Ca se passe à New York, qui n’est qu’une fête perpétuelle, comme chacun sait. Chacun, sauf la malheureuse Bettina – Beth pour les intimes –, qui travaille 28 heures par jour pour une banque d’investissement. Pauvre Beth, dont l’univers affectif se résume à un yorkshire hypoallergénique, un oncle journaliste et une amie fiancée ! Heureusement, par la double grâce d’une démission et d’un piston, la voilà précipitée dans le monde féerique et frénétique des relations publiques. Adieu tailleurs stricts, dîners solitaires, sorties entre amis ! Bonjours tenues affriolantes, grands restaurants et mégafêtes de promotion ! Mais notre Candide montée sur talons aiguilles le comprendra assez vite, tout n’est pas si rose dans ce milieu où les visages amicaux dissimulent des chroniqueurs malintentionnés, des confrères cultivant l’art du planter de poignard dans le dos ou des playboys inconsistants (dans tous les sens du terme). Ouf, il y a aussi Sammy, videur apollonien, qui sous ses airs bourrus cache peut-être un authentique prince charmant…
Il est clair que si je n’avais pas été défiée par Bookine dans le cadre du Défi des Lectures qu’on ne s’imaginerait pas lire, jamais je n’aurais lu ce bouquin. Tout d’abord, parce que j’ai eu ma période Harlequin quand j’étais ado et que je sais quoi trouver dans ce genre de roman, période avec laquelle j’en ai terminé, et ensuite parce que j’ai vu le film Le diable s’habille en Prada, adapté du livre éponyme de Lauren Weisberger. Divertissant tout juste, mais bien trop « girly » pour moi. Ce n’est pas la couverture rose tagada de People or not people qui allait me donner plus envie que ça !
Alors, qu’en dire ? Eh bien, j’ai retrouvé le schéma du premier roman de Lauren Weisberger : une fille débarque dans un milieu qui n’est pas le sien, elle est totalement en décalage (ne s’habille pas comme il faut, ne connait pas les personnes qu’il faut, etc) , mais finit par faire n’importe quoi pour satisfaire son employeur. Après la mode, bienvenue dans le monde des people ! Se greffe par là-dessus forcément une histoire d’amour compliquée… Ah, chick-lit quand tu nous tiens !!
Ce n’est pas plus divertissant que ça -j’ai failli abandonner plusieurs fois, tant tout est prévisible : amours, espions au travail, sexualité des uns et des autres, etc-, ça se lit facilement, même si j’ai sauté des passages parce que les histoires d’organisation de parties plus déjantées les unes que les autres pour des célébrités (que je ne connais pas plus que l’héroïne), ça devient lassant… et ce n’est même pas torride !
Le seul truc sympa, c’est le club de lecture… ou plutôt le fait que l’auteur fait faire un coming out à Beth concernant la lecture de… Harlequin ! Bref, de quoi nous faire déculpabiliser de lire People or not people. Elle a tout prévu, elle est maline, Lauren Weisberger, non ?
Bref, un roman passable qui suit les principes du genre… et qui ne me donne pas envie de retenter l’expérience !
Le petit plus : euh… j’ai validé le premier des deux livres du Défi, ne me reste plus maintenant que les Mémoires de Jean Monnet, et à mon avis, ça va être une autre histoire !!
8/65 1/2
Place aux lecteurs