Au péril de sa vie, l’agent spécial Arkeley a éliminé les derniers vampires présents aux USA. Ou presque… Vingt ans ont passé. À la suite d’un banal contrôle d’alcoolémie, la police d’État de Pennsylvanie croise le chemin d’un Sans-Visage, un zombie qui allait enterrer les restes du dernier repas de son maître. Arkeley reprend du service, épaulé du trooper Laura Caxton. Mais qu’est-elle pour l’agent spécial ?
Avec ce roman, on est bien loin de Twilight, où comme dirait Chéri, les vampires ont les dents limées… David Wellington construit ici une intrigue bien ficelée, et très enlevée, au rythme trépidant et avec des personnages bien campés. Alors, certes, c’est violent, mais les vampires imaginés ici sont de vrais monstres, incarnations du Mal Absolu. Pourvus de dents acérés -une vraie machoire façon les Dents de la Mer-, sans pitié, mais organisés en clan ou meute, comme on préfère, vouant un culte à leur aîné, c’est-à-dire leur créateur, ils sont tout sauf sexy !
J’ai vraiment apprécié la façon dont l’auteur a recréé le mythe, à la sauce horreur, tout en restant à la limite de la zone où on dit : stop ! D’ailleurs, l’horreur nous est principalement communiquée par le soldat Caxton, qui traîne sa part de malheur et de zone d’ombres, et nous fait découvrir en même temps qu’elle tout le folklore vampirique.
13 balles dans la peau, titre allusoire au chargeur du flingue de l’agent spécial Arkeley, se pose là en anti bit-lit : ça flingue comme l’évoque le titre, on flippe, on tressaille, on se pose des questions aussi quand même, et puis pas de rapprochement sentimental entre les deux héros. Pas de risque, Arkeley est un vieux bonhomme maintenant, et Caxton est lesbienne… ça nous change un peu, c’est vrai, d’Anita Blake ou encore de Mercy Thompson, que j’apprécie, c’est vrai. De plus, les héros se prennent tout de même des gamelles, au sens propre comme au sens figuré, et c’est assez rassurant de voir que ce n’est pas parce qu’on chasse le vampire qu’on est un super-héros !
Ici, le vampire redevient un prédateur -ce que clame Edward dans Twilight, tout en composant une belle mélodie au piano - plus proche ainsi d’un Dracula de Bram Stocker, et en plus « graphique » quant aux méfaits de la bête ! Hémoglobine, manipulation, fascination morbide, frayeur, mort tout simplement, sont au rendez-vous de ce premier opus, qui, une fois refermé, me donne bien envie d’aller plonger tête la première dans la suite (ouf, j’ai le tome 2 à la maison !).
Bref, vous l’aurez compris, on a affaire ici à thriller d’épouvante, à la sauce vampire, assaisonné d’une bonne dose d’action, une pincée d’amour (une histoire mini, mini) qui fonctionne bien.
Le petit plus : Milady a concocté sur son site un teaser.
Le petit moins : les coquilles de l’édition Milady, justement, mais on commence à avoir l’habitude ! Alors, pour les allergiques, sur son site, David Wellington propose la lecture en ligne de son roman, en VO of course…
D’autres avis : ce livre a fait l’objet d’une lecture commune, vous pouvez retrouver les billets de mes comparses : Hécléa, Thalia, Phooka, Deliregirl, Frankie, Malou, Lily. Au fait, on remet ça quand pour la suite ???
5/12
Place aux lecteurs