II était une fois, à Londres, la petite Polly qui vivait une vie tranquille, jusqu’au jour où elle rencontre son nouveau voisin, Digory. Héla, Digory vit avec sa mère malade – son père est parti aux Indes et son vieil oncle est à moitié fou. Et s’il était plutôt magicien? II propose aux deux enfants d’essayer des bagues magiques qui doivent les transporter dans un monde inconnu. Projetés au milieu d’une merveilleuse forêt, les deux amis découvrent qu’en sautant dans chacune des mares de la forêt, ils atterrissent dans un monde différent. Malheureusement, tous les mondes ne sont pas heureux. Dans l’un d’entre eux ils trouvent une sorcière maléfique.
J’ai lu Narnia quand j’étais enfant -ça remonte à un bail maintenant ! J’en avais gardé un vague souvenir mais un souvenir émerveillé, celui d’une enfant aimant énormément un lion majestueux, et qui passait par une armoire magique pour retrouver celui-ci, qu’à l’occasion elle chevauchait. J’ai longtemps cherché le titre de ce livre, la mémoire m’ayant joué des tours, je l’avais complètement oublié. Et quand Disney a sorti le premier volet de Narnia, j’ai compris qu’il s’agissait de mon livre. Oui, mon livre, parce que je l’adorais…
La LC organisée sur Livraddict a été l’occasion de renouer avec mes souvenirs d’enfance, et se prolongera jusqu’en novembre, au rythme d’un livre par mois, pour former ces chroniques de Narnia. Et c’est tout à fait ça : une plongée en enfance. Le style de C.S. Lewis donne le ton : sur un mode humoristique, on découvre les petits héros et surtout le grand héros de cette fabuleuse épopée, Aslan, qui dans ce Neveu du Magicien, crée devant nos yeux ce monde parallèle.
J’ai bien aimé cette petite histoire, pas prétentieuse pour deux ronds, qui pose les fondations, et qui reste ce qu’elle prétend être : un conte pour enfants. Certes, c’est enfantin, mais moi qui me suis ennuyée en lisant Matilda, ici, je n’ai pas vu les pages tourner (et ça va vite, il y en a une toute petite centaine). Je n’ai pas trouvé ça nunuche, des petites choses m’ont bien amusée, comme la barre de fer qui devient un réverbère, ou la bêtise de l’oncle.
Après, je ne peux vous cacher que j’ai fait quelques recherches sur le net sur l’interprétation qu’en ont fait certains. Notamment, l’une d’elles m’a interpelée, celle qui dit que ce récit est très chrétien : Aslan est dieu, il crée le monde (d’ailleurs, l’épisode de la pomme et de la tentation m’a vraiment rappelé quelque chose, je suis sûre que vous voyez de quoi je veux parler !). D’un autre côté, des détracteurs de cette théorie soutiennent que ce n’est pas possible, soulignant le côté anthropomorphiste d’Aslan comme contraire à la religion chrétienne. Je vous fais grâce du reste, mais je garde un passage à l’esprit : Philipp Pullmann, l’auteur d’A la croisée des mondes (que j’ai personnellement adoré), a dit que Narnia est truffé d’inepties, et est très « machiste ». A suivre donc !
Bref, tout ceci n’a pas gâché mon plaisir, et a, au contraire, exacerbé ma curiosité pour la suite de l’histoire. Ou, quand mes souvenirs d’enfance vont rejoindre mon regard d’adulte…
D’autres avis : Lyra Sullivan, Lolo, Melisende, Lelanie, Lili44, Mystix, Alexielle, Melcouettes, Aceituna, Kel-Ly, Setsuka, mamzellebulle, Alexiel, Kactusss, Vero, Ethernya, Alice, Poet24.
6/12
Place aux lecteurs