitarisme supranational, suscité par le chaos social résultant du progrès technologique 

 

 

 

Bon, il fallait bien qu’un jour je lise enfin ce monument… C’est chose faite grâce à une Lecture Commune sur Livraddict (eh oui, honte à moi, je ne rends ma critique que maintenant, mais essayez donc de déménager une famille de 6 !! lol).

 

Critique d’une société qui choisirait ses enfants selon l’usage qu’elle pourrait en faire, Le meilleur des mondes est un roman d’anticipation plutôt clairvoyant : quand on songe, ne serait-ce qu’un instant, à ces parents en mal d’enfants qui choisissent les donneurs de sperme ou les mères porteuses sur des critères physiques, intellectuels… Eh oui, on y est déjà dans ce Meilleur des mondes qui refuse les plus de 40 ans car pas assez bons, pas assez en forme pour travailler…

 

Pour en revenir au roman, la société décrite y est effarante -et pas impossible !. C’est une réflexion sur le monde « civilisé » tel qu’il pourrait devenir, en comparaison avec le monde « sauvage », où les hommes cultiveraient encore une foi, et sur lequel le progrès technologique aurait eu moins de prise.

 

C’est vraiment à lire, car la société dépeinte y est vraiment très bien imaginée comme le conditionnement de l’être humain à l’échelle fordienne -Ford, grand industriel automobile, s’est inspiré des chaînes d’abattage pour inventer les chaînes de production automobiles et avait développé des thèses eugénistes (ça vous rappelle quelque chose ?) tout comme le propre frère d’Aldous Huxley.

 

Bref :  tout est dans ce sens, où l’on sent bien que l’auteur a finalement inventé son Meilleur des Mondes en fonction de ces thèses, ni plus ni moins très aryennes. A lire donc, histoire de se faire peur, car rien n’est terminé. L’Histoire n’est qu’un éternel recommencement.

Mes cop’s de LC : CacahuèteWilhelmina, Setzuka, Lynnae, Cess, Calypso, Surchatm, Mélusine

 

10/12 Challenge Livraddict 2010  Défi classique

 

 


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